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Bataille de Caporetto

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Bataille de Caporetto
Carte montrant la ligne de front avant et après la bataille. La ligne bleu-foncé est le front avant la bataille, la ligne en pointillés désigne la ligne de front après la bataille.
Carte montrant la ligne de front avant et après la bataille. La ligne bleu-foncé est le front avant la bataille, la ligne en pointillés désigne la ligne de front après la bataille.
Informations générales
Dates 24 octobre 1917 - 9 novembre 1917
Lieu Nord-est de la Vénétie, autour de Kobarid (Italie)
Changements territoriaux Avancée austro-allemande jusqu'à la Piave
Belligérants
Commandants
Forces en présence
410 000 soldats
350 000 soldats
Pertes
300 000 tués, blessés et disparus
5 000 tués, blessés et disparus
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La bataille de Caporetto est une bataille de la Première Guerre mondiale, se déroulant dans la région italienne de la Vénétie du 24 octobre au 9 novembre 1917. Elle est nommée d'après la ville de Caporetto, aujourd'hui appelée Kobarid et située en Slovénie, qui est le lieu d'où part l'offensive lancée par l'armée austro-allemande.

Lancée après une série d'offensives infructueuses démarrées depuis 1915, elle fait suite à l'arrivée de renforts allemands dans la région face aux forces austro-hongroises épuisées. Elle permet la seule percée du front italien de la guerre, faisant reculer les Italiens à proximité de Venise qui ne parviennent à figer le front qu'après l'envoi de renforts franco-britanniques. Elle provoqua de profondes conséquences, dont une réorganisation de l'armée1.

Contexte[modifier | modifier le wikicode]

Depuis l'entrée en guerre de l'Italie au côté de la Triple-Entente, en mai 1915, le front est resté figé malgré la lancée d'une dizaine d'offensives italiennes (connues sous le nom des batailles de l'Isonzo) visant à prendre le port austro-hongrois de Trieste. Le terrain est alors défavorable à la menée d'attaques, étant montagneux et voyant s'étendre le fleuve de l'Isonzo.

À la fin de l'année 1917 cependant, l'armée austro-hongroise est affaiblie par les lourdes pertes malgré le peu de gains obtenus par les Italiens, et est proche de l'effondrement par manque de réserves. Le commandement demande l'arrivée de renforts allemands, afin de rééquilibrer le rapport de force. L'envoi de l'armée allemande montre encore un peu plus la dépendance des Austro-Hongrois envers leur alliée, qui les soupçonnent de préparer une paix séparée avec l'Italie.

Les Allemands et les Austro-Hongrois constituent une armée conjointe de 15 divisions, pour plus de 300 000 soldats. Malgré la préparation conjointe des stratèges allemands et austro-hongrois, ce sont les premiers qui définissent les objectifs, qui consistent en l'éloignement du front du port de Trieste. Malgré les informations détenues par le renseignement italien sur l'offensive prévue, ce dernier est manipulé par le retardement pris de cette dernière, qui permet le renforcement des effectifs adverses tout en faisant minimiser l'ampleur de l'attaque aux Italiens.

Déroulement[modifier | modifier le wikicode]

Le 24 octobre 1917, après un massage préalable de l'infanterie austro-allemande, l'artillerie lance un déluge d'obus et fait un usage massif du gaz2. Le commandement austro-allemand tire profit de l'expérience acquise dans les tranchées françaises et l'utilisation intensive de l'artillerie sur un secteur réduit et en un court temps. Les défenses italiennes sont percées dès le lendemain, l'armée adverse avançant d'une vingtaine de kilomètres. Le commandant en-chef de l'armée italienne Luigi Cadorna, envisageant un temps un retrait jusqu'au Tagliamento (90 kilomètres de Venise) par méconnaissance de l'ampleur de l'armée adverse, se résout à exiger un repli jusqu'au Piave (frontalier de Venise à sa délimitation) le 27 octobre. Le 2 novembre, les troupes austro-allemandes atteignent le Tagliamento qui est franchi le lendemain. Leur progression est cependant arrêtée sur le Piave, suite à l'achèvement du repli italien et à la destruction des ponts traversant le fleuve, qui parvient à être défendu suite à l'arrivée de renforts franco-britanniques. De nouvelles lignes de défenses poussent à la stabilisation du front, qui restera figé jusqu'à la bataille de Vittorio Veneto d'octobre 1918.

Bilan[modifier | modifier le wikicode]

La percée austro-allemande leur confère une importante victoire, les pertes italiennes étant considérables et entraînant la perte de nombreux territoires, plus de 300 000 soldats prisonniers et 400 000 déserteurs, une grande quantité de nourriture et de stocks de munitions d'artillerie. Les forces austro-allemandes parviennent à rééquilibrer leurs forces, mais les pertes italiennes sont plus faibles que prévues. L'échec de l'armée italienne provoque le déclenchement d'une crise politique, le renversement du gouvernement et la nomination du nouveau chef d'état-major : Armando Diaz. Il réorganise l'armée, en laissant une autonomie aux groupes d'armées sur place. L'issue de la bataille amène au développement d'un effet patriotique, qui se consacre par l'engagement de la population pour l'effort de guerre et qui conduit au développement de l'industrie1.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

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