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Pagne baoulé

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AKWABA

Bouaké, appelé Gbêkekro jusqu’en 1900, est une ville du Centre de la Côte d’Ivoire située à 350 km d’Abidjan avec une superficie de 1 770 km2, une Université publique portant le nom du Président de la République de la Côte d’Ivoire, Son Excellence Alassane Ouattara. Bouaké est Chef-lieu de département et également le Chef-lieu de la Région du Gbêkê. La population de Bouaké est estimée à environ 536 719 habitants en 2014. La température dans cette ville varie entre 32 et 37 °c en saison sèche avec 20 °c d’humidité et une densité de la population estimée aussi à 71 habitants / km². La ville de Bouaké est située sur un relief plat et peu élevé avec beaucoup de villages autour d’elle, soit environ cent quarante-trois (143). En effet, la population majoritaire est le peuple Baoulé vivant en parfaite harmonie avec les autres ethnies comme les Malinkés, les Gouro, les Agni, les Yacouba etc… et d’autres ressortissants de la sous-région, notamment de la CEDEAO comme le Burkina Faso, le Mali, la Guinée, le Ghana, le Nigéria, le Liberia etc.

Activités économiques[modifier | modifier le wikicode]

Ainsi à Bouaké, il y a plusieurs activités économiques telles que l’agriculture, le commerce, l’artisanat et la vente des pagnes traditionnels Baoulé, l’œuvre des tisserands. Un tisserand est un artisan qui utilise divers types de fil pour tisser et en faire des étoffes. Il crée des tissus par l’entrecroisement des fils de chaines et de trame sur un métier à bras ou sur des métiers mécaniques à l’âme. Il réalise des étoffes de coton, de laine, de soie… Cependant comment cette activité se pratique t- elle à N’Dakro, un village de la Commune de Bouaké ?

L’activité des tisserands[modifier | modifier le wikicode]

File utilisé pour le pagne baoulé

Le tisserand utilise le coton comme matière première pour la confection du pagne Baoulé. Dans le temps passé, le coton est travaillé par les femmes pour obtenir les fils. Et après les hommes vont utiliser ces fils pour confectionner les pagnes. Aujourd’hui, les tisserands utilisent des fils industriels qu’ils achètent pour fabriquer les pagnes.

Les outils et les étapes de la fabrication du pagne[modifier | modifier le wikicode]

Fabrication de motif pour le pagne baoulé

La confection du pagne se fait en plusieurs étapes. Le tisserand dispose d’un outil appelé « N’zaloua baka » en Baoulé ou métier à tisser, qui comprend le kodôh, le kpanhoun, le bouébouéli, le clolo ou caillou sous lequel les fils partent sur le métier à tisser. Pour la fabrication du pagne Baoulé, nous avons comme matière première le coton. Les autres matériels utilisés pour la fabrication sont :

  • la bobine constituée de fil ;
  • la Pédale constituée de deux bâtons ;
  • le galet qui noircit le tissu ;
  • l’eau de javel pour blanchir le tissu ;
  • la potasse qui rend le pagne plus souple ;
  • le peigne pour que les ne se mélangent pas ;
  • la poudre pour faire les différentes teintures « jaune, rose, bleu, vert, orange etc. »
  • le Kelé sur lequel le tisserand tape pour que les fils soient bien serrés.

Pendant la fabrication, le tisserand déroule la bobine et lave le fil avec de l’eau de javel pour rendre le fil plus blanc. Ensuite il choisit le modèle à tisser et attache le fil avec du caoutchouc. Enfin il tisse le pagne proprement dit. Pour avoir un morceau de pagne Baoulé complet, le tisserand fait raccommoder les différentes bandes (9 à 10 bandes pour faire un pagne homme). La fabrication terminée, le tisserand utilise la bougie pour brûler les petits fils qui sortent sur le pagne. Le tissage du complet de pagne peut se faire en quatre jours et il nécessite une formation de cinq ans.

Le pagne traditionnel baoulé est un pagne fabriqué uniquement en région baoulé et diffère de celui des autres régions de la Côte d’Ivoire.

Commercialisation[modifier | modifier le wikicode]

La commercialisation du pagne baoulé

En ce qui concerne la commercialisation des pagnes baoulé, elle se fait soit en ligne ou sur les réseaux sociaux « Facebook, WhatsApp,… ». Ce qui permet aux tisserands d’avoir des clients des différentes villes du pays, telles que Yamoussoukro, Abidjan, San Pedro… Le tisserand vend ses pagnes sur commande, de gros acheteurs et aux détaillants. Au cours des semaines des foires commerciales et le carnaval de Bouaké, les tisserands exposent leurs productions. A ces occasions, ils reçoivent beaucoup de clients. Lorsque les touristes arrivent dans la ville de Bouaké, ils profitent pour visiter les ateliers des tisserands afin de comprendre le tissage baoulé différent des autres ethnies « Gouro, Senoufo, Yacouba ».

Le prix des pagnes baoulé obtenus, en gros, est compris entre 13 000 F et 15 000 F pour les femmes et de 25 000 F à 30 000 F pour les hommes. Le métier de tisserand nourrit son homme car il permet d’avoir un revenu de cent cinquante mille (150 000) à deux cent cinquante mille (250 000) francs CFA par mois.

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