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Pêche à Djerba

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Une plage à Djerba.

Djerba est une île située dans le sud de la Tunisie, où la mer représente la source principale pour satisfaire les besoins de la population. Les Djerbiens s’orientent vers l’activité de la pêche pour profiter de la variété considérable de poissons notamment de crustacés, d’invertélorés de coquillages et d’éponges.

Cette richesse naturelle offre aux Djerbiens un grand avantage financier qui pousse les habitants à explorer les différentes méthodes possibles de pêche. Auparavant, les pêcheurs naviguaient en petits bateaux « Chguef » ou « loud », ce qui a rendu l’île reliée aux divers ports tunisiens et méditerranéens, renforçant ainsi la visibilité de l'île.

Techniques traditionnelles de pêche[modifier | modifier le wikicode]

La pêche fixe ou zriba[modifier | modifier le wikicode]

Fixe veut dire une piegage permanente pour pêcher. En effet, les Djerbiens plantent dans la mer de longs murs de palmes en utilisant les feuilles de palmiers, avec une hauteur de deux mètres contenant des chambres de piège appellées drina. Les poissons entrent dans des petits couloirs qui mènent à ces chambres de capture, de façon à ce que ces poissons ne puissent plus s’en échapper. Les poissons récoltés sont les fruits des pêcheurs.

La pêche à la sautade ou damessa[modifier | modifier le wikicode]

Cette méthode est faite à l’aide de deux barques et un ensemble de marins qui installent deux filets opposés, un vertical qui stimule les poissons à sauter et l’autre horizontale flottant sur la mer appelé Damessa, pour attraper les poissons sautés. C’est la manière la plus difficilement organisée.

La pêche à l’éparvier ou tarraha[modifier | modifier le wikicode]

C’est une stratégie moins compliquée que les autres méthodes, qui demande un effort étudié. Le pêcheur, en apercevant un groupe de poissons, s’en approche de lui, principalement des loups et des mulets. Il lance son filet le plus loin possible à l’aide des plombs. Le filet, envolé et retombé sur les poissons, ramasse une bonne prise que le pêcheur se redresse et ramène à lui par des petits coups.

Le piégeague du poulpe[modifier | modifier le wikicode]

Cette technique est requise pour chasser les poulpes. Le pêcheur immerge de nombreux boles creux en poterie pour capturer les poulpes qui cherchent un refuge. Au retour du pêcheur, il retire les boles et extrait sa récolte à l’aide d’une perche.

La pêche de l’athérine ou ouzef[modifier | modifier le wikicode]

Cette méthode permet aux pêcheurs de pêcher plus facilement leurs récoltes. Ces derniers doivent connaître l'environnement marin. Si une bulle noir, ressemblant à une tâche sombre apparaît, les pêcheurs réalisent que c’est l’assemblée de poissons. Par la suite ils installent le filet spécial kis au bord de la mer, et plongent vers l’endroit sombre pour repousser les petits poissons vers le filet, en agitant leurs palmes.

La pêche aux éponges[modifier | modifier le wikicode]

Les marins plongent à une profondeur de 20 mètres attachés de leurs ceintures à une pierre lourde pour arriver au fond de la mer. Une fois au plus profond, ils finissent de récolter les éponges, jettent la pierre et remontent à la surface de l’eau avec leurs prises. Cette stratégie de pêche est organisée avec une barque distinguée avec un trou aménagé, pour contenir le chef d’équipage ou appelé rayès Ce dernier s’occupe de placer préalablement ces éponges en utilisant le miroir mraya mis sur l’eau.

Les habitants d’Ajim, au sud-ouest de l’île, étaient particulièrement des pêcheurs aux éponges.

La pêche à l’hameçon ou brengali[modifier | modifier le wikicode]

C’est la technique la plus populaire à Djerba. Il s’agit d’utiliser un hameçon différent en forme de canne ordinaire. Il suffit de placer l’hameçon derrière une barque aux lignes dormantes. À lever de jour, le pêcheur retire ces lignes avec la récolte.

La commercialisation de la pêche[modifier | modifier le wikicode]

A l’époque[modifier | modifier le wikicode]

À l'époque, les Djerbiens vendaient leurs richesses sous forme de troc. En effet, ils partaient équipés de toutes sortes de fortune marine comme les éponges, fruits de mer, poissons séchés et retournaient accompagnés de céréales de laine et d’autres produits.

Aujourd'hui[modifier | modifier le wikicode]

Actuellement, la vente des poissons est faite par chapelets à la criée dans un marché aménagé à l’objectif à houmet souk. Quand le pêcheur finit de ramasser sa récolte, il la livre à une personne qui met le chapelet des poissons en forme, à l’aide de tige de palmiers. Enfin il appelle le chok qui est pris par un des crieurs publics, afin de l’exposer aux acheteurs.

Cuisine[modifier | modifier le wikicode]

Parmi les plats traditionnels, on cite la « charmoula » qui se fait à base d’oignons finement coupés et sautés dans de l'huile d’olive en ajoutant des poissons frités, qui sont servis le jour de l'Aïd.

Le couscous est aussi un plat servi à Djerba. C’est un plat populaire et servi généralement en Afrique du Nord, qui se cuit avec des légumes à la vapeur parfumés avec des poissons de l’île.

Le malthouth se prépare aussi de la même façon.

Le thried est un plat très ancien, qui se compose principalement de pain coupé en petites pièces, mélangé de sauce à la base de poisson.

L’entrée spéciale de la table de Ramadan est une soupe. Une soupe légère se fait au poisson sparillon et assez épicée.

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Les pêches jerbiennes (Louis Daulon) ;
  2. « Djerba : l’île aux saveurs » (Association de sauvegarde de l’île de Djerba) ;
  3. Thèse présentée par Sihem Najar « pratique alimentaire de Djerbien » ;
  4. L’île de Djerba : Hedi ben Ouezdou.
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