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Bataille de l'Yser
| Bataille de l'Yser | |
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| La Bataille de l'Yser: admirable résistance des soldats belges, peinture montrant l'attaque allemande dans la région de l'Yser, en octobre 1914. Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg. | |
| Informations générales | |
| Dates | 17 - 31 octobre 1914 |
| Lieu | autour du fleuve Yser ( Belgique) |
| Cause | Réalisation du plan Schlieffen, visant à contourner la France en passant par la Belgique |
| Changements territoriaux | Prise des positions belges par l'Allemagne jusqu'à la rive gauche de l'Yser, près de Dixmude |
| Belligérants | |
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La bataille de l'Yser est une bataille de la Première Guerre mondiale, se déroulant du 18 au 27 octobre 1914 autour de l'Yser, un petit fleuve côtier belge. Les Belges, renforcés par des troupes françaises, y ont arrêté la IVe armée allemande pendant le mouvement de débordement par l'ouest appelé la course à la mer. Le succès est dû, outre la résistance des Belges et des fusiliers marins français, à l'inondation volontaire de la basse vallée de l'Yser opérée par l'armée belge. Le front a été ainsi stabilisé pendant près de quatre ans dans ce secteur.
Contexte[modifier | modifier le wikicode]
L'Yser est un fleuve situé dans le nord-ouest de la Belgique, sur le littoral de la mer du Nord. Il se situe sur un terrain peu favorable à des offensives, étant dispersé de nombreux ruisseaux et canaux sur une plaine avec des passages étroits et inadaptés à l'installation de l'artillerie et le passage de troupes.
Le 4 août 1914, conformément au plan Schlieffen, l'armée allemande envahit la Belgique. Rapidement débordées par la puissance de l'artillerie et la supériorité allemandes, les troupes belges soutenues par l'armée française doivent abandonner les positions fortifiées de Liège et Namur, provoquant un retrait en direction de la Marne et créant une poche de résistance à Anvers. En tenant cette position, les Belges parviennent à maintenir déployer des réserves allemandes près de la ville, et à dégarnir le front français dans la Marne. Après la défaite allemande lors de la bataille de la Marne (septembre 1914), les troupes allemandes recentrent leur objectif sur la prise d'Anvers, afin de contourner les forces franco-britanniques du nord de la France en passant par le littoral de la mer du Nord. Le 9 octobre, menacée d'encerclement, la garnison belge d'Anvers est évacuée en direction de l'Yser et la ville capitule. Le lendemain, une conférence est organisée à Ostende en présence du roi Albert Ier et de chefs militaires, où la décision est prise de replier toutes les troupes belges derrière l'Yser et où les armées franco-britanniques seront déployées pour tenir les positions.
L'armée belge, qui a grandement souffert des affrontements des deux derniers mois (perdant plus de la moitié de ses effecifs, l'amenant à 75 000 soldats), se redéploie par train ou à pied12. Les ponts traversant l'Yser sont préalablement dynamités, et les Belges s'installent sur une ligne Nieuport-Dixmude3.
Déroulement[modifier | modifier le wikicode]
Le 18 octobre, une offensive allemande est menée sur toute l'étendue de l'Yser, contraignant les troupes belges à se retirer de l'essentiel de leurs positions. À partir de leur tête de pont de Dixmude, les Belges lancent ensuite une contre-offensive à l'aide de l'artillerie et reprennent la position de Keiem (5 kilomètres de Dixmude) sur la rive.
Le 19 octobre, les Allemands sont bloqués au nord de l'Yser, mais des attaques acharnées permettent de reprendre Keiem. Les Allemands avancent également au sud.
Le 20 octobre, le pont de l'Union (au nord de l'Yser) est conservé, mais d'intenses tirs d'artillerie amènent à l'abandon du pont voisin de Schoorbakke et à son dynamitage.
Le 21 octobre, alors que les Allemands parviennent à traverser l'Yser sur certains points, le fleuve est inondé près de Nieuport afin de protéger une tête de pont. Des troupes françaises arrivent à proximité du front, et la ville de Dixmude est lourdement bombardée.
Le 23 octobre, les troupes françaises sont handicapées par l'inondation du fleuve, et la défense est retardée. La position de Saint-Georges est toujours défendue, bien que le 7e régiment subit de lourdes pertes (près de 20 officiers et 600 morts).
Le 24 octobre, les Allemands occupent Saint-George après des tirs d'artillerie ininterrompus. La position voisine de Lombaertzyde est également conquise, menaçant la route de chemin de fer reliant Nieuport à Dixmude. Dans cette dernière ville, les assauts allemands se multiplient et une dizaine d'attaques sont repoussées.
Le 25 octobre, souffrant d'un manque criant de munitions, l'armée belge prend la décision de mener une opération d'inondation de l'ensemble de l'Yser, destinée à ralentir la progression allemande.
Le 26 octobre, les Belges cèdent un canal de drainage et se replient sur le terrain limitrophe à la ligne de chemin de fer. Des travaux d'aménagmenet d'une digue sont finalisés en urgence. Le versement de l'eau sur la totalité de l'étendue du fleuve prend trois jours.
Le 31 octobre, une large étendue d'eau recouvre toute l'étendue de l'Yser et contraint l'armée allemande au repli pour échapper à la noyade. Les armées belge et allemande se retrancheront ainsi sur la rive jusqu'à la fin de la guerre. Le 10 novembre, encerclée et soumise à de lourdes destructions, la ville de Dixmude est la dernière position présente sur la rive opposée à se rendre3.
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Yser | 2014-18 (be14-18.be)
- ↑ Il y a 100 ans: l'inondation de la plaine de l'Yser | VRT NWS
- ↑ 3,0 et 3,1 Bataille de l'Yser (1914) | Belgium Battlefield of Europe
Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]
- La course à la mer et la bataille des Flandres (septembre-novembre 1914), René Puaux, édition Berger-Levrault, 1914 - Consulter en ligne
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