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Georges Danton

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Danton en 1792.

Georges Danton est un homme politique du temps de la révolution française de 1789. Il est né à Arcis-sur-Aube le 26 octobre 1759 et est mort guillotiné à Paris le 5 avril 1794, âgé de 34 ans.

Il faisait partie des Montagnards, un groupe de députés de la Convention nationale. Il était l'un de leurs chefs avec Robespierre et Marat. Danton était de tendance modérée. Fils d'un procureur d'Arcis-sur-Aube, en Champagne, Danton devient avocat en 1787 avant de se rallier avec passion au mouvement révolutionnaire. Sa laideur et sa vigueur, sa vénalité aussi, le font surnommer le « Mirabeau de la canaille ».

En avril 1790, il fonde dans l'ancien couvent des Cordeliers, à Paris, la « Société des amis des Droits de l'Homme et du citoyen », plus connue sous le nom de Club des Cordeliers. Après que le roi Louis XVI eût tenté de fuir à l'étranger, en juin 1791, Danton demande en vain qu'il soit déposé. Menacé d'arrestation après la fusillade de manifestants républicains sur le Champ-de-Mars, le 17 juillet 1791, il doit s'enfuir quelques mois en Angleterre. Il devient ministre jusqu'en 1793.

Le physique de Danton[modifier | modifier le wikicode]

Danton avait un physique très particulier : bien que taillé en athlète, il est laid au plus haut point, à cause d'un épisode de son enfance : la petite vérole, une grave maladie qu'à l'époque on ne savait pas soigner, l'avait touché. De plus, un taureau lui a arraché d'un coup de corne la lèvre supérieure et un autre lui a aplati et écrasé le nez.

Danton avant la révolution française[modifier | modifier le wikicode]

Danton est issu d'une famille bourgeoise. Son père était procureur au bailliage d'Arcis-sur-Aube. Il a été élève du collège tenu par les Oratoriens à Troyes. Après des études de Droit à Paris, Danton achète en 1787, un office d'avocat au Conseil du roi (charge qu'il conserve jusqu'en 1791).

Danton au début de la révolution[modifier | modifier le wikicode]

Dès le début des évènements révolutionnaires, Danton affiche ses idées favorables au changement. Il s'enrôle dans la Garde nationale (dont le recrutement est assez bourgeois). Il est élu président du district parisien des Cordeliers en octobre 1789, au moment du retour forcé du roi à Paris.

En 1790, il fonde le club des Cordeliers où ses grands talents d'orateur le rendent célèbre. Après la fuite du roi la manifestation sanglante du Champs de mars en juillet 1791, il doit s'exiler en Angleterre. Mais il revient à Paris et le 29 octobre 1791, il est élu administrateur du département de la Seine. Le 7 décembre 1791, il est élu second substitut du Procureur de la Commune de Paris.

Danton devient ministre[modifier | modifier le wikicode]

Alors que la France est envahie par les armées prussiennes et autrichiennes, Danton est élu ministre de la Justice le 11 août 1792, au lendemain de l'arrestation du roi. Il devient l'homme fort du gouvernement. Son énergie permet d'éviter la panique et favorise l'organisation de la riposte. Il ne fait rien pour empêcher les massacres de septembre 1792, pendant lesquels les Sans-Culottes parisiens exécutent les suspects enfermés dans les prisons. On le soupçonne d'avoir acheté la victoire française de Valmy contre les Prussiens le 20 septembre 1792.

En septembre 1792, les Parisiens l'élisent comme député à la Convention nationale, il se démet de ses fonctions de ministre.

Un des chefs montagnards[modifier | modifier le wikicode]

Danton à la tribune de la Convention

Danton est plutôt un modéré qui souhaite le compromis entre les différents groupes de la bourgeoisie, les Girondins et les Montagnards qui se disputent le pouvoir. Mais les Girondins l'attaquent sur sa gestion financièrement douteuse du ministère de la Justice. Danton est donc rejeté vers les Montagnards.

En janvier 1793, il vote la mort du roi sans condition. Fin janvier il demande l'annexion de la Belgique (les Pays-Bas autrichiens de l'époque) conquise par la France. En mars 1793, Danton est un des créateurs du tribunal révolutionnaire chargé d'éliminer les ennemis intérieurs de la révolution (les suspects). En avril 1793 il obtient la création du comité de Salut public chargé de coordonner l'action des républicains contre l'invasion étrangère et la guerre civile créée par le soulèvement vendéen. Il en est le président jusqu'en juillet 1793.

Cependant l'action de Danton prête le flanc à la critique. De la fin de 1792 à février 1793, il est envoyé comme représentant en mission en Belgique annexée après les victoires de l'automne 1792. Il ne dénonce que le 27 mars 1793, au dernier moment, les manœuvres du commandant en chef, un girondin, le général Dumouriez qui complote en vue de renverser le gouvernement révolutionnaire et qui découvert, passe à l'ennemi.

Danton mis à l'écart par les Montagnards[modifier | modifier le wikicode]

Après l'élimination des Girondins le 31 mai 1793 et le 2 juin 1793 Danton et ses amis ne sont pas réélus au Comité de salut public à l'occasion du renouvellement mensuel de juillet 1793. Par contre les Robespierristes entrent en force dans ce comité qui gouverne la France. Les partisans de Robespierre leur reprochent de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour lutter efficacement contre les menaces contre la République.

Danton se met en retrait de la vie politique, se remarie, profite de ses revenus. En novembre 1793, il revient à Paris.

Au club des Cordeliers, il doit lutter contre l'influence grandissante des hébertistes et des Enragés qui réclament des mesures sociales audacieuses en faveur des classes pauvres et des actions encore plus violentes contre les suspects. Ces groupes républicains mènent également une politique de déchristianisation qui déplait à une grande partie de la population, à Danton mais aussi et surtout à Robespierre et ses amis.

À la fin de l'année 1793, les armées républicaines ont partout repoussé ou vaincu les ennemis. S'appuyant sur ces faits, Danton et son ami Camille Desmoulins qui vient de fonder le journal Le vieux Cordelier, proclament qu'il n'est plus nécessaire de maintenir les mesures exceptionnelles de la Terreur. Il faut revenir à un gouvernement normal (qui existe en théorie puisque la Constitution de l'An I a été votée). Leurs adversaires les nomment désormais les Indulgents.

Danton et Robespierre s'allient pour éliminer les hébertistes qui seront arrêtés, jugés par le Tribunal révolutionnaire et exécutés le 24 mars 1794. Puis Robespierre se retourne contre Danton. Celui-ci qui a des amis compromis dans des scandales financiers, est accusé de malversations. Il est arrêté le 29 mars. Assurant sa défense avec talent, il est exclu des séances du Tribunal révolutionnaire où se déroule son procès. Il est condamné à mort. Il est guillotiné (ainsi que Camille Desmoulins et plusieurs de ses amis et relations) le 5 avril 1794.

Sa dernière phrase reste célèbre : "Bourreau, tu montreras ma tête, elle en vaut la peine !"

Vikiliens pour compléter sur les dirigeants montagnards[modifier | modifier le wikicode]

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