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Acide nucléique
Un acide nucléique 🔉 Écouter est une molécule indispensable à la vie. Ils constituent ce qu'on appelle les gènes, c'est-à-dire l’ensemble des caractères qui définissent un être vivant. Il existe deux différents types d'acides nucléiques : l'acide désoxyribonucléique, plus connu sous le nom d’ADN, et l'acide ribonucléique, souvent abrégé en ARN.
Rôles dans l’organisme[modifier | modifier le wikicode]
Les acides nucléiques constituent le génome d’un être vivant, c'est-à-dire l’ensemble de ses gènes et de ses chromosomes. Ils définissent donc toutes les caractéristiques biologiques d'un individu, par exemple la couleur des cheveux, le timbre de la voix ou encore la solidité des os.
L’ADN code indirectement la fabrication des protéines, qui sont des assemblages d'acides aminés. C'est l'ARN qui le fait directement lorsqu'il est lu par les ribosomes : une séquence de trois nucléotides (appelée codon) correspond à un acide aminé. Avec quatre types de nucléotides regroupées par trois, cela fait 64 codons possibles pour 20 acides aminés : ainsi, presque tous les acides aminés sont codés par plusieurs codons – il existe par ailleurs trois codons dits "codons stop" qui ne codent aucun acide aminé, seulement l'arrêt de l'assemblage des acides aminés.
Composition[modifier | modifier le wikicode]
Les acides nucléiques sont composés de molécules de sucre, les oses, appelés dans ces cas « pentose » car ils contiennent cinq atomes de carbone. Pour l'acide ribonucléique, ce pentose est un ribose, et pour l’acide désoxyribonucléique, il s'agit du désoxyribose, d'où leur nom. Le désoxyribose, c'est du ribose avec un atome d'oxygène en moins, d'où le préfixe dés- (enlever qqch) et oxy- pour "oxygène".
À ces sucres sont liés des bases azotées, ou bases nucléiques. Il en existe 5 types : l’adénine, la cytosine, la thymine, la guanine et l’uracile, généralement abrégées A, C, T, G et U. La thymine est présente uniquement dans l'ADN, et l'uracile uniquement dans l'ARN : au T de l'ADN correspond toujours un U dans l'ARN (et inversement aussi).
Ces bases forment les brins qui se trouvent dans l'hélice ou la double hélice des acides nucléiques, selon leur type.
Des ponts phosphodiester, constitués de molécules phosphates, relient les bases aux sucres.
 Le savais-tu ?
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| Différence entre nucléoside et nucléotide | ||
| Les nucléosides et les nucléotides sont des molécules composant les acides nucléiques. Leur différence réside en leur composition, mais il y a un moyen
mnémotechnique simple pour la retenir :
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Historique[modifier | modifier le wikicode]
C’est le scientifique suisse Friedrich Miescher qui découvre à la fin du XIXe siècle les acides nucléiques. En 1868, il analyse des cellules, dans lesquelles il observe la présence d'une substance alors inconnue. Il la nomme « nucléine », car elle se trouve dans le noyau des cellules. Le nom changera par la suite en celui que l'on connaît aujourd’hui : acide nucléique. Bien que tout laisse à penser que ce sont eux qui portent l'information génétique, un grand nombre de scientifiques restent sceptiques
sur le sujet.
Les travaux sur le sujet s’enchaînent alors : au début du XXe siècle, Chargaff entre autres travaille sur leur composition, et fait des découvertes primordiales sur le sujet.
En 1944, l’américain prouve que ce sont bien les acides nucléiques qui sont responsables de l’hérédité. Six ans plus tard, une expérience scientifique valide définitivement cette affirmation. Malgré cela, plusieurs biologistes continuent de penser que les protéines ont également un rôle à jouer dans la transmission des gênes.
En 1953, Watson et Francis Crick obtiennent le prix Nobel de médecine après avoir décrit la structure de l’ADN, en s’appuyant sur les précédents travaux de Chagraff. Aujourd’hui, les acides nucléiques continuent à être étudiés pour plusieurs types d’applications, notamment dans la médecine et la recherche biologique.
Utilisations dans la recherche médicale[modifier | modifier le wikicode]
L’étude des acides nucléiques ne s’arrête pas à leurs fonctions biologiques. Depuis les années 1970, des recherches sont effectuées pour les utiliser à des fins médicales, en tant que traitements ou médicaments.
Oligonucléotides[modifier | modifier le wikicode]
Le mot « oligonucléotide » est composé du grec oligos, qui signifie « en petit nombre », et du mot « nucléotide » : ainsi, un oligonucléotide est constitué d’un petit nombre de nucléotides, il s’agit en fait d’un court fragment d’acide nucléique. Ils ont la capacité de se lier à un ARN messager et de le modifier, voire de l’inhiber. Ainsi, ils peuvent empêcher le bon fonctionnement d’une cellule.
En biologie moléculaire, de nombreuses recherches sont effectuées chaque année pour pouvoir les utiliser comme traitements ou thérapies contre certaines maladies respiratoires (comme l’asthme), inflammatoires, ainsi que beaucoup d’autres (cancers, diabète, SIDA...). Les oligonucléotides peuvent également être utilisés pour diagnostiquer une maladie chronique.
Galerie[modifier | modifier le wikicode]
Modélisation de l'ARN.
Sources et liens externes[modifier | modifier le wikicode]
- Définition | Acide nucléique | Futura Santé (futura-sciences.com)
- Acide nucléique : définition et explications (aquaportail.com)
- structure de l'adn sur e-biologie
- ACIDES NUCLÉIQUES - Encyclopædia Universalis
- Acide nucléique - Définition - Journal des Femmes
- 1) Histoire de la découverte de l'ADN (e-monsite.com)
- UE1 - Cours 10 - Les nucléotides (Andres) . PDF - StuDocu
- Il y a 150 ans, le Bâlois Friedrich Miescher découvrait l'ADN - Sciences - LeVif
- La découverte de la structure de l'ADN | Planet-Vie (ens.fr)
- b) Histoire de l'ADN (e-monsite.com)
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