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Ailurophobie
L'ailurophobie est la peur profonde des chats. Les ailurophobes ne craignent pas seulement le contact avec ces félinés : ils évitent également de croiser un chat dans le noir, les effigies du chat ou même la simple évocation de l'animal1.
Étymologie[modifier | modifier le wikicode]
Le terme « ailurophobie » vient du grec ancien αἴλουρος (ailuros), « chat » et φόβος (phobos), « peur ». Des trois synonymes du terme, félinophobie, élurophobie et gatophobie, c'est « élurophobie » qui est le mieux construit étymologiquement parlant, car tenant compte de la transcription du digraphe alpha-iota, « æ », habituellement francisé en « é ».
Causes[modifier | modifier le wikicode]
Comme toute phobie, l'ailurophobie est un mécanisme de défense géré par l'inconscient. Cette peur peut être provoquée par un traumatisme émotionnel : un enfant mordu par un chat peut s'avérer ailurophobe à l'avenir1.
Symptômes[modifier | modifier le wikicode]
Cette phobie se manifeste différemment selon l'individu et l'ampleur du traumatisme. Certaines personnes ne seront effrayées que par une seule race de chat, tandis que d'autres paniqueront à la simple vue d'un chat à la télévision ou d'un chat en peluche.
Les réactions, elles, différent en revanche très peu d'un ailurophobe à l'autre. Accélération de la fréquence cardiaque, panique, envie très forte de fuir, angoisse et transpiration sont les principaux symptômes de cette phobie1.
Les ailurophobes tentent à tout prix de fuir l'objet de leur peur, réaction relativement incomprise dans un pays où le chat est l'animal de compagnie le mieux apprécié.
Traitement[modifier | modifier le wikicode]
Bien qu'il soit possible de se faire prescrire des médicaments pour calmer les crises d'angoisse, la meilleure méthode reste la prise en charge thérapeutique par un professionnel de la santé mentale, psychiatre par exemple. Les méthodes de traitement les plus utilisées, la psychothérapie analytique et la thérapie comportementale, ont pour but d'évacuer la phobie en en parlant1.
Ailurophobes célèbres[modifier | modifier le wikicode]
Alexandre le Grand et Charles IX s'évanouissaient à la vue d'un chat. Tout chat s'approchant d'Henri III provoquait chez lui des crises nerveuses. Les chats étaient la terreur de Jules César et Napoléon Bonaparte. Un jour, un aide de camp trouva Napoléon suant à grosses gouttes, l'épée à la main. La raison : un chaton s'était glissé sous sa tente. Lors de son couronnement, Elizabeth I fit mettre le feu à une effigie du pape de grande taille, constituée d'osier et abritant une grande quantité de chats. La pièce de théâtre de William Shakespeare Le Marchand de Venise reflétait l'ailurophobie de son auteur. Le poète Pierre de Ronsard haïssait les chats. Guy de Maupassant, qui s'est pourtant battu pour créer un dispensaire SPA pour les chiens errants, était pris d'une envie d'étrangler les chats dès qu'il en croisait. Johannes Brahms poursuivait les chats avec un arc et des flèches. Eisenhower avait donné ordre de tirer sur tout chat s'aventurant dans son jardin.
Notes et références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 L'ailurophobie (la peur des chats) : les solutions, sur Guide Phobie.fr
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