Typographie

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Typographie FFDIN

On appelle typographie la composition d'un texte avec des caractères de métal, afin de l'imprimer à de nombreux exemplaires. C'est Gutenberg qui créa en 1450 ce procédé qui allait servir pendant plus de 500 ans pour imprimer des livres. On appelle typographe l'ouvrier qui compose un texte avec des caractères de plomb.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Typographie Gama Futura

Pour créer un caractère d'imprimerie[modifier | modifier le wikicode]

L'imprimerie (typographie avec métal) est inventée en Goryu (maintenant la Corée) 73 ans (1377) avant Gutenberg. Il y a un enregistrement du 1232 qui parle du typographie avec métal, mais personne n'a trouvé encore la preuve.

En Europe, avant Gutenberg, existaient déjà des caractères mobiles de bois, gravés à la main.

Pour se rendre compte de ce travail, on peut essayer avec un matériau plus tendre, telle une pomme de terre. Après avoir tranché celle-ci en deux, on peut enlever sur la surface plate, avec un canif, toute la partie inutile autour de la lettre que l'on veut imprimer (un P majuscule, par exemple). Ensuite, après l'avoir tamponnée sur un papier enduit de gouache pour enduire (couvrir) de couleur sa surface, on peut imprimer la lettre sur une feuille blanche. On s'aperçoit aussitôt que le caractère d'imprimerie doit être l'inverse de la lettre que l'on veut imprimer. On appelle cela son symétrique, comme dans un miroir.

La fabrication des poinçons d'acier et la fonte des caractères[modifier | modifier le wikicode]

Pour ne pas être obligé de graver chaque caractère à la main, comme c'était le cas auparavant pour les caractères de bois, les premiers imprimeurs ont eu l'idée de créer, pour chaque lettre, un poinçon d'acier qui servirait à marquer le fond du moule, appelé la matrice, dans lequel on pourrait fondre ensuite autant de caractères que l'on voudrait de la même lettre. Il fallait obligatoirement que toutes les lettres nécessaires à la composition du même texte aient la même hauteur et la même épaisseur de trait. On a conservé précieusement des poinçons anciens.

Les petits moules, dont le fond de cuivre ou de nickel avait été marqué par un poinçon, étaient remplis d'un alliage de plomb et d'étain, fondu à plus de 300 °C. Puis, le tout était refroidi pour en extraire les caractères. Tous les caractères devaient avoir la même hauteur : 23 mm, 56 (cette mesure bizarre s'explique par le fait que le système métrique n'était pas encore inventé). Un cran à l'arrière du caractère permettait de vérifier qu'aucune lettre ne se trouvait pas la tête en bas, car la lettre o ne se trouverait pas au niveau des autres lettres si le caractère était inversé.

Les types de caractères[modifier | modifier le wikicode]

Échantillon d'une police Garamond.

Encore maintenant, avec les ordinateurs, on a conservé les mêmes mots que les anciens typographes pour désigner les différents types de caractères. On choisit la police (rien à voir avec les policiers), c'est-à-dire le style des caractères (par exemple, actuellement : Arial ou Times). Les caractères représentent des lettres et des chiffres mais aussi des signes nécessaires à la compréhension des textes (la virgule, l'astérisque, l'apostrophe...)

Leur taille d'écriture est appelée par les typographes : le corps, mesuré en « points » de 0,376 mm (mesure créée également avant l'existence du système métrique). Le corps 8 est utilisé pour les notes de bas de page, le corps 10 et le corps 12 sont les plus utilisés pour les textes. Les titres peuvent être composés avec des caractères de corps 14 ou de corps 18. Pour les très gros caractères, nécessaires pour les affiches, on a longtemps employé des caractères de bois, beaucoup moins utilisés que les caractères de plomb.

La composition à la main[modifier | modifier le wikicode]

À l'époque où les textes devaient être composés à la main, lettre après lettre, par le typographe, les caractères avaient été classés dans un tiroir, appelé casse d'imprimerie, contenant de nombreuses petites cases, une par lettre de l'alphabet et signe de ponctuation. Bien entendu, la case des lettres e était beaucoup plus grande que celle des z, bien moins souvent utilisés.

Les majuscules, appelées capitales, étaient classées en haut de la casse. Les minuscules étaient rangées plus bas, ce qui explique leur appellation « bas de casse ». Les espaces entre les mots étaient des caractères moins hauts que les autres, laissant ainsi un espace blanc à l'impression sur papier. De même, les interlignes, espacements entre paragraphes, pouvaient être réalisés par une bande de plomb moins haute que les lignes de caractères.

La composition, ligne par ligne[modifier | modifier le wikicode]

Le typographe, avec une petite pince, composait les lignes de la droite vers la gauche (puisque tout est inversé) sur un support, appelé composteur, permettant de transporter ensuite l'ensemble des caractères du texte sur le plateau de tirage de la presse d'imprimerie. On appelait ce plateau le « marbre », alors qu'il était généralement en métal.

Quand toutes les lignes de la page étaient sur le marbre, on en tirait d'abord une épreuve qui était relue avec attention pour vérifier qu'il n'y avait aucune faute, aucune inversion de lettre. Le correcteur signait le « bon à tirer » et l'imprimeur pouvait alors imprimer le nombre d'exemplaires prévus.

On se doute que ce procédé était lent, mais il suffit de lire des livres anciens (d'avant 1850) pour se rendre compte que la qualité d'imprimerie était souvent excellente.

La composition par linotype[modifier | modifier le wikicode]

Le développement des journaux quotidiens imposait une rapidité impossible à obtenir en composant à la main les textes des journalistes. Vers 1870, furent créées les premières machines à clavier sur lequel l'ouvrier, appelé claviste, tapait le texte. Chaque touche du clavier déclenchait la mise en place de la matrice du caractère correspondant ou de l'espace blanc entre les mots. Quand la ligne était terminée, l'envoi du métal en fusion moulait automatiquement toute la ligne formant un seul bloc. Ensuite, toutes les matrices qui venaient de servir étaient triées automatiquement pour revenir à leur bonne case. Le claviste procédait ainsi pour tous les textes. Ce procédé plus rapide et efficace avait pour inconvénient d'obliger à recommencer toute la ligne si le correcteur y relevait une erreur.

La composition par monotype[modifier | modifier le wikicode]

Pour les imprimés exigeant une plus grande qualité que les journaux, on inventa une autre sorte de composition automatique appelée monotype. Le clavier était alors séparé de la fondeuse des caractères. Le claviste tapait le texte sur son clavier et chaque touche perforait un petit trou différent sur une bande de papier. Quand tout le texte était tapé, on prenait le ruban perforé et on l'installait sur la fondeuse. Par un procédé qui préfigurait (annonçait) l'informatique, la position des petits trous du papier déclenchait le déplacement de la matrice contenant toutes les lettres de la police choisie. Chaque caractère était alors fondu, un à un, et prenait sa place dans l'ordre du texte. L'avantage de ces caractères indépendants était de permettre les corrections sans obliger à recommencer toute la ligne.

La photocomposition met progressivement fin à la typographie[modifier | modifier le wikicode]

Des machines nouvelles, inventées au milieu du XXe siècle, dont chaque touche du clavier commandait la projection d'un rayon de lumière à travers le filtre de la lettre correspondante sur une pellicule de photo. Le texte se trouvait ainsi photocomposé.

C'était la disparition des caractères de plomb et des typographes. Depuis, c'est directement avec l'ordinateur que l'on compose le texte, ce qui permet des corrections faciles et les changements de taille du corps des caractères, leur mise en gras (exemple), en italique (penché ; exemple) ou soulignés.

Règles de typographie[modifier | modifier le wikicode]

Vikidia possède une page regroupant quelques conventions de typographie française : Aide:Typographie
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