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'''Claus von Stauffenberg''', né le 15 novembre [[1907]] à Jettingen-Scheppach (Bavière), et mort le 21 juillet [[1944]] à [[Berlin]], est un officier allemand de la [[Wehrmacht]], qui a réalisé un complot pour assassiner [[Adolf Hitler]], le 20 juillet [[1944]], mais qui fut un échec. | '''Claus von Stauffenberg''', né le 15 novembre [[1907]] à Jettingen-Scheppach ([[Bavière]], [[Allemagne]]), et mort le 21 juillet [[1944]] à [[Berlin]], est un officier allemand de la [[Wehrmacht]], qui a réalisé un complot pour assassiner [[Adolf Hitler]], le 20 juillet [[1944]], mais qui fut un échec. | ||
==Une jeunesse catholique favorable au nazisme== | ==Une jeunesse catholique favorable au nazisme== | ||
Né dans la grande bourgeoisie catholique bavaroise, Claus von Stauffenberg (ou Claus Philipp Maria Schenk, Graf von Stauffenberg) est issu par sa mère du comte von Gneisenau, héros prussien des guerres napoléoniennes. Très cultivé, il fréquente les milieux littéraires (notamment le cercle de disciples de l'écrivain allemand [[Stefan George]]. Hostile au [[traité de Versailles]] et à la [[République de Weimar]], il est dans les premières années du nazisme en accord avec cette politique, pensant que c'est le seul espoir de revenir à l'Allemagne impériale. Au début de la [[Seconde Guerre mondiale]], il combat en [[Pologne]] et en [[France]], mais, après avoir vu les agissements des [[SS]] sur le front russe en [[1942]], et les persécutions faites aux [[Juifs]] qui choquent le catholique qu'il est, il devient convaincu, début [[1943]], de la nécessité de libérer l'Allemagne du régime hitlérien. | Né dans la grande [[bourgeoisie]] [[catholique]] bavaroise, Claus von Stauffenberg (ou Claus Philipp Maria Schenk, Graf von Stauffenberg) est issu par sa mère du comte von Gneisenau, héros [[Prusse|prussien]] des [[guerres napoléoniennes]]. Très cultivé, il fréquente les milieux [[littérature|littéraires]] (notamment le cercle de disciples de l'écrivain allemand [[Stefan George]]. Hostile au [[traité de Versailles]] et à la [[République de Weimar]], il est dans les premières années du [[nazisme]] en accord avec cette politique, pensant que c'est le seul espoir de revenir à l'[[Allemagne]] impériale. Au début de la [[Seconde Guerre mondiale]], il combat en [[Pologne]] et en [[France]], mais, après avoir vu les agissements des [[SS]] sur le front russe en [[1942]], et les persécutions faites aux [[Juifs]] qui choquent le catholique qu'il est, il devient convaincu, début [[1943]], de la nécessité de libérer l'Allemagne du régime hitlérien. | ||
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Alors que [[Hitler]] devait organiser une réunion le 26 décembre [[1943]]<ref>[http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/seconde/stauffenberg/Dossiers.htm]</ref>, et Claus von Stauffenberg voulait l'y éliminer. Cependant, la réunion fut annulée et l'attentat aussi bien sûr. | Alors que [[Hitler]] devait organiser une réunion le 26 décembre [[1943]]<ref>Voir [http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/seconde/stauffenberg/Dossiers.htm Comte Claus Schenk von Stauffenberg] sur histoquiz-contemporain.com</ref>, et Claus von Stauffenberg voulait l'y éliminer. Cependant, la réunion fut annulée et l'attentat aussi bien sûr. | ||
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===Le plan Walkyrie=== | ===Le plan Walkyrie=== | ||
Avec les autres conjurés, Stauffenberg mit en place un plan très précis après la mort d'Hitler, prévoyant de renverser le | Avec les autres conjurés, Stauffenberg mit en place un plan très précis après la mort d'Hitler, prévoyant de renverser le III{{e}} Reich, de faire de l'[[Allemagne]] un pays démocratique qui arrêterait la guerre avec les puissances de l'ouest de l'[[Europe]], mais de continuer la guerre avec les [[URSS|Soviétiques]]. | ||
Ils veulent d'abord faire un attentat qui éliminerait Hitler, Göring et Himmler simultanément, mais le temps passe, et en juillet 1944, Stauffenberg, qui monte en grade au niveau de la Wehrmacht (en jouant un double jeu très habile, tout comme Canaris), a accès aux conférences d'Hitler. | Ils veulent d'abord faire un attentat qui éliminerait Hitler, Göring et Himmler simultanément, mais le temps passe, et en juillet 1944, Stauffenberg, qui monte en grade au niveau de la Wehrmacht (en jouant un double jeu très habile, tout comme Canaris), a accès aux conférences d'Hitler. | ||
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Le 20 juillet [[1944]], au lieu-dit la "tanière du loup", une salle de conférences d'Hitler situé à Rastenburg (aujourd'hui Ketrzyn, Pologne), Claus von Stauffenberg dépose une bombe, cachée dans une serviette à l'intérieur d'une valise. Elle explose entre 12h20 et 12h30, et crée une terrible explosion, que Stauffenberg et les autres conjurés regardent de loin. Persuadés qu'Hitler était mort dans une telle explosion, ils s'envolèrent pour [[Berlin]] et déclenchèrent le plan Walkyrie, et s'auto-dénoncèrent. Mais Hitler n'était pas mort | Le 20 juillet [[1944]], au lieu-dit la "tanière du loup", une salle de conférences d'Hitler situé à Rastenburg (aujourd'hui Ketrzyn, [[Pologne]]), Claus von Stauffenberg dépose une bombe, cachée dans une [[serviette]] à l'intérieur d'une [[valise]]. Elle explose entre 12h20 et 12h30, et crée une terrible explosion, que Stauffenberg et les autres conjurés regardent de loin. Persuadés qu'Hitler était mort dans une telle explosion, ils s'envolèrent pour [[Berlin]] et déclenchèrent le plan Walkyrie, et s'auto-dénoncèrent. Mais Hitler n'était pas mort, seulement légèrement blessé au bras (même si des gens étaient morts), la valise ayant été un peu déplacée. | ||
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Le 20 juillet 1944, à 22h30, Stauffenberg, Rommel, Tresckow, Beck, von Heaften, Olbricht ,etc., furent arrêtés. Canaris est envoyé en camp de concentration et y meurt en [[1945]]. Rommel s'empoisonne, et les autres, dont Stauffenberg, sont fusillés. Les derniers mots de celui-ci furent : | Le 20 juillet 1944, à 22h30, Stauffenberg, Rommel, Tresckow, Beck, von Heaften, Olbricht ,etc., furent arrêtés. Canaris est envoyé en [[camp de concentration]] et y meurt en [[1945]]. Rommel s'empoisonne, et les autres, dont Stauffenberg, sont fusillés. Les derniers mots de celui-ci furent : « Vive l'Allemagne sacrée ! »<ref>D'autres sources disent : « Vive la Sainte Allemagne! », ou « Vive l'Allemagne » ou encore « Vive notre Allemagne sainte », mais cela peut être dû a de simples différences de traduction.</ref>. Sous l'ordre d'Himmler, les conjurés, sauf Rommel, furent incinérés. Le III{{e}} Reich déclara la mort de Rommel comme naturelle, et lui fit des funérailles nationales. Himmler, qui voulait tuer tous les Stauffenberg, ne put le faire, la femme de Stauffenberg étant enceinte. Celle-ci ne mourut qu'en [[2006]]. | ||
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*[[Résistance allemande au nazisme]] | *[[Résistance allemande au nazisme]] | ||
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Version du 2 juin 2009 à 18:10
Claus von Stauffenberg, né le 15 novembre 1907 à Jettingen-Scheppach (Bavière, Allemagne), et mort le 21 juillet 1944 à Berlin, est un officier allemand de la Wehrmacht, qui a réalisé un complot pour assassiner Adolf Hitler, le 20 juillet 1944, mais qui fut un échec.
Une jeunesse catholique favorable au nazisme
Né dans la grande bourgeoisie catholique bavaroise, Claus von Stauffenberg (ou Claus Philipp Maria Schenk, Graf von Stauffenberg) est issu par sa mère du comte von Gneisenau, héros prussien des guerres napoléoniennes. Très cultivé, il fréquente les milieux littéraires (notamment le cercle de disciples de l'écrivain allemand Stefan George. Hostile au traité de Versailles et à la République de Weimar, il est dans les premières années du nazisme en accord avec cette politique, pensant que c'est le seul espoir de revenir à l'Allemagne impériale. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il combat en Pologne et en France, mais, après avoir vu les agissements des SS sur le front russe en 1942, et les persécutions faites aux Juifs qui choquent le catholique qu'il est, il devient convaincu, début 1943, de la nécessité de libérer l'Allemagne du régime hitlérien.
Le complot du 20 juillet 1944
La mise en contact avec les autres conjurés
En 1943, en Tunisie, où il est grièvement blessé (il perd son oeil gauche, sa main droite et deux doigts de l'autre main), il rencontre Erwin Rommel, nazi persuadé de la défaite allemande. Ensemble, ils contactent de nombreux opposants allemands au régime national-socialiste. Ils trouvent de nombreuses personnes : le général Henning von Tresckow ; le chef de l'Abwehr, anti-nazi, Wilhelm von Canaris ; le général Beck ; le banquier suédois Wallenberg ; Mertz von Quirnheim ; Werner von Haeften ; Friedrich Olbricht, etc.
Les tentatives manquées
La tentative du 26 décembre 1943
Alors que Hitler devait organiser une réunion le 26 décembre 19431, et Claus von Stauffenberg voulait l'y éliminer. Cependant, la réunion fut annulée et l'attentat aussi bien sûr.
La tentative d'Henning von Tresckow
Début 1944, le général Henning von Tresckow plaça une bombe dans un avion d'Hitler, mais elle ne fonctionna pas.
Le plan Walkyrie
Avec les autres conjurés, Stauffenberg mit en place un plan très précis après la mort d'Hitler, prévoyant de renverser le IIIe Reich, de faire de l'Allemagne un pays démocratique qui arrêterait la guerre avec les puissances de l'ouest de l'Europe, mais de continuer la guerre avec les Soviétiques.
Ils veulent d'abord faire un attentat qui éliminerait Hitler, Göring et Himmler simultanément, mais le temps passe, et en juillet 1944, Stauffenberg, qui monte en grade au niveau de la Wehrmacht (en jouant un double jeu très habile, tout comme Canaris), a accès aux conférences d'Hitler.
Le 20 juillet 1944
L'attentat
Le 20 juillet 1944, au lieu-dit la "tanière du loup", une salle de conférences d'Hitler situé à Rastenburg (aujourd'hui Ketrzyn, Pologne), Claus von Stauffenberg dépose une bombe, cachée dans une serviette à l'intérieur d'une valise. Elle explose entre 12h20 et 12h30, et crée une terrible explosion, que Stauffenberg et les autres conjurés regardent de loin. Persuadés qu'Hitler était mort dans une telle explosion, ils s'envolèrent pour Berlin et déclenchèrent le plan Walkyrie, et s'auto-dénoncèrent. Mais Hitler n'était pas mort, seulement légèrement blessé au bras (même si des gens étaient morts), la valise ayant été un peu déplacée.
L'arrestation et la fusillade des conjurés
Le 20 juillet 1944, à 22h30, Stauffenberg, Rommel, Tresckow, Beck, von Heaften, Olbricht ,etc., furent arrêtés. Canaris est envoyé en camp de concentration et y meurt en 1945. Rommel s'empoisonne, et les autres, dont Stauffenberg, sont fusillés. Les derniers mots de celui-ci furent : « Vive l'Allemagne sacrée ! »2. Sous l'ordre d'Himmler, les conjurés, sauf Rommel, furent incinérés. Le IIIe Reich déclara la mort de Rommel comme naturelle, et lui fit des funérailles nationales. Himmler, qui voulait tuer tous les Stauffenberg, ne put le faire, la femme de Stauffenberg étant enceinte. Celle-ci ne mourut qu'en 2006.
Bilan
Claus von Stauffenberg, aristocrate allemand catholique, d'abord allié au nazisme, s'en détourna en 1942 et prit l'initiative de sauver l'Allemagne en tuant Hitler. Il réunit de nombreuses personnes, mais l'attentat, le 20 juillet 1944, fut un échec et il fut fusillé. C'est donc l'un des plus importants personnages de la résistance allemande au nazisme.
Voir aussi
Notes
- ↑ Voir Comte Claus Schenk von Stauffenberg sur histoquiz-contemporain.com
- ↑ D'autres sources disent : « Vive la Sainte Allemagne! », ou « Vive l'Allemagne » ou encore « Vive notre Allemagne sainte », mais cela peut être dû a de simples différences de traduction.