Fuite de Louis XVI
La Fuite de Louis XVI ou Fuite à Varennes est un épisode de la Révolution française qui se déroule dans la nuit du 20 au 21 juin 1791. Le roi s’éloigne de Paris à bord d’un carrosse avec la reine Marie-Antoinette d'Autriche, ses deux enfants, sa sœur Elisabeth et la gouvernante de ses enfants.
Louis XVI quitte Paris pour se réfugier dans l'Est de la France, près de la frontière avec le Luxembourg, sous la protection de troupes fidèles avec facilités d'intervention des souverains étrangers. Parti secrètement de Paris le soir du 20 juin 1791, il est reconnu par un commerçant sur une pièce de monnaie à Varennes. La famille royale comptait fuir Paris dans le but de rejoindre ses alliés afin qu’ils marchent sur Paris pour renverser l’Assemblée nationale constituante, mettre fin à la Révolution française et rétablir la monarchie absolue.
Arrêté et reconduit sous escorte à Paris qu'il regagne le 25 juin, un silence méprisant l'accompagne tout au long du trajet de retour. Malgré la demande de destitution exigée par les révolutionnaires parisiens, l'Assemblée, qui fait tirer sur les contestataires le 17 juillet, rétablit Louis XVI dans ses pouvoirs de roi constitutionnel. Le 14 septembre le roi de nouveau jure fidélité à la constitution.
Prémices à la fuite[modifier | modifier le wikicode]

La Fête de la Fédération eut lieu et faisait penser que le peuple avait renoué avec son roi, en créant une monarchie constitutionnelle, mais le Pape n’était pas de cet avis et condamna la Constitution civile du clergé. Le 13 avril 1791, une rupture apparait entre les catholiques et les révolutionnaires.
Suite à ses événements, le roi étant très croyant, il décide de suivre les conseils de Mirabeau avant sa mort, qui disait qu’il fallait un « coup de force » en quittant Paris, pour revenir ensuite avec des troupes, c’est ce qu’il décidera de faire. Le même jour, le frère du roi et comte de Provence, qui deviendra Louis XVIII s’enfuit aussi avec sa femme et parviennent eux à réussir en partant pour les Pays-Bas.
Echec de la fuite[modifier | modifier le wikicode]

Le roi aurait dû rejoindre le Sud ou l’Ouest qui étaient encore fidèle à la monarchie, mais il décida de partir vers l’Est pour rejoindre un autre pays.
La famille rejoint le véhicule prêté par Axel de Fersen, le comte de Suède et la famille quittera les Tuileries conduit par le comte lui-même, déguisé en cocher.
Le 21 juin, au matin, la fuite est connue et le marquis de La Fayette, commandant de la garde nationale, donnera l’ordre de retrouver la famille royale et de les arrêter. Le véhicule royale arrive en retard, et aurait dû se retrouver face aux hommes du marquis de Bouillé qui devait assurer la protection du roi, mais ceux-ci n’étaient pas présents, car les hussards ont été bloqués par les villageois qui trouvent la situation suspecte. Au même moment, un des villageois rejoint rapidement Varenne-en-Argonne pour en alerter les habitants et les autorités, qui piègent le roi et sa famille et les arrêtent.

Le 23 juin 1791, le véhicule du roi fait demi-tour pour rejoindre Paris sous escorte et entre dans la capitale deux jours plus tard, dans le silence absolu, pour enfermer la famille à nouveaux aux Tuileries. Le roi est fait prisonnier et perd ses pouvoirs.
Apparition des républicains[modifier | modifier le wikicode]
Suite à ces événements, certains députés considèrent que le pays peut se passer de la monarchie et se considèrent comme républicains, ce sera le cas de Georges Danton lorsqu’il s’adressera au Club des Cordeliers, ainsi que Jean-Paul Marat qui vont créer une pétition pour retirer le pouvoir au roi et passer à une République.
La pétition sera déposée le 17 juillet 1791, directement sur le Champ-de-Mars, là où ce sera déroulé, la Fête de la Fédération. L’Assemblée, plutôt opposée à cette pétition, ordonne au maire de Paris de disperser la foule et la garde nationale menée par La Fayette entre sur le Champ-de-Mars sous les jets de pierres, avant de tirer directement sur le peuple. Cette situation, conduit à la fermeture du Club des Cordeliers et à la fuite de Danton et Marat pour l’Angleterre.
Opposition entre monarchistes et républicains[modifier | modifier le wikicode]
Le Club des Jacobins, mené par Maximilien de Robespierre, veulent que la monarchie soient maintenues et ont peur que la suppression du régime, entraine des guerres avec les autres monarchies européennes.
Certaines personnalités, comme La Fayette, veulent que le roi ait encore plus de pouvoirs qu’auparavant, tout en essayant de créer un lien de confiance entre le roi et les révolutionnaires
Sources[modifier | modifier le wikicode]
Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
Liens externes[modifier | modifier le wikicode]
- (fr) 21 juin 1791 : La fuite à Varennes, Herodote.
Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]
- (fr) Étienne-Auguste Ancelon, La Vérité sur la fuite et l’arrestation de Louis XVI à Varennes, d’après des documents inédits, Paris : E. Dentu, 1866.
- (fr) Archives départementales de la Marne (Service éducatif), Recueil de documents et d’analyses de documents sur la Révolution, 1789-1799, dans la Marne, accompagnés de commentaires, édition Georges Dumas, Châlons-sur-Marne : Archives de la Marne, 1989.
- (fr) Haïm Burstin, La biographie en mode mineur : les acteurs de Varennes, ou le « protagonisme » révolutionnaire, Revue d'histoire moderne et contemporaine, numéro 57-1, 2010.
- (fr) André Castelot, Le Drame de Varennes, Paris, 1964.
- (fr) André Castelot, Le Rendez-vous de Varennes ou Les Occasions manquées, Paris, 1971.
- (fr) André Castelot, La Tragédie de Varennes, Paris, 1954.
- (fr) André Castelot, Varennes : le roi trahi, Paris, 1951.
- (fr) Olivier Coquard Varennes ou la subversion cérémonielle, Presses universitaires de France, numéro 24, Paris, 1992.
- (fr) Claude-Antoine-Gabriel de Choiseul, Relation du départ de Louis XVI, le 20 juin 1791, écrite en août 1791 dans la prison de la Haute Cour nationale d’Orléans…, Paris, 1822.
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