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Guerre de la cinquième coalition

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La guerre contre la cinquième coalition a lieu en 1809. Napoléon Ier doit lutter contre l'Autriche, le Royaume-Uni et les insurgés espagnols. Constatant les difficultés que les Français rencontrent en Espagne, et assurée de la neutralité de la Russie, l'Autriche reprend la lutte contre la France. Pour la première fois Napoléon, qui commande en personne, connait des difficultés. La guerre est marquée par la défaite française d'Essling (mai 1809) et la peu décisive victoire française de Wagram (juillet 1809). La guerre se termine par le traité de Vienne où l'Autriche doit abandonner de nombreux territoires en Europe centrale et dans les Balkans.

Pourquoi l'Autriche reprend-elle la guerre contre la France?[modifier | modifier le wikicode]

Une charge des grenadiers autrichiens pendant la bataille d'Essling-Aspern en mai 1809

L'Autriche avait été sévèrement battue par Napoléon à la bataille d'Austerlitz en décembre 1805. Elle avait perdu son influence en Allemagne en renonçant au maintien du Saint-Empire romain germanique dont l'archiduc d'Autriche était l'empereur. Elle avait dû céder des territoires au Bavière, fidèle allié de la France. En Italie elle a dû donner la Vénétie au Royaume d'Italie dont Napoléon est le roi. L'Autriche veut donc prendre une revanche.

Pour cela l'archiduc Charles, frère de l'empereur François Ier réorganise l'armée autrichienne. Le Royaume-Uni finance cet effort militaire. L'Autriche a été renseignée par Talleyrand, ministre des Affaires étrangères de Napoléon, que malgré son traité d'alliance avec la France, la Russie n'interviendrait pas en cas de guerre.

Fin 1808, la situation semble favorable à l'Autriche. Napoléon est en Espagne où il rétablit l'occupation française mise à mal par le soulèvement des Espagnols. L'armée française est alors indisponible pour une guerre en Europe centrale.

En France la situation de Napoléon est inconfortable. Le conflit violent avec le pape Pie VII mécontente les catholiques et les royalistes en profitent pour tenter de réveiller la chouannerie en Normandie et en Bretagne. L'opinion publique s'inquiète de la guerre en Espagne qui, contrairement à l'habitude, s'éternise; ce qui veut dire impôts nouveaux et appel à de nouveaux soldats levés par la conscription. Le général Malet, un républicain tente sans succès un complot contre Napoléon.

La guerre[modifier | modifier le wikicode]

Un bivouac de soldats polonais (alliés des Français) avant la bataille de Wagram en juillet 1809

Averti dès le début janvier 1809, Napoléon quitte précipitamment l'Espagne, mais une partie de l'armée doit le rejoindre en Allemagne; il commande une levée de jeunes soldats français (les "conscrits de 1810"), tous inexpérimentés. Il appelle une partie des 100 000 soldats stationnés en Italie. Napoléon compte également sur les troupes que les princes allemands de la Confédération du Rhin, dont il est le « Protecteur », devront mettre à sa disposition. Il devrait pouvoir réunir 300 000 hommes en Allemagne.

Sans déclaration de guerre les Autrichiens attaquent la Bavière en avril 1809. Des troubles anti-français sont organisés dans le Tyrol bavarois, en Pologne, en Italie du nord pour faire diversion.

Secondé par le maréchal Davout Napoléon repousse les Autrichiens à Eckmühl le 22 avril, puis à Ratisbonne. Le 13 mai les Français occupent Vienne, mais l'armée autrichienne est toujours là au nord du Danube. Les 22-23 mai, les multiples tentatives françaises pour franchir le Danube échouent à Essling (où le maréchal Lannes est tué). C'est la première défaite personnelle de Napoléon. La nouvelle secoua l'Europe. Retranché dans l'île Lobau à l'est de Vienne, après un mois de préparation, Napoléon parvient cependant à franchir le Danube. La bataille contre les Autrichiens a lieu dans la plaine de Wagram au nord de Vienne les 5 et 6 juillet 1809. Napoléon s'y montre brillant tacticien, écrase le centre de l'armée autrichienne sous un déluge de boulets de canons. Il contraint les Autrichiens à abandonner le combat, mais faute de troupes suffisants ne peut les poursuivre pour les détruire. Il y a près de 50 000 victimes (environ deux tiers d'Autrichiens). C'est donc un succès non décisif.

La paix entre la France et l'Autriche[modifier | modifier le wikicode]

Cependant l'Autriche, sans ressources financières pour continuer la guerre, demande la paix. Celle-ci est signée à Vienne. La punition est sévère pour l'empire d'Autriche qui perd trois millions d'habitants. À l'ouest la province de Salzbourg est donnée au royaume de Bavière. Au sud, l'Istrie avec l'important port de Trieste, la Carinthie, la Carniole lui sont enlevées, puis regroupées avec la Dalamatie pour former les Provinces illyriennes dirigées par le maréchal Marmont. À l'est la Galicie polonaise, possession autrichienne, est partagée entre la Russie et le Grand-duché de Varsovie. L'Autriche de plus doit verser une indemnité de guerre de 85 millions de francs-or et adhérer au Blocus continental. Des pourparlers sont entrepris pour marier l'archiduchesse Marie-Louise une des filles de l'empereur François Ier à Napoléon (mariage effectif en avril 1810).

Vikiliens pour compléter sur les guerres napoléoniennes[modifier | modifier le wikicode]

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