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Désert humain

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Les déserts humains

Un désert humain est un espace peu ou pas peuplé de manière permanente. Les déserts humains sont dus à des conditions naturelles très contraignantes :

  • les contraintes naturelles comme le relief ou le climat (le froid permanent comme en Arctique et en Antarctique ou dans les hautes altitudes de l'Asie centrale, ou comme la sécheresse permanente comme au [[Sahara, en Arabie, en Australie, ou dans le centre de l'Asie) ;
  • la forêt dense liée à la très forte pluviosité et à la chaleur des régions équatoriales est aussi un facteur de désert humain ;
  • l’histoire (colonisation européenne de l’Amérique, sociétés fondées sur une culture peuplante, le riz en Chine...) ;
  • le choix humain car l’homme s’adapte à son milieu...

La population mondiale continue d’augmenter et s’urbanise, se littoralise. C’est à l’homme de trouver des solutions pour occuper l’espace tout en le préservant pour les générations futures.

Les contraintes du froid permanent[modifier | modifier le wikicode]

Paysage en avril dans les régions arctiques. Svalbard-Norvège

Dans les régions polaires, vivre à l'extérieur pour y pratiquer des activités productrices est très éprouvant pour l'organisme humain. Les parties du corps non protégées peuvent geler (y compris les yeux). L'homme ne peut vivre près des pôles que dans un milieu artificiel doté d'un minimum de confort thermique et qui est ravitaillé de l'extérieur. Les installations de ce type sont rares et n'accueillent qu'un nombre limité de personnes (qui le plus souvent n'y passent que quelques mois). C'est le cas dans les bases scientifiques de l'Arctique et de l'Antarctique; comme c'est aussi ce qui se passe dans les villes minières du nord sibérien.

Un autre problème des régions froides est l'absence de végétation disponible toute l'année pour les animaux. Le froid quasi permanent rend également impossible la culture des plantes alimentaires. Cependant certaines populations arrivent à vivre dans les régions situées aux limites sud des régions froides. C'est le cas des Lapons et de certains peuples sibériens qui pratiquent l'élevage nomade des rennes dans la toundra et la taïga, activité qui demande de grands espaces donc qui ne peut retenir sur place une population nombreuse. Les Inuits vivent aux dépens de la mer et des animaux présents sur la banquise. Là aussi la faiblesse de la production alimentaire réduit le nombre de personnes pouvant y vivre.

Les contraintes de la sécheresse permanente[modifier | modifier le wikicode]

Le désert du Taklamakan en Chine populaire. Photographie prise en octobre

L'absence de pluies pendant la quasi totalité de l'année ne permet pas à la végétation naturelle de pousser. Cependant il peut y avoir des pluies périodiques, susceptibles de tomber pendant une période habituelle l'année et pendant peu de jours. Les graines peuvent « dormir » pendant des mois, voire des années, puis se « réveiller » brutalement pour profiter de l'eau momentanément disponible. Un élevage de petit bétail est donc possible. Mais il suppose un circuit annuel par étapes à l'intérieur d'un vaste espace de parcours. C'est une activité de grand nomadisme peu peuplante. C'est ce qui se passe dans la partie sud du Sahara.

Dans les régions sèches l'eau peut être présente en profondeur. Les nappes phréatiques souterraines se sont formées par l'eau de pluie qui s'est infiltrée pendant des périodes anciennes au cours desquelles ces régions étaient arrosées. Cette eau peut être assez proche de la surface mais le plus souvent il faut creuser un puits pour l'atteindre. Il arrive que cette eau soit chargée en sels dissous, c'est alors une eau saumâtre dont l'utilisation est restreinte. Les puits fournissent un peu d'eau pour la consommation des paysans qui peuvent cultiver quelques champs irrigués : ce sont les oasis. L'espace irrigable étant limité du fait de l'insuffisance de l'eau disponible, la production alimentaire est faible, donc la population est peu nombreuse. Elle l'est d'autant moins que les puits sont très éloignés les uns des autres. Il s'agit d'un peuplement par points.

Les contraintes de l'altitude[modifier | modifier le wikicode]

Champs en terrasses au Pérou (créés certainement par les Quetchuas)

L'altitude provoque des phénomènes physiques défavorables à une forte présence humaine. Avec l'altitude les températures baissent (environ un degré tous les 180 mètres). Cela raccourcit la saison végétative pour les plantes cultivées, donc limite la production de nourriture.

Dans les montagnes pour pouvoir cultiver il faut aménager les pentes pour interdire que les eaux de pluies en ravinant n'emportent la terre arable. Il faut construire des terrasses, ce qui limite la taille des champs et demande un grand effort collectif. Les Amérindiens de la Cordillière des Andes en Amérique du Sud ont pourtant créé une brillante civilisation dans de telles conditions.

Lorsque nous arrivons à une altitude trop élevée, l'oxygène est de plus en plus rare.

Les contraintes liées à la forêt dense[modifier | modifier le wikicode]

La forêt dense dans le sud de la Colombie. Quelques clairières de défrichement au milieu d'un océan de verdure

La forêt dense des régions équatoriales est un obstacle à la culture et à l'élevage. La lumière, tamisée par les différentes couches (states) d'arbres, atteint difficilement le sol. L'herbe a du mal à pousser. Si l'élevage est impossible sans la déforestation, des agriculteurs traditionnels existent dans ces régions. C'est le cas en Afrique. Ces paysans ont ouvert des clairières de défrichement. Dans l'espace ainsi mis en lumière ils pratiquent une culture itinérante sur brûlis forestier où les cendres fournissent l'engrais. Mais faute d'apport de nouveaux engrais d'origine animale, les sols s'épuisent vite et il faut les abandonner au bout de deux ou trois ans. La végétation naturelle recolonisera la clairière abandonnée, mais il faut entre 10 et 15 ans avant que le couvert forestier soit reconstitué. Il faut ouvrir de nouvelles clairières de culture. Le groupe humain doit donc disposer d'un vaste territoire pour pouvoir assurer son alimentation d'une manière continue. La population sera donc peu importante.

Si la population se contente d'une activité de cueillette, de chasse et de pêche, les groupes humains sont de taille réduite et isolés les uns des autres afin de bénéficier de l'espace nécessaire à son approvisionnement. C'est le cas dans la forêt amazonienne.

Dans les régions équatoriales la pluie et les températures élevées sont favorables au développement de certaines maladies parasitaires qui affaiblissent l'organisme humain. Elles favorisent également des maladies très dangereuses comme la malaria ou la maladie du sommeil qui réduisent la présence humaine. Seules les régions de montagne y échappent du fait de l'abaissement des températures.

Il n'y a que dans les plantations commerciales, installées par les colonisateurs, après défrichement, que l'on pratique une culture fixe, grâce à l'introduction de méthodes modernes de culture et à l'utilisation d'engrais chimiques. Ces cultures demandant une main-d'œuvre abondante favorisent le peuplement (voir foyer de peuplement)

Vikiliens pour compléter sur la répartition de la population humaine[modifier | modifier le wikicode]

Article mis en lumière la semaine du 24 juillet 2017.
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