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Cagliostro
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Joseph Balsamo, dit comte de Cagliostro, né à Palerme (Sicile, Italie) le 2 juin 1743 et mort à San Léo le 26 août 1795, est un grand personnage énigmatique du XVIIIe siècle. Il a emprunté durant sa vie de nombreux pseudonymes, notamment des titres de noblesse illégitimes.
Sa vie obscure, ses origines mystérieuses, ses agissements douteux d'aventurier ont laissé place à un mythe autour de sa vie, cultivé par de grands auteurs à travers leurs œuvres.
Biographie[modifier | modifier le wikicode]
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Né à Palerme le 2 juin 1743, Joseph Balsamo est le fils de modestes commerçants juifs. Arrivé au terme de son enfance, il est confié à des religieux et reste sous leur tutelle deux ans, durant lesquels il apprend les rudiments de la médecine. Mais déjà jeune il perpètre ses premiers méfaits, ce qui lui vaut son expulsion de la communauté.
Il fait ensuite un très long voyage dans toute l'Europe, et même en Afrique et en Asie. Il visite les grandes villes, rencontrant les plus grands hommes, les petits escrocs et les magiciens de rue. Durant ce long périple, il recueille de petits secrets d'alchimie qu'il réutilise ensuite pour son propre compte. Ainsi, il rassemble tout ce savoir qu'il a acquis en se produisant lui-même et en émerveillant le public. Mais ces prétendues connaissances de l'alchimie vont plus loin encore que ces simples spectacles : il se vante de détenir la recette de fabrication de l'eau philosophale qui l'empêcherait de vieillir et lui procurerait donc l'immortalité !
À la fin de son voyage, il arrive en 1785 en France sous le nom de « comte de Cagliastro » où ses petits tours connaissent un succès retentissant. Il est notamment très apprécié par le cardinal de Rohan, grand aumônier de France et riche personnage de l'aristocratie française. « Cagliostro est Dieu lui-même ! », se plaît-on à dire. Mais cette reconnaissance fut toutefois perturbée car, accusé d'avoir joué un rôle prépondérant dans l'affaire du collier de la reine qui avait entaché la réputation de la Reine aux dépens du cardinal de Rohan, il est arrêté et conduit à la prison de la Bastille. La société parisienne, encore sous l'emprise de ses prodiges, lui procure les meilleurs avocats qui réussirent à l'innocenter. Il sortit donc de prison l'année suivante sous réserve de quitter le pays.
Il reprit alors son voyage. Dénoncé par sa femme qui pourtant l'aidait souvent dans ses aventures, il fut arrêté par l'Inquisition en 1789 et condamné à la prison à perpétuité, accusé d'être un illuminé et un franc-maçon. Il meurt dans son cachot, à la prison pontificale 
de San Léo.
Postérité[modifier | modifier le wikicode]
L'écrivain français Alexandre Dumas a réutilisé le personnage de Cagliostro pour créer ses œuvres Joseph Balsamo (1846), Le Collier de la reine (1849), La Comtesse de Charny (1853) qu'il situe un siècle avant le moment où il les rédige.
Le dramaturge allemand Goethe a beaucoup enquêté sur place sur la vie de Cagliostro. Au terme de ses investigations, il a publié la pièce de théâtre Le Grand Cophte.
Maurice Leblanc, fasciné par l'histoire du comte de Cagliastro, imagine sa descendance et met en scène une certaine Joséphine Balsamo, petite fille du comte, qu'il oppose à son personnage Arsène Lupin. Elle possèderait elle-aussi la liqueur rendant la jeunesse éternelle. L'œuvre principale est La Comtesse de Cagliostro, mais Leblanc va développer l'énigme dans des œuvres à part, se déroulant dans des cadres postérieures (notamment Dorothée, danseuse de cordes).
Hayao Miyazaki va reprendre l'énigme développée par Maurice Leblanc et créer son dessin-animé Le Château de Cagliostro.
Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
Liens externes[modifier | modifier le wikicode]
- Antoine FAIVRE, « CAGLIOSTRO GIUSEPPE BALSAMO dit ALEXANDRE comte de (1743-1795) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 19 mars 2016. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/cagliostro-giuseppe-balsamo-dit-alexandre-comte-de/
Liens internes[modifier | modifier le wikicode]
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