Le roi des Belges Léopold II, vers 1891.
La colonisation du Congo eut lieu au cours de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, dont l'origine remonte à la découverte du territoire en 1578 par le marchand portugais Duarte Lopez. Objet de convoitises étrangères en raison de ses ressources minières (or, uranium, cuivre, etc...), le pays commence à être exploré à partir des années 1870, principalement par l'explorateur américain Henry Morton Stanley. La conférence de Berlin de 1884-1885, qui officialise la colonisation de l'Afrique par les puissances européennes, divise le territoire entre la possession française du Congo-Brazzaville, et la possession belge du Congo-Léopoldville (du nom du roi des Belges Léopold II). Celui-ci exerce jusqu'en 1908, date où il le cède à la Belgique, un contrôle personnel sur le territoire, parvenant à le développer et le moderniser (construction d'infrastructures essentielles, fondation d'une police et alphabétisation) au prix de violations manifestes des droits de l'homme, instaurant une forme d'esclavage et de travail forcé qui contribue à la propagation d'épidémies. Le Royaume-Uni, conscient des conditions de vie sur place et de l'impopularité du roi en Belgique, diffuse progressivement à partir de 1900 des informations à l'opinion publique, dans l'objectif de forcer le roi à céder son domaine. Mis sous pression, le roi est contraint en 1908 de confier l'administration du pays à la Belgique, qui l'annexe pour former le Congo belge. Le Congo participera, en tant que territoire belge, aux deux guerres mondiales. Les mouvements indépendantistes africains, naissant après la Première Guerre mondiale, se développent principalement après la Seconde Guerre mondiale, poussant à l'effondrement successif des divers empires coloniaux sur le continent. Après une série de révoltes, la Belgique accorde l'indépendance à sa colonie le 30 juin 1960, la France suivant le 15 août de la même année.
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