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Boyle Heights

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Boyle Heights, historiquement connu sous le nom de Paredón Blanco en espagnol, signifie « White Bluff »1,2,3 est un quartier de Los Angeles, en Californie (États-Unis), situé à l’est du fleuve Los Angeles. C’est l’une des communautés hispanique et mexicaine les plus importantes et historiques de la ville qui est connu comme le lieu principal de la culture Chicanos, accueillant des monuments culturels comme Mariachi Plaza et des événements tel que le Día de los Muertos4.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Eglise Sainte Marie.

Boyle Heights s’appelait Paredón Blanco pendant les périodes espagnole, mexicaine et américaine5. Pendant la domination mexicaine, ce qui allait devenir Boyle Heights est devenu le foyer d’une petite colonie de réfugiés Tongvas déplacés du village de Yaanga en 18456. Les villageois ont été relogés sur ce nouveau site connu sous le nom de Pueblito après avoir été expulsés de force de leur ancien emplacement par Juan Domingo qui a payé 200 dollars au gouverneur Pío Pico pour le terrain7.

Église du Calvaire.

Le 13 août 1846, Los Angeles a été prise par les forces américaines pendant la guerre américano-mexicaine. Sous l’occupation américaine, l’élimination des autochtones est devenue un principe fondamental de gouvernance et le site de Pueblito a été rasé en 1847 :

« les Indiens devaient vivre dans des colonies dispersées ou avec leurs employeurs dans la ville »

La destruction de Pueblito aurait été approuvée par le conseil municipal de Los Angeles afin de déplacer les populations dans le quartier Calle de los Negros8.

La région a été nommée d’après Andrew Boyle, un Irlandais né à Ballinrobe, qui a acheté pour 4 000 dollars, 8,9 hectares sur les falaises surplombant le fleuve Los Angeles après avoir combattu dans la guerre américano-mexicaine9. Dans les années 1860, Andrew Boyle commence à cultiver le raisin et vend du vin sous la dénomination de « Paredon Blanc ». Son gendre, William Workman, qui était le maire, puis le conseiller municipal de la ville est à l'origine des premières infrastructures de la région.

L'hôtel de Boyle, construit en 1889.

Au début des années 1910, Boyle Heights était l’une des seules communautés à ne pas avoir de clauses restrictives en matière de logement discriminatoires à l’égard des Japonais et des autres personnes de couleur. La communauté japonaise de Little Tokyo a continué d'augmenter et s’est étendue jusqu’à Boyle Heights au début des années 191010. Boyle Heights est devenue la plus grande communauté résidentielle d’immigrants japonais et d’Américains de Los Angeles. Dans les années 1920 et 1930, Boyle Heights est devenu le centre réunissant des églises, des temples et des écoles pour la communauté japonaise.

Dans les années 1920 à 1960, Boyle Heights était racialement et ethniquement diversifié en tant que centre de la vie des immigrants juifs, mexicains et japonais et a également accueilli d’importantes populations yougoslaves, arméniennes, afro-américaines et russes11,12. Bruce Phillips, un sociologue qui a suivi les communautés juives à travers les États-Unis, a déclaré que les familles juives ont quitté Boyle Heights non pas à cause du racisme, mais plutôt à cause des banques qui ont délimité le quartier en refusant les prêts immobiliers et par la construction de plusieurs autoroutes à travers le quartier.

Influence latine dans la politique[modifier | modifier le wikicode]

Mariachi Plaza.

L’émergence de la politique latino-américaine à Boyle Heights a eu une influence sur le quartier, qui de base était une communauté avec énormément de juifs, avant que Boyle Heights ne devienne principalement associé aux Américains d’origine mexicaine et des mexicains.

Néanmoins, au fur et à mesure que la communauté juive se déplaçait vers l’ouest dans de nouvelles maisons, le groupe prédominant qui ressortait de cet éloignement, était les Latinos, qui estimaient que le quartier leur offrait beaucoup de travail, surtout dans les usines.

La combinaison des Juifs et des Latinos à Boyle Heights symbolisait une unité étroite entre les deux communautés. Les deux groupes aidèrent à élire Edward R. Roybal au conseil municipal avec l'aide d'autres organismes de quartiers juifs et latino afin de faire obstacle à son adversaire.

Malgré ce soutien, Edward Roybal perd les élections de 1947, mais le militant de la communauté juive Saul Alinsky obtient le soutien des Américains d’origine mexicaine pour l'amener à la victoire deux ans plus tard en 1949. Lorsque ce dernier prend ses fonctions en 1949, il a été victime de racisme alors qu’il essayait d’acheter une maison pour sa famille. L’agent immobilier lui a dit qu’il ne pouvait pas vendre aux Mexicains, et le premier acte de Roybal fut de combattre le racisme et de développer une politique interraciale à Boyle Heights.

Salle de cinéma du quartier de Boyle Heights.

Cette relation latino-juive a façonné la politique, car à la suite de son élection de conseiller municipal, Antonio Villaraigosa est devenu maire de Los Angeles en 2005. Ce dernier ayant eu des liens avec Boyle Heights, il développa une politique en faveur des juifs et des latinos.

Education[modifier | modifier le wikicode]

Seulement 5 % des habitants du quartier âgés de 25 ans au moins, ont un diplôme en études supérieures en 2000, ce qui fait de ce quartier, l'un des plus faible dans ce domaine13.

Personnalités liées au quartier[modifier | modifier le wikicode]

Sources[modifier | modifier le wikicode]

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. (en) Neighborhoods : Exploring the rich history and culture of Boyle Heights, KPCC.
  2. (en) Anacapa:A society Upon a Place and Time, All Dough.
  3. (en) Water and Power Associates, Service de l'eau et des énergies des Etats-Unis.
  4. (en) Boyle Heights : Problems, Pride, and Promise, Los Angeles Times.
  5. (en) George J Sanchez, What's Good for Boyle Heights Is Good for the Jews : Creating Multiculturalism on the Eastside during the 1950s, American Quarterly, 2004.
  6. (en) William David Estrada, The Los Angeles Plazav: Sacred and Contested Space, Presse universitaire du Texas, 2009.
  7. (en) Susan L. Morris, John R. Johnson, Steven J. Schwartz, Rene L. Vellanoweth, Glenn J. Farris et Sara L. Schwebel, The Nicoleños in Los Angeles : Documenting the Fate of the Lone Woman's Community, Journal of California and Great Basin Anthropology, 2016.
  8. (en) Adrian Glick Kudler, Finding Yaangna, the Ancestral Village of LA's Native People, Los Angeles Curbed, 27 avril 2015.
  9. (en) Tess Vigeland, Neighborhoods : Exploring the rich history and culture of Boyle Heights, KPCC, 14 mars 2013.
  10. (en) Japanese American Heritage, The Los Angeles Conservancy.
  11. (en) Alejandra Reyes-Velarde, Spanish-language newsstand, a 1940s Boyle Heights gem, braces for the end, Los Angeles Times, 22 février 2022.
  12. (en) Cheryl Cheng, New digital exhibit explores Jewish history in Boyle Heights, Université de Californie à Los Angeles, 25 mai 2021.
  13. (en) Boyle Heights, Mapping L.A., Los Angeles Times.

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

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