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Jeanne Barnier

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Jeanne Barnier
Plaque commémorative pour Jeanne Barnier.
Plaque commémorative pour Jeanne Barnier.
Naissance 2 juillet 1918 à Vaunaveys-la-Rochette, Auvergne-Rhône-Alpes (France France)
Mort 16 novembre 2002 à 84 ans à Montélimar, Auvergne-Rhône-Alpes (France France)
Nationalité Française
Pays d’accueil France France
Profession Secrétaire de mairie
Résistante
Distinctions
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Jeanne Barnier est une fonctionnaire française, née le 2 juillet 1918 à Vaunaveys-la-Rochette et est morte le 16 novembre 2002 à Montélimar. Elle était secrétaire de mairie et résistante au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Jeunesse et emploi[modifier | modifier le wikicode]

Jeanne Barnier est née dans une famille croyante, son père étant protestant et sa mère de confession catholique1. Sa mère était enseignante à Dieulefit avant de devenir directrice d'école.

Au départ, Jeanne Barnier se prédestinée à devenir enseignante, mais en raison de problèmes de santé dû à une luxation de la hanche, elle fut contrainte d'abandonner sa carrière et intégra la mairie de Dieulefit sous le mandat de Justin Jouve, le premier maire socialiste de la ville2 en tant qu'agent administratif avant de devenir au bout de quelques mois secrétaire de mairie.

En raison de la guerre civile espagnole, de nombreux espagnols rejoignent la France. Elle a pour mission d'accueillir les familles venant d'Espagne dans un premier temps, avant de devoir faire la même choses, avec les personnes vivant en Alsace et en Moselle qui doivent faire face au début de la guerre en 1939. La guerre faisant rage, de nombreux français continuaient de fuir vers Dieulefit et la ville fut dans l'obligation de mettre les moyens jusqu'à juillet 19401.

La ville accueilli environ 1 600 réfugiés au cours de la guerre et dans ses environs. Malgré le changement de maire, le nouveau étant Pierre Pizot, colonel militaire, elle garda sa place et récupéra une nouvelle mission, celle de gérer le bureau des étrangers et leur recensement.

Intégration dans la résistance française[modifier | modifier le wikicode]

Maison de Jeanne Barnier à Dieulefit (France), aujourd'hui la place porte son nom.

La directrice de l'école de Beauvallon, qui en est aussi à l'origine de la construction, Marguerite Soubeyran, prend contact avec Jeanne Barnier afin de lui demander, qu'elle lui fasse de faux papiers, des cartes d'identité, des permis de circuler, des permis de conduire et des cartes d'alimentation pour chaque réfugiés qu'elle protège.

Jeanne Barnier accepte la mission et devient ainsi, un maillon dans la résistance locale, surtout en raison de ses fonctions qui lui permettent aussi de passer plus facilement inaperçue.

Au départ, elle travaille avec des résistants catholiques, protestants et communistes, avant d'être en contact, plus tard, avec les chefs de réseau de l'Armée Secrète et ceux des Francs-tireurs et Partisans. Elle est sollicitée par les organisations juives d'entraide et de résistance : Madeleine Dreyfus, l'Œuvre de secours aux enfants ainsi que les Éclaireurs israélites et la « Sixième », direction de l'Union générale des israélites de France3.

Elle va jouer un rôle primordial dans l'accueil de deux responsable du parti communiste d'Allemagne, le KPD, Elle joue un rôle central dans l'accueil de deux responsables du parti communiste d'Allemagne (KPD), Ella Schwartz et Hermann Nuding. Elle participe aussi à l'accueil de plusieurs enfants juifs.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. 1,0 et 1,1 (fr) Bernard Delpal, Jeanne Barnier, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris/Max Chaleil, 2015.
  2. (fr) Roger Pierre, Justin, Albert, Aimé Jouve, Maitron.
  3. (fr) Michel Laffitte, L’UGIF, collaboration ou résistance ?, Revue d’histoire de la Shoah, 2006.

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

  • (fr) Jacques Delatour, Jeanne Barnier, une Juste, Etudes dromoises, octobre 2006.
  • (fr) Sandrine Suchon, Résistance et Liberté : Dieulefit 1940-1944, PUG, Grenoble, 2010.
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