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Nazisme

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Logo du parti nazi, le rouge représentant le socialisme, le blanc le nationalisme et le svastika noir la race aryenne

Le nazisme (abréviation de national-socialisme, de l'allemand National[-]sozialismus) est une idéologie d'extrême droite raciste impérialiste, totalitaire, antisémite, anticléricale, anticapitaliste et anticommuniste soutenue par les membres du NSDAP (le parti nazi) et les néonazis.

Son concepteur et plus célèbre représentant est Adolf Hitler, qui s'est appuyé sur ses principes pour parvenir au pouvoir en Allemagne, puis déclencher la Seconde Guerre mondiale, en annexant une partie de la Pologne, avec l'objectif de conquérir un territoire qu'il considérait nécessaire pour pouvoir développer l'Allemagne selon son idéologie (nommé par les nazis « espace vital »). Hitler, s'il est le théoricien du nazisme avec son pamphlet Mein Kampf, est soutenu par de nombreux intellectuels, militaires, grands patrons, universitaires et hauts fonctionnaires, ainsi que par de nombreux adhérents à son idéologie totalitaire parmi la population allemande.

Le nazisme a régné sur l'Allemagne de 1933 jusqu'à la chute du Troisième Reich, en mai 1945. Pendant cette période, l'Allemagne est devenu un régime totalitaire : l'opposition politique est impossible, et toute défiance envers l'idéologie du pouvoir est violemment réprimée. De même, les minorités désignées comme dangereuses par les nazis sont assassinées, dans des génocides dont l'ampleur est inégalée. Les premières victimes sont les Juifs d'Europe, dont les deux tiers de la population sont détruits dans ce que les historiens nomment la Shoah. Les Tsiganes sont aussi les victimes d'un génocide, le Samudaripen. Plus largement, les personnes handicapées, les communistes, les personnes homosexuelles, les partisans de la démocratie, les minorités ethniques et les peuples considérés comme inférieurs par les nazis (comme certains Slaves : Polonais, Russes ou encore les Serbes) sont violemment persécutés. Le régime nazi se rend coupable de nombreux crimes contre l'humanité.

Quelques personnes, très minoritaires, soutiennent encore le nazisme et lui rendent même hommage. On les désigne sous le terme de néonazis.

Histoire

Pour en savoir plus, lis l’article : Histoire du nazisme.

Origine

Le nazisme a pour origine certains penseurs pangermanistes1 d'avant l'unification de l'Allemagne, qui s'est faite en 1871 grâce à la Prusse.

Ils pensaient que le peuple allemand appartenait à une « race » pure et supérieure aux autres : la race aryenne. En tant que « race » pure et « dominante » par rapport aux autres, ils pensaient pouvoir posséder de droit un territoire, le Lebensraum, espace vital, dans lequel tous les membres de la « race aryenne » pourraient vivre dans un monde pur sur lequel ils régneraient. Cette pensée aurait justifié l'unification de l'Allemagne.

Pour désigner le peuple aryen, les penseurs pangermanistes empruntent un symbole indo-européen : le svatiska ou « croix gammée » (appelée ainsi car ses branches sont en forme de gamma, une lettre de l'alphabet grec).

Pour fonder le nazisme, Hitler s'inspire également de la vie du baron Roman von Ungern-Sternberg, un noble russe des pays Baltes d'origine allemande, antisémite notoire, parti rechercher l'idéal de la « race pure » en Mongolie pendant la guerre civile russe. Le but d'Ungern était de « purifier le monde » en formant un empire mongol censé le conquérir, selon lui gangréné par une « société occidentale décadente », et surtout par les Juifs.

Exploitation par Adolf Hitler

Lorsque Adolf Hitler s'engage dans la politique, avec le NSDAP fondé en 1919, il reprend l'idéologie des penseurs pangermanistes. Il s'appuie sur la crise économique de 1929 pour arriver au pouvoir et appliquer les principes du nazisme.

On retrouve dans cette devise tous les grands principes de l'idéologie d'Adolf Hitler :

  • « Ein Volk » (« un peuple ») : il s'agit du peuple aryen. Dans l'idéologie nazie, l'espèce humaine est divisée en « races » de valeurs différentes. La « race » supérieure et dominante est la « race » aryenne, et la « race » inférieure, parasite de l'espèce humaine, est la « race » sémite (la communauté d'origine juive et arabe). Pour aboutir à une espèce humaine « pure » (adaptation du principe de l'eugénisme, appelée « eugénico-racisme »), les nazis voulaient supprimer les « races » inférieures et les communautés humaines ne vivant pas comme la plupart des autres (homosexuels, Tsiganes, handicapés…). Cela mènera à l'ouverture de camps d'extermination en Europe.
  • « Ein Reich » (« un empire ») : il s'agit du Lebensraum, ou espace vital, évoqué par les pangermanistes. Après la Première Guerre mondiale, de nombreuses communautés de personnes parlant l'allemand vécurent dans des États différents (en Pologne, en Autriche, en Tchécoslovaquie). À partir de 1938, Adolf Hitler commence la conquête des États dans lesquels vivent les communautés allemandes pour former la « Grande Allemagne », sous le régime du IIIe Reich (le Premier Reich est le Saint-Empire romain germanique, et le Deuxième Reich est l'Allemagne unie autour de la Prusse de 1870 à 1918).
Pour en savoir plus, lis l’article : Politique extérieure du Troisième Reich.
  • « Ein Führer » (« un guide ») : dans l'idéologie nazie, le Reich doit être guidé par un homme puissant et charismatiqueLe Dico des Ados small logo current.svg, le Reichsführer, ce terme signifie en français le « guide ». Le rôle du Reichsführer est d'assurer l'expansion du Reich et d'épurer la « race » aryenne. Dans l'Allemagne nazie, le Reichsführer était Adolf Hitler.

Application du nazisme par l'Allemagne hitlérienne

Adolf Hitler, principal représentant du nazisme.

Dès l'arrivée au pouvoir de Hitler en 1933, le ministre de la Propagande Göbbels se lance à la chasse aux intellectuels, pour éviter que des esprits dissidents ne viennent renverser le régime. De nombreux intellectuels sont contraints de fuir le pays pour se réfugier dans d'autres pays d'Europe ou en Amérique. Ceux qui n'ont pas cette chance sont emprisonnés puis enfermés dans des camps de concentration (voir Camp de concentration nazi) dans lesquels beaucoup trouveront la mort. Certains seront libérés par les alliés en 1944-45 après de nombreuses années d'emprisonnement. De plus, le régime se met à pratiquer des autodafés : on brûlait de nombreux livres en public, au départ d'auteurs juifs et dissidents, puis de tous les auteurs jugés mauvais par le régime.

De 1935 à 1938 se tenaient tous les ans, à Nuremberg, des fêtes nazies. De grandes processions et parades militaires comprenant des SS et l'armée avaient lieu.

L'art devait être au service du régime. Adolf Hitler appréciait beaucoup la musique du compositeur du XIXe siècle Richard Wagner, car il représentait selon lui l'idéal aryen. De nombreux peintres, écrivains, cinéastes, se sont entièrement consacrés à mettre leur art au service des nazis pour faire de la propagande du régime à travers le monde.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Himmler s'est occupé de récupérer toutes les œuvres d'art qu'Adolf Hitler souhaitait pour son musée de l'art nazi, même si beaucoup de ces œuvres n'étaient qu'une représentation des plus belles œuvres d'art du monde, et pas seulement de l'« art nazi ».

Hitler avait un projet architectural nommé Germania : raser la ville de Berlin pour la remplacer par une plus grande ville avec des monuments construits pour l'« art nazi ».

À l'image de Staline et de ses "Komsomols" (jeunesses communistes), Hitler embrigade les garçons dans des sections appelées jeunesses hitlériennes. Dans ces organisations para-militaires, les enfants apprennent à se battre, à porter l'uniforme, à marcher au son du tambour.

Si l'on parle autant du nazisme, c'est aussi que son application est allée très loin dans l'extrême, notamment par le génocide du peuple juif d'Europe et des Tziganes, mais aussi l'extermination des homosexuels, des handicapés et bien d'autres groupes ethniques et sociaux (voir entre autres l'article Shoah).

Le nombre des victimes du nazisme se compte en millions d'êtres humains, c'est un des courants politiques qui a fait le plus de ravages dans l'histoire du XXème siècle.

Notes

Dans cet article, le mot « race » est toujours écrit entre guillemets, car ce mot n'est applicable chez l'homme que dans les idéologies racistes. Il a été supprimé de la langue française par l'Académie française. Mettre le mot « race » au sens propre serait une forme de distinction de races, donc de discrimination et de racisme.

Liens

Interne

Sur la dictature nazie

Externe

  1. Dont le nom signifie qu'ils souhaitaient une grande Allemagne contenant tous les peuples germaniques (Bavarois, Autrichiens, Prussiens, Westphaliens...).
Tu peux lire la définition de nazisme sur le Dico des Ados.
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