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Résistant français

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Jean Moulin, figure de la Résistance.

Dans la Résistance intérieure française, les résistants français agissaient le plus souvent au sein de réseaux de résistance. La plupart des résistants n'avaient pas 25 ans. Ils ont risqué leurs vies, 80 000 moururent. Cet article traite des conditions de vie des Résistants en France, et de la composition sociale de la Résistance.

Anonymat[modifier | modifier le wikicode]

En général, les résistants avaient une double vie. Ils avaient un travail, une famille mais ils agissaient sous de fausses identités. Leurs contacts les connaissaient sous un pseudonyme.

Le résistant Jean Moulin se faisait appeler Rex puis Max, en hommage au poète juif Max Jacob. Gilbert Védy agissait sous le nom de Médéric. Lucie Aubrac n'est pas son vrai nom.

Des Résistants ont volontairement modifié leurs noms de famille à la fin de la guerre. Ce fut le cas de Jacques Chaban-Delmas ou de Maurice Kriegel-Valrimont.

Certains résistants durent abandonner leur vie civile et passer définitivement dans la clandestinité. La plupart des résistants ne savaient pas pour quel groupe ils travaillaient.

Arrestations[modifier | modifier le wikicode]

Un résistant arrêté est torturé : les commissaires cherchent à obtenir des informations, des noms, des adresses. Puis le résistant est fusillé, décapité ou déporté dans un camp de concentration. 30 000 résistants furent fusillés, 60 000 déportés. Tous les résistants l'ont témoigné : ils ont tous ressenti la peur. Vingt mille heures d'angoisse est le titre d'un des mémoires du résistant Maurice Chevance Bertin.

Certains lieux de rendez-vous sont dénoncés. La police attend alors les résistants pour les arrêter : c'est ce qu'on appelle une « souricière ». Quelques Français collaborent avec l'occupant et fournissent des informations, comme La Chatte à Paris. Par exemple, Roger Coquoin, de Ceux de la Libération, s'est rendu dans une sourcière le 29 décembre 1943. Il fut abattu alors qu'il tentait de s'enfuir.

Parfois, les résistants eux-mêmes ont travaillé avec la Gestapo pour en dénoncer d'autres : ce fut le cas d'André Grandclément, le chef de l'Organisation civile et militaire. Ces « traîtres » devaient finir par être abattus par les mouvements armés de résistance.

Des rafles furent aussi effectuées. En juin 1940, l'Alsace et une partie de la Lorraine furent annexées à l'Allemagne nazie. Par conséquent, l'Université de Starsbourg dut déménager à Clermont-Ferrand. Le mathématicien et philosophe Jean Cavaillès était professeur dans cette université. Elle devient un lieu de recrutement de nouveaux résistants. Le 23 novembre 1943, 96 étudiants furent arrêtés lors d'une descente de police.

La Gestapo s'en est aussi prise aux familles des Résistants. Toute la famille du colonel Fabien a été tuée.

Composition sociale[modifier | modifier le wikicode]

La plupart des résistants étaient jeunes. Beaucoup n'avaient pas 25 ans, comme c'est le cas pour Marie-José Chombart de Lauwe en Bretagne.

En 1938, la société française est très largement catholique. Par conséquent, il y avait beaucoup de Résistants catholiques ; mais dans un premier temps, leur appartenance religieuse n'était pas leur motivation. En 1940, le clergé soutient le régime de Vichy. Mais progressivement, il réagit aux lois répressives envers les Juifs. Par exemple, le père Pierre Chaillet publie les Cahiers du Témoignage chrétien pour dénoncer l'antisémitisme.

Les protestants se mobilisèrent plus rapidement. Mais surtout, les Juifs s'engagèrent très tôt dans des mouvements de Résistance. Ils pouvaient se lancer dans une résistance armée (voir par exemple, le maquis de la Montagne noire).

Des étrangers avaient trouvé refuge en France : des communistes allemands fuyant le nazisme, des Juifs d'Europe centrale fuyant les persécutions, des antifascistes italiens fuyant le régime de Mussolini, des républicains et anarchistes espagnols fuyant le régime de Franco, ...

Beaucoup de ces étrangers rentrèrent en résistance durant l'occupation. Les communistes étrangers intégrèrent les Francs-Tireurs et Partisans de la Main d'Oeuvre Immigrée (FTP-MOI). La gauche italienne lança des appels à la résistance. Les communistes germaniques rejoignirent en 1943 les maquis. Par exemple, la maquis des Cévennes s'est nourri d'immigrés.

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