Comte de Lautréamont
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Isidore Ducasse | |
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Portrait présumé d'Isidore Ducasse. On ne connait pas de photographie certaine de lui. | |
Surnom | Comte de Lautréamont |
Naissance | 04 avril 1846 |
Lieu de naissance | Montevideo, Uruguay |
Date de décès | 24 novembre 1870 |
Lieu de décès | Paris, France |
Nationalité | Français |
Profession | Poète Écrivain |
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Isidore Lucien Ducasse, né à Montevideo (Uruguay), le 4 avril 1846, et mort dans le 9e arrondissement de Paris, le 24 novembre 1870, est un poète français. Il est également connu sous le pseudonyme de comte de Lautréamont, qu’il emprunta très probablement au roman Latréaumont (1838) d’Eugène Sue et qu'il n'utilisa pourtant qu'une seule fois.
Il est l'auteur des Chants de Maldoror, de deux fascicules, Poésies I et Poésies II, ainsi que d'une correspondance habituellement publiée sous le titre de Lettres, ajoutée aux œuvres précédentes. On n'a longtemps su que très peu de choses sur son auteur, mort à vingt-quatre ans, sans avoir connu le succès de son vivant. Sa vie a donc donné lieu à de nombreuses conjectures, en particulier chez les surréalistes, qui essayèrent notamment de trouver des éléments biographiques dans ses poèmes.
Les Chants de Maldoror[modifier | modifier le wikicode]
Les Chants de Maldoror, aux interprétations multiples, semblent incarner une révolte adolescente où le monde de l’imaginaire paraît plus fort que la vie dite « réelle ». Ils consistent en une épopée en prose, très décalée des publications de l'époque, dont le personnage principal est Maldoror (l'origine de ce nom reste mystérieuse, mais provient sans doute d'une contraction des mots mal et horror (mot espagnol ou anglais pour « horreur »)), créature terrifiante, squelettique, armée d'un stylet (un type de poignard) et ennemie du Créateur.
D'après le spécialiste Maurice Blanchot, « le lecteur se sent pris d'un sentiment de vertige à la lecture de Lautréamont ». Il partage sa vision d'un monde en perpétuel mouvement, faisant l'expérience de la férocité, de la sauvagerie et de la perte de repères. Dans son expression, l'artiste (dont la vision si personnelle semble bouleverser des mouvements tels que le romantisme et le naturalisme littéraire) communique au lecteur un certain mépris des situations et des personnages dont il rapporte l'expérience.
Sa vision de l'humanité se comprend ici très bien : « Race stupide et idiote ! Tu te repentiras de te conduire ainsi. C’est moi qui te le dis. Tu t’en repentiras, va ! tu t’en repentiras. Ma poésie ne consistera qu’à attaquer, par tous les moyens, l’homme, cette bête fauve, et le Créateur, qui n’aurait pas dû engendrer une pareille vermine. Les volumes s’entasseront sur les volumes, jusqu’à la fin de ma vie, et, cependant, l’on n’y verra que cette seule idée, toujours présente à ma conscience ! »
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