Communauté  • Livre d'or
Chats noirs.jpg Actualités, astuces, interview... Venez lire la gazette de ce printemps de Vikidia ! DessinInterview.png

Jean Cavaillès

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche

Jean Cavaillès est un mathématicien et philosophe français. Résistant, il est connu pour avoir dirigé le mouvement Libération-Nord durant l'Occupation. Il fut fusillé le 17 février 1944.

Jean Cavaillès

Avant l'Occupation[modifier | modifier le wikicode]

Jean Cavaillès est né le 15 mai 1903 à Saint-Maixent dans le département des Deux-Sèvres. Il rentra en 1923 à l'Ecole Normale Supérieure de Paris, une prestigieuse école supérieure en France. En 1927, il obtint l'Agrégation de Philosophie. Dans les années 30, il séjourna en Allemagne pour son travail. Il constata la réalité du régime nazi au quotidien.

Jean Cavaillès devint professeur à l'université d'Amiens en 1936, puis enseigna à Strasbourg en Alsace. En septembre 1939, l'Allemagne nazie envahit la Pologne ; la France déclare alors la guerre à l'Allemagne nazie. Jean Cavaillès, comme un grand nombre de français, fut immédiatement mobilisé. Il fut fait prisonnier le 11 juin 1940, quelques jours avant la défaite française. Toutefois, il arriva à s'évader assez rapidement.

Le résistant[modifier | modifier le wikicode]

Le 22 juin 1940, le maréchal Pétain signa le Second armistice de Rethondes. Cet armistice exigea l'annexion de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine au Troisième Reich. Strasbourg fut donc annexée à l'Allemagne. L'Université de Strasbourg dut se déplacer à Clermont-Ferrand. La France fut séparée en deux zones : une zone occupée au Nord, et une zone appelée zone libre au Sud. Clermont-Ferrand était en zone libre.

Après s'être évadé, Jean Cavaillès rejoignit la ville de Clermont-Ferrand, et reprit un poste de maître de conférence à l'université. Toutefois, il ne supportait ni la défaite de la France, ni le régime de Vichy. En décembre, il fonda un petit mouvement de résistance, « La Dernière Colonne ». Afin de se faire connaitre, ce mouvement publia un journal clandestin, dont le premier numéro parut en juillet 1941. Ce journal devint « Libération ».

Cavaillès fut nommé en 1941 professeur à la Sorbonne. Il s'installa donc à Paris, alors en zone occupée. Il rejoint le mouvement de résistance Libération-Nord.

Le Bureau Central de Renseignement et d'Action est un réseau de renseignement créé en France Libre en juillet 1940. Ce réseau surveilla en particulier les mouvements des troupes allemandes, pour prévenir Londres d'un éventuel débarquement de la Wehrmacht en Angleterre. Le BRCA contacta Jean Cavaillès pour tisser un réseau d'espionnage dans la zone occupée. Christian Pineau et lui créèrent le réseau Cohors.

La police française les arrêta en septembre 1942 à Narbonne. Cavaillès fut placé dans des camps d'internement, et fut interdit d'enseignement par le gouvernement de Vichy. Il réussit à s'évader de nouveau en décembre. Contraint à devenir clandestin, il partit pour Londres en février 1943. Il rencontra Charles de Gaulle. Il retourna en France le 15 avril. Il mena des opérations de sabotages des installations militaires allemandes sur la côte Atlantique.

Dénoncé par un proche, sa sœur, son beau-frère et lui furent tous les trois arrêtés le 28 août à Paris. Il fut prisonnier à Fresnes, puis transferé à Arras. Il fut fusillé le 17 février 1944.

Hommages[modifier | modifier le wikicode]

Après la Libération et la fin de la Seconde Guerre mondiale, son corps fut transféré à Paris en 1946. Il repose dans la crypte de la Sorbonne.

En 1942, alors en prison, Jean Cavaillès écrit un livre de mathématiques, Sur la logique et la théorie de la science. Il fut publié par le mathématicien Charles Ehresmann en 1946.

En 1969, un centre d'histoire et de philosophie des sciences fut créé à l'École normale supérieure de Paris. Il fut nommé Centre Cavaillès de l'École normale supérieure.

Francestubmap.png Portail de la France —  Accéder au portail sur la France !
Portail de la Seconde Guerre mondiale —  Tous les articles sur la Seconde Guerre mondiale