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Risque

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Le risque est la mesure d'un danger pour l'homme ou pour la société. Il est le produit de deux facteurs : l'aléa, c'est-à-dire la probabilité qu'un évènement dangereux se produise, multiplié par la vulnérabilité, c'est-à-dire les dégâts que peut provoquer cet évènement s'il se produit effectivement.

Il existe des risques naturels (comme les ouragans, les séismes, les éruptions volcanique, par exemple), et des risques liés aux activités humaines, comme le risque technologique, par exemple.

La vulnérabilité[modifier | modifier le wikicode]

Un évènement dangereux ne va pas systématiquement produire des dégâts importants : on oublie souvent, dans le calcul du risque, un facteur important, la vulnérabilité, c'est-à-dire les dégâts que peut subir une structure, une société, etc., si un évènement dangereux survient.

L'exemple des séismes[modifier | modifier le wikicode]

Le violent séisme qui a ravagé Haïti en janvier 2010, a provoqué la mort de plus de 300 000 personnes et occasionné de très importants dégâts dans la capitale, Port-au-Prince. Un autre séisme qui a eu lieu quelques semaines plus tard, en février 2010, au Chili, a fait 525 victimes. Pourtant, le séisme d'Haïti avait une magnitude d'environ 7, alors que celle du séisme du Chili était de 8.8, c'est-à-dire environ 4 000 fois plus puissant ! Comment un séisme plus violent a-t-il pu provoquer moins de dégâts ? Tout simplement parce que le séisme d'Haïti a touché une zone très vulnérable, puisque son épicentre était localisé très près (moins de 60 km) de Port-au-Prince, la capitale et la plus grande ville du pays, peuplée de plus de 2 500 000 habitants, qui plus est une ville assez peu adaptée à résister à un tel séisme, et ne disposant pas de tous les équipements nécessaires pour gérer cette situation... Au Chili, au contraire, le séisme a eu lieu au large, dans le Pacifique : s'il a été ressenti jusqu'à Santiago, la capitale, la ville la plus proche de l'épicentre était Concepción, une ville moyenne peuplée d'un peu plus de 200 000 personnes, et située à plus de 100 km...

Du coup, s'il n'y a pas de grande ville à proximité, s'il n'y a pas (ou moins) de gens à blesser, ou de bâtiments à détruire, forcément, même un séisme très puissant fera moins de dégâts... Des séismes se produisent régulièrement, par exemple, en Antarctique, mais, vu qu'il n'y a personne là-bas, ils ne font aucun dégât !

On ne peut pas contrôler l'aléa, mais on peut agir sur la vulnérabilité, en modifiant, par exemple, la résistance des constructions, et en améliorant les secours... En mars 2011, un séisme a frappé le Japon. D'une magnitude de 9, ce séisme est le plus puissant jamais enregistré dans toute l'histoire du Japon, et il a touché la région du Tōhoku, et notamment la ville de Sendai (plus d'un million d'habitants), située à 130 km de l'épicentre. Pourtant, ce séisme, plus de 2.5 fois plus puissant que celui du Chili, et ayant touché une région très peuplée, n'a fait « que » 18 000 victimes}}, et encore, la plupart ont été victimes du tsunami survenu après le séisme, et pas du séisme lui-même : c'est beaucoup moins que le séisme d'Haïti ! L'explication vient des précautions que prend le Japon pour se protéger contre les séismes : on construit des bâtiments selon des normes parasismiques, pour résister aux tremblements de terre, et la population est préparée. Lorsque le séisme a eu lieu, en plein après-midi, les enfants ont évacué les écoles, il n'y a pratiquement pas eu de scènes de panique. Les secours, bien organisés et bien préparés, sont intervenus très vite. Le résultat, c'est que le Japon ne peut pas contrôler l'aléa, c'est-à-dire faire en sorte qu'il y ait moins de séismes, mais il peut diminuer la vulnérabilité, en se préparant, en protégeant ses infrastructures, etc. Au final, si la vulnérabilité diminue, le risque diminue aussi ! On peut donc dire qu'il y a moins de risque d'être blessé lors d'un séisme au Japon qu'en Haïti, pas parce que les séismes sont plus rares ou moins violents, mais parce qu'on y est mieux préparé pour y résister.

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