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Adrien Maurice de Noailles

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Adrien Maurice, duc de Noailles et pair de France.

Adrien Maurice de Noailles est né le 22 septembre 1678 et mort le 24 juin 1766.

Il est comte d'Ayen, puis duc de Noailles et pair de France en 1708, à la mort de son père, dont il est le fils aîné. En 1698, il avait épousé la nièce et héritière de Madame de Maintenon ; ils eurent six enfants.

Il préside le Conseil de Finances de la Polysynodie de septembre 1715 à janvier 1718 et entre ensuite au Conseil de Régence.

Durant la guerre de Succession de Pologne, où il exerce des commandements militaires sur le Rhin et en Italie, il est nommé maréchal de France en 1734.

Le 10 mars 1743, soit quarante jours après la mort du cardinal de Fleury, Louis XV l'élève1 au rang de ministre d'État, c'est à dire qu'il le fait entrer au Conseil d'En Haut (ou Conseil d'État) qui l'aide à gouverner2 le royaume.

La France est alors toujours plus empêtrée dans la guerre de Succession d'Autriche. Lâchée par son peu fiable allié la Prusse, elle a maintenant à affronter non seulement l'Autriche, mais aussi les Anglo-Hanovriens (et les Provinces-Unies ou Hollande, la Saxe et le Piémont-Sardaigne).

Le 27 juin de cette même année 1743, Noailles, à la tête d'une armée numériquement supérieure, est battu3 à Dettingen, alors qu'au départ, les opérations étaient heureusement combinées et engagées pour le camp français, par les Austro-Anglais que commandent George II, le comte de Stair John Dalrymple et le feld-maréchal belgo-autrichien Léopold-Philippe d'Arenberg. Pour Noailles, c'est d'ailleurs plus un humiliant fiasco4 qu'une défaite5, son armée repassant à peu près au complet de l'autre côté du Main (la rive gauche, donc), après cet engagement meurtrier qui coûta trois mille morts aux Français et deux mille cinq cents aux coalisés austro-anglais.

En 1744, Noailles expulse les Autrichiens d'Alsace, mais il laisse passer l'occasion de les écraser lors de leur traversée du Rhin. En 1745, il participe à la campagne de Flandre au côté de Louis XV ; il est à Fontenoy (à quelque soixante-sept ans).

Le duc de Noailles continue de siéger au Conseil du Roi, notamment au Conseil d'En Haut (ou Conseil d'État), jusqu'à sa démission (pour raison d'âge avancé) le 28 mars 1756. Il meurt dix ans plus tard.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Notes[modifier | modifier le wikicode]

  1. « En 1743, le maréchal était âgé de soixante-cinq ans. Sa longue expérience, capable de s'employer dans les finances et les négociations comme à la guerre, son bon sens, sa sûreté de jugement, ses capacités politiques, sa rigoureuse honnêteté, son dévouement à la monarchie et son patriotisme lui valurent alors la confiance intime de Louis XV. » Michel Antoine, Louis XV, Fayard, 1989, p. 356
  2. Le gouvernement est donc composé, en ce début du règne personnel de Louis XV, de : 1. Noailles, 2. Orry, un Contrôleur général des Finances intègre et économe, 3. Maurepas, habile et solide secrétaire d'État de la Marine et des Colonies, ainsi que Secrétaire d'État à la Maison du Roi, 4. le comte d'Argenson, Secrétaire d'État de la Guerre, une intelligence impassible repérée par Fleury, et qui a déjà toute la confiance du roi, 5. le cardinal de Tencin (Primat des Gaules, c'est à dire archevêque de Lyon), ministre sans portefeuille, « fécond et brillant » (Jean-Christian Petitfils, Louis XV, Perrin, collect. tempus, 2020, p. 363), mais peu apprécié du Roi, et 6. Amelot de Chaillou, Secrétaire d'État aux Affaires Étrangères, le seul des six membres du Conseil à manquer d'envergure et qui sera remplacé dès 1744.
  3. Du fait, peut-être, d'un acte d'indiscipline du duc de Gramont, le neveu de Noailles, qui engage ses troupes à l'attaque avant qu'on ne lui en ait donné l'ordre, mais peut-être aussi d'une erreur d'appréciation de Noailles lui-même sur l'importance des forces coalisées austro-anglo-hanovriennes en présence desquelles il se trouve (il aurait cru n'avoir affaire qu'à l'arrière-garde de l'armée ennemie, quand elle était encore là en totalité).
  4. « L'engagement fut très meurtrier de part et d'autre et se solda par un fiasco plutôt que par une défaite : l'armée de Noailles put repasser au complet sur la rive gauche et les alliés (ndlr
    Tu peux lire la définition de ndlr sur le Dico des Ados.
     : austro-anglo-hanovriens) s'éloignèrent en hâte, heureux de se tirer à si bon compte d'un si mauvais pas |...| ». Michel Antoine, Louis XV, 1989, p. 360.
  5. Une analyse détaillée et assez intéressante, surtout vers la fin, des possibles raisons de la défaite ou fiasco français de Dettingen est exposée dans : Une panique : les Gardes Françaises à Dettingen (27 juin 1743).
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