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Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789
La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen est un texte fondamental de la Révolution française. Elle est née de la volonté des députés de l'assemblée constituante (créée lors de la Révolution française) de proclamer à la Terre entière que des temps nouveaux sont arrivés.
Pour cela, ils rédigent une déclaration énonçant les droits nouveaux des hommes, selon les nouveaux principes égalitaires : il n'y a plus d'hommes plus ou moins au-dessus des autres, il y a des êtres humains, par principe égaux à leur naissance.
Elle est adoptée le 26 août 1789. Cette déclaration est suivie, en 1793 d'une seconde déclaration, qui se distingue de la première par la tendance plus égalitaire qui s'y exprime. Enfin, en 1795, en préambule de la Constitution du 5 fructidor an III (22 août 1795) il est proposé une nouvelle déclaration, reprenant pour l'essentiel celle de 1793, mais avec de nombreux changements, notamment en ce qui concerne les droits politiques et sociaux. C'est de la déclaration des droits de l'homme de 1795 que vient la notion de séparation des pouvoirs (article 16) ou encore la notion de réserve militaire pour la défense de la patrie.
Le texte
Extrait des procès verbaux de l'Assemblée nationale, des 20, 21, 23, 24 et 26 août et du premier octobre 1789 Acceptée par le roi le 5 octobre 1789Les représentants du peuple français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif pouvant à chaque instant être comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous. En conséquence, l'Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être suprême, les droits suivants de l'homme et du citoyen:
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Les symboles figurant sur l'illustration de cette page
Ces symboles sont très fréquents à l'époque dans de multiples gravures illustrant les premiers mois de la Révolution.
La femme en haut à gauche est la France (alors un royaume représenté avec manteau bleu fleurdelisé et une couronne) qui se libère de ses chaines (c'est-à-dire de l'absolutisme) avec le début de la révolution. La femme à droite est la Raison dont le sceptre fait jaillir la lumière et lutte contre l'obscurantisme religieux (critique de la puissance de l'Église catholique qui était alors la religion de l'État). Le triangle avec un œil est un symbole maçonnique et est souvent assimilé à l'Être suprême (pour les déistes, très nombreux à l'époque parmi les classes dirigeantes il s'agit du Créateur mais sans culte ni Église). Au centre les faisceaux qui séparent la déclaration en deux parties, rappellent les licteurs romains qui escortaient les plus importants magistrats, ils sont le symbole de la puissance de la loi votée par le peuple ou ses représentants et non plus imposée par le roi. Le bonnet rouge est le bonnet phrygien, symbole de l'affranchissement des esclaves dans l'Antiquité et par analogie l'affranchissement des hommes contemporains et futurs grâce à la Révolution et à la Déclaration.
Voir aussi
Vikiliens pour compléter sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
Vikiliens pour compléter sur les débuts de la Révolution française
- Début de la Révolution française
- Prise de la Bastille
- Abolition des privilèges
- Grande Peur (Révolution française)
- Journées d'octobre 1789
Liens choisis
- Signature de Louis XVI donnant son accord. Présidence de la République. [Page consultée le 18 octobre 2007]
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