Maison de Wittelsbach

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Le blason des Wittelsbach.

La Maison de Wittelsbach est une famille noble allemande bavaroise, mentionnée pour la première fois au XIIème siècle et dont certains descendants sont encore vivants aujourd'hui.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Les origines[modifier | modifier le wikicode]

Au début du XIIème siècle, un descendant des Carolingiens, le comte Otton de Scheyren, fit construire un château. Ce dernier fut construit près de la ville d'Oberwittelsbach, dans le sud de la Bavière, et il prit le nom de "Wittelsbach". C'est ainsi que la famille du comte prit également ce nom. En 1180, grâce aux services qu'il lui avait rendu, l'empereur du Saint-Empire Frédéric Barberousse offrit le duché de Bavière au comte Otton III de Wittelsbach. En 1215, grâce aux nombreux services qu'ils rendaient aux Hohenstaufen, les Wittelsbach reçurent l'électorat palatin. En 1255, la famille se sépara en deux branches : les Palatins et les Bavarois.

Une destinée impériale[modifier | modifier le wikicode]

En 1328, le duc Louis IV le Bavarois devint empereur du Saint-Empire romain germanique, charge qu'il assuma jusqu'en 1346. Son arrière, arrière, arrière neveu (le comte palatin Robert III le Clément) fut roi des Romains de 1400 à 1410.

La lignée palatine[modifier | modifier le wikicode]

La branche palatine s'installa au château de Heidelberg. En 1408, Robert III donna le baillage de Haguenau à son fils, Louis III le Barbu. Son fils Louis IV le Bon lui succéda à la tête du baillage. Le troisième fils de Robert, Stephan, fonda le duché de Deux-Ponts en 1410. Ce duché se trouvait dans le Sud du Palatinat et était limité par les possessions de l'électorat de Trèves, le comté de Sarrebruck, le duché de Wurtemberg, le duché de Bade, de l'Alsace, de la Lorraine et de la Hesse. Les descendants les plus importants de Stephan sont les seigneurs de Bischwiller : Christian Ier, Christian II et Christian III.

La lignée suédoise[modifier | modifier le wikicode]

L'arrière, arrière, arrière, arrière, arrière-petit-fils de Stephan, Jean-Casimir de Cleebourg, se maria avec la princesse Catherine Vasa de Suède en 1615. Elle était la demi-sœur du roi Gustave-Adolphe de Suède. Leur fils Charles-Gustave de Deux-Ponts devint général de l'armée suédoise. Après l'abdication de Christine de Suède, fille de Gustave-Adolphe, il fut couronné roi de Suède sous le nom de Charles X en 1654. Son fils Charles XI et son petit-fils Charles XII seront également rois de Suède.

Les rois de Bavière[modifier | modifier le wikicode]

Maximilien-Joseph de Deux-Ponts, petit-fils de Christian III, fut colonel du régiment d'Alsace de 1770 à 1791. En 1779, il devint seigneur de la ville de Rappoltsweiler. Entretenant de bonnes relations avec Napoléon, celui-ci le couronna roi de Bavière sous le nom de Maximilien Ier Joseph en 1806. Son fils Louis Ier lui succéda de 1825 à 1848. Maximilien II fut couronné en 1848, Louis II en 1864 et le dernier roi de Bavière, Louis III, abdiqua en 1918.

Affaires de religion[modifier | modifier le wikicode]

Au début du XVIème siècle, lors de la réforme protestante, le duc Louis II de Deux-Ponts fut le premier à se convertir. Ses descendants adopteront tous la confession réformée. Les seigneurs de Bischwiller et les électeurs palatins seront tous protestants, seule la branche bavaroise resta catholique. Au XVIIème siècle, le prince Jean-Georges de Veldenz fonda la ville de Phalsbourg, en Lorraine, dans le but d'accueillir les huguenots en fuite. C'est dans le même but que l'électeur palatin Frédéric V fonde la ville de Lixheim. Le prince Jean II accueille également les protestants français dans sa seigneurie de Bischwiller à partir de 1618. Lors de la Guerre de Trente Ans, les Wittelsbach se battent entre eux : le duc de Bavière commende l'armée catholique et l'électeur palatin l'armée protestante. En 1696, le duc Gustave-Samuel-Léopold de Deux-Ponts, contraint par des raisons dynastiques, dût se convertir au catholicisme. En 1746, Frédéric-Michel de Deux-Ponts dût également se convertir, car ayant épousé une princesse catholique. Christian IV fut poussé à la conversion par le roi de France en 1755. C'est ainsi que les rois de Bavière, descendants de Frédéric-Michel, furent catholiques. Les seuls rescapés protestants de la famille sont les descendants de Caroline de Hesse-Darmsdat, fille de Christian III, qui n'eut jamais besoin de se convertir, puisqu'elle épousa un prince protestant.

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