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Filippo Tommaso Marinetti
| Filippo Tommaso Marinetti | |
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| Photographie de Filippo Tommaso Marinetti en 1920. | |
| Naissance | 22 décembre 1876 |
| Lieu de naissance | Alexandrie, Égypte |
| Date de décès | 2 décembre 1944 (à 67 ans ans) |
| Lieu de décès | Bellagio, Italie |
| Nationalité | Italien |
| Profession | écrivain |
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| Photographie des principaux artistes futuristes, Marinetti est tout à droite. | |
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Filippo Tommaso Marinetti est un écrivain italien, né le 22 décembre 1876 à Alexandrie, en Égypte, et mort le 2 décembre 1944 (à 67 ans) à Bellagio, en Italie. Il est notamment connu pour avoir initié le mouvement du futurisme.
Biographie[modifier | modifier le wikicode]
Fils d'un avocat italien et d'une professeur de lettres, il vécut à Alexandrie quelques années après sa naissance. En effet, ses parents avaient été invités afin de conseiller juridiquement Ismaïl Pacha sur son programme de modernisation du pays. Il découvrir les classiques de la littérature italienne et plus largement européenne. Il faillit être exclut par les jésuites qui dirigeaient l'école où il se trouvait à Alexandrie parce qu'il avait introduit des nouvelles d'Émile Zola dans l'école. Il obtient un baccalauréat à Paris et un doctorat en droit à Milan. Il fréquente les écrivains gravitant autour du journal La Plume, proche du milieu anarchiste et s'intéresse au mouvement surréaliste initié par la pièce Ubu roi d'Alfred Jarry. Alors qu'il séjourne à Paris, il publie différents recueils de poésie (notamment La conquête des étoiles en 1902) en français et deux pièces de théâtre dont une sera joué à Paris avec des décors réalisés par Paul-Élie Ranson : Le roi bombace où on retrouve l'influence des socialistes italiens comme Enrico Ferri, dont Marinetti est proche. Cette pièce associe à la fois symbolisme et actualité politique (l'Italie est marquée en septembre 1904 par des grèves générales, notamment à Milan). Dans cette pièce, les révolutionnaires s'emparent du pouvoir, mais n'ayant plus de nourriture ils sont contraints de manger le cadavre du roi, ce qui le fait revenir à la vie, symbolisant la vanité des révolutions.
Il fonde en 1904 la revue Poesia qui publie ceux qui deviendront les premiers futuristes comme Aldo Palazzeschi. En janvier 1909, il publie le Manifeste du futurisme comprenant 11 points, qui paraît en février en France et prône l'avènement d'une nouvelle esthétique de la vitesse s'inspirant de la philosophie de Henri Bergson. Avec Les mots en libertés publié en 1910, il s'essaie à de nouvelle formes d'écriture en jouant avec la syntaxe et la ponctuation et qui servira d'inspiration à Guillaume Apollinaire pour ses Calligrammes. Il entame une série de conférences et des soirées futuristes (où les artistes sont hués par le public qui leur jette des fruits à la figure) dans différents villes italiennes afin de populariser son mouvement. En 1910 il publie son premier roman Mafarka le futuriste qui met en scène un surhomme mécanique et ailé. Lors d'une conférence à Milan, il est rejoint par un certain nombre de peintres (Umberto Boccioni, Carlo Carrà, Luigi Russolo, etc.) avec la publication du Manifeste des peintres futuristes.
Lors des législatives de 1909, Marinetti publie un manifeste vantant l'expansion nationale et notamment le rattachement de Trieste à l'Italie. Il se rapproche des anarchistes italiens en finançant une revue proche des idées de Mikhaïl Bakounine. Toutefois, il s'éloigne d'eux en soutenant la guerre en Libye et fonde toujours en 1910 avec des anarchistes et des nationalistes l'Associazione Nazionale d'Avanguardia. En 1912 à l'occasion d'une exposition itinérante il se rend à Paris puis à Londres et enfin à Berlin.
À cette même époque, il est correspondant de guerre lors de la guerre entre la Turquie et la Bulgarie se rapprochant des milieux nationalistes et militant pour l'entrée en guerre, guerre à laquelle il participera de 1915 à 1917. Il fait partie des 119 personnes, aux côtés de Benito Mussolini ou de Mario Carli, ayant fondé les Faisceaux italiens de combat, premier parti fasciste contemporain. C'est d'ailleurs en raison de son soutien au régime qu'il est l'un des premiers membres nommés à l'Académie d'Italie, alors nouvellement créée. Ce soutien au fascisme, dans lequel Marinnetti voit la concrétisation des idéaux futuristes (il publiera à ce titre en 1924 Futurisme et fascisme), conduit à une scission du mouvement. Marinetti s'engage à nouveau en tant que volontaire pendant l'invasion de l'Éthiopie et durant la Seconde Guerre mondiale en 1942, mais il finit par se retirer au lac de Côme en 1944 où il meurt d'une crise cardiaque.
Source[modifier | modifier le wikicode]
- Biographie de Marinetti sur le site de la Bibliothèque Nationale de France à l'occasion de l'exposition Utopie lire en ligne
- Exposition en 2008 : « Le futurisme à Paris » au Centre Pompidou
- Giovanni Lista, « Filippo Tommaso Marinetti ou la guerre comme œuvre d’art totale », Inflexions, vol. 44, n° 2, 2020, pages 111-119.
Lien externe[modifier | modifier le wikicode]
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Article mis en lumière la semaine du 2 octobre 2023. |
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