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Bouaké

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Bouaké est Chef-lieu de Département et de la Région du Gbêkê en Côte d'Ivoire. La ville de Bouaké, aussi Commune, est située à près de trois cent cinquante (350) kilomètres d’Abidjan, au centre de la Côte d’Ivoire.

Le premier peuple à l’origine de la ville de Bouaké est le peuple Gouro. De par son hospitalité, ce peuple a accueilli les Baoulés qui sont jusqu’aujourd’hui le groupe majoritaire dans cette Région. En plus des Baoulés, nous avons d’autres peuples comme les allochtones (Malinké, Yacouba, Gouro …) et allogènes ressortissants de la CEDEAO (Burkina Faso, Mali, Niger, Guinée …). Ensemble, ces différents groupes travaillent dans l’unité et la cohésion pour le développement de la ville. Bouaké est la deuxième grande ville après Abidjan. Sa population est estimée à plus de six cent mille (600 000) habitants sur une superficie de 1770 Km2. La ville de Bouaké tire sa force à travers les différentes ressources de ses villages.

La culture du manioc[modifier | modifier le wikicode]

Culture du manioc

L’activité économique principale du village de M’lankouassikro est l’agriculture. Nous avons la culture commerciale comme l’anacardier. Au niveau vivrières, il y a l’igname, la banane plantain et le manioc ou « agba » en Baoulé. Les boutures de manioc sont mises en terre une fois que la parcelle sur laquelle elles vont pousser est nettoyée. Ce manioc pousse et après quelques mois, il donne des tubercules. Même lorsqu’on jette les boutures sans les mettre en terre, elles poussent. En plus, il n’y a pas de période pour la culture du manioc. Il y a plusieurs variétés : le manioc de bonouan (originaire du sud-est de la Côte d’Ivoire), le zoglô, alena agba, etc… Le manioc est un trésor pour nos braves mamans. Grâce à la culture du manioc, nos mères arrivent à subvenir à nos besoins quotidiens, par exemple payer nos cahiers, nos bics, donner l’argent pour le petit-déjeuner à l’école. Les femmes ne ressentent plus l’absence des hommes, car les champs de manioc procurent des ressources financières, à ces braves femmes. La culture du manioc se fait sur tout type de sol, que ce soit en zone de forêt sur terre rouge ou zone de savane avec un sol argileux. Le manioc donne une bonne production.

Le manioc et ses dérivés[modifier | modifier le wikicode]

Pâte de manioc en sac sur une machine de presse.jpg

Le manioc ou « agba » fait partie des produits d’alimentation des populations de M’lankouassikro.

Plakali ou pâte de manioc blanche : la pâte de manioc est préparée dans une marmite à l’aide d’un bois de plakali. Le plakali se mange avec une sauce simple de graine de palme ou « ahétroh » ou encore cette sauce mélangée au gombo frais ou gombo séché appelé « djoungblé ».

Kongodé : la poudre obtenue des tranches de manioc séché, selon que les tranches ont gardé la couleur blanche ou légèrement moisies, est préparée avec le bois de plakali. Le Kongodé se mange avec la sauce graine mélangée au gombo frais ou « kôpê ».

Attiéké et Atoukpou : pour préparer l’attiéké ou l’atoukpou, les femmes découpent le manioc frais et vont le broyer à la machine. La pâte obtenue est mise dans des sacs pour être pressée pour y enlever l’eau. Cette pâte est séchée pour obtenir une poudre. Cette poudre est tamisée, puis transformée en grains à la main. Les grains obtenus passent à la cuisson pour devenir « attiéké ». La même poudre grillée devient le « gari » qui se mange avec de l’eau et du sucre pour le faire monter avant la consommation.

Enfin, le manioc frais préparé est pilé pour être mangé comme foutou avec plusieurs types de sauce. De la farine de manioc transformée à l’usine pour la préparation du pain et d’autre chose.

L’organisation des femmes[modifier | modifier le wikicode]

Coopérative EKWLA EYO des femmes.jpg

Les femmes, au nombre de cinquante-cinq (55), sont organisées en coopérative de production du manioc appelée « EKWLA EYO » c’est-à-dire nous sommes à mesure de travailler pour faire de « l’attiéké », du « plakali ». Coopérative présidée par N’DRI Affoué Rosalie. Chacune d’elles a son champ. Il y a un champ de la coopérative dans lequel elles ont choisi le jeudi pour y travailler. Elles travaillent aussi dans les champs des membres de la Coopérative à tour de rôle. Elles préparent la pâte travaillée pour faire des sacs de plakali et d’attiéké.

La commercialisation[modifier | modifier le wikicode]

L'attiéké

Pour la commercialisation, l’attiéké séché sur une bâche noire, devient « foulât » et est destiné à exportation dans les pays de la sous-région (Burkina Faso, Mali, Ghana...). Un véhicule communément appelé « bâché » plein de manioc frais revient à 100.000 frs CFA. Tous les autres produits dérivés du manioc sont écoulés dans la ville de Bouaké, Yamoussoukro et Abidjan grâce aux commerçantes venues de ces villes. Grâce au manioc, nos mères sont indépendantes, elles ont des revenus pour scolariser leurs enfants et nourrir la famille.

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