Obus
Un obus est un projectile creux, en forme de cylindre terminé par un cône, rempli de matière explosive. Il est tiré par un canon.
Il est composé de deux parties :
- la douille, qui est le compartiment où se place l'ogive ;
- l'ogive, qui est la partie lancée.
Son diamètre, le calibre, est exprimé en millimètres.
Origines[modifier | modifier le wikicode]
Les premiers canons tiraient des projectiles pleins : des boulets de pierre, puis de fonte.
Des boulets creux explosifs (« bombes ») étaient parfois employés à partir de 1795. Ils avaient une mèche qu'il fallait allumer avant de les tirer, et ils n'explosaient pas toujours au bon moment. C'est l'ancêtre de l'obus.
C'est dans la seconde moitié du XIXe siècle que l'obus remplace le boulet.
Première Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]
Au début de la guerre, les Français ont fait le choix d'une artillerie légère, propice à l'offensive : le célèbre canon de 75 tire des obus de... 75 mm. Les Allemands, eux, ont choisi l'artillerie lourde.
Les shrapnels (du nom de l'officier britannique qui les a inventés en 1784) ou obus à balles sont utilisés : ce sont des obus contenant des billes métalliques destinées à tuer ou blesser les soldats. Plus tard dans la guerre, les progrès des explosifs utilisés rendirent les billes inutiles, car l’enveloppe des obus se brisait en une multitudes d'éclats.
Au cours de la guerre, l'artillerie lourde se développe, avec, par exemple, le canon de 155 mm français, d'une portée de 19 km. Paris est bombardé depuis une distance de plus de 120 km par un canon de 210 mm !
Les obus chimiques sont inventés : ils contiennent des gaz toxiques destinés à empoisonner les soldats ennemis.
Les obus ont causé trois fois plus de blessés que les balles. Les mutilés et les gueules cassées (blessés au visage) témoignent des effets dévastateurs des éclats d'obus.
Depuis la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]
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