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Hospices de Beaune
L’Hôtel-Dieu de Beaune (ou Hospices de Beaune) a été fondé en 1443 au XVᵉ siècle par le chancelier des ducs de Bourgogne Nicolas Rolin et son épouse Guigone de Salins pour venir en aide aux pauvres malades à Beaune en Bourgogne. Il a accueilli des services hospitaliers jusqu’en 1971, date de la construction du nouvel hôpital de Beaune. L’Hôtel-Dieu est aujourd’hui un musée et la célèbre Vente des Vins y est organisée chaque 3e dimanche du mois de novembre.
Histoire de l’Hôtel-Dieu[modifier | modifier le wikicode]
L’Hôtel-Dieu a été construit en 1443 alors que la guerre de cent ans n’était pas finie. Il a été érigé pour soigner les pauvres et les plus démunis soumis à la peste, la famine et la misère qui ravagent les campagnes. C’est le premier janvier 1452 que l’hôpital accueille son premier patient et cet hôpital n’a cessé de fonctionner qu’aux alentours des années 60. Il a été classé monument historique. En 1457, Guillemette Levernier fait le tout premier don de vignes aux hospices de Beaune et cette tradition se poursuivra durant cinq siècles. Aujourd’hui, le domaine viticole avoisine les 60 hectares dont 50 sont consacrés au Pinot noir et le reste au Chardonnay.
Nicolas Rolin était le Premier ministre et le ministre de la Justice du Duc de Bourgogne. Cet hôpital fait partie des Hospices. A la fin du Moyen-Age, ces hospices sont payés par les plus riches dans le but de faire une bonne action religieuse en aidant les pauvres. Ce bâtiment est un véritable palais voulu par Nicolas Rolin car la Bourgogne est très riche et il voulait ainsi montrer sa puissance.
Description des salles[modifier | modifier le wikicode]
La façade côté rue[modifier | modifier le wikicode]
La façade est la seule partie visible de l’Hôpital de la rue. Le toit est sobrement recouvert d'ardoises. Le haut-vent au-dessus de la porte est surmonté de statues dorées.
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La cour[modifier | modifier le wikicode]
Cour vue de l'intérieur.
La cour rectangulaire pavée est très dégagée. On peut voir un puits, une galerie couverte au rez-de-chaussée et à l'étage, ainsi que des fenêtres.
Les hospices sont un site classé au patrimoine mondial. Le site est fait de plusieurs bâtiments entourant une cour. L’Hôtel-Dieu est construit à la manière d’un palais. L’aile donnant sur la rue est en pierre simple avec un toit d’ardoises et une flèche. Les autres ailes autour de la cour sont construites avec des murs en pierre, du bois très présent sur les fenêtres du toit ou la balustrade en torchis. Enfin, on aperçoit une toiture complète en tuiles vernissées (argile vernis) de nombreuses couleurs représentant des formes géométriques.
La salle des pauvres[modifier | modifier le wikicode]
La salle des pauvres est la plus grande pièce de l’hôpital. Cette salle était le lieu de repos des malades, ils étaient tous logés ici et pouvaient recevoir les soins. Le sol est fait d’un carrelage comportant les initiales du fondateur de l’hôpital et de sa femme, « N » et « G » et l’inscription « seule *}}, l'* signifie que sa femme est tout pour lui. Le toit est fait en bois et possède la forme d’une coque de bateau à l’envers. On peut voir des motifs de monstres aux extrémités des poutres. Le fond de la salle est une chapelle depuis laquelle les malades pouvaient entendre la messe. Les malades étaient deux dans un lit et on peut compter 36 lits dans la salle.
Les salles Saint Hugues et Saint Nicolas[modifier | modifier le wikicode]
La salle St Hugues ou salle des riches est située dans la partie sud était constituée de 2 salles l’une au-dessus de l’autre avec 2 lits puis transformée en une seule pouvant accueillir 8 lits.
La salle des mourants (salle Saint Nicolas) était située dans un coin et proche du cimetière derrière le bâtiment principal. Dans cette deuxième cour, on trouve aussi le potager pour les légumes ou plantes pour soigner les malades.
La cuisine[modifier | modifier le wikicode]
La cuisine logiquement est la pièce où l’on prépare les repas … On peut y voir une cheminée qui sert à cuire la viande, des lavabos avec des têtes de cygnes sur les robinets et des fours.
La pharmacie[modifier | modifier le wikicode]
La pharmacie est la pièce où l’on conserve tous les médicaments qui sont principalement des plantes ou des épices, de l’alcool. Celle-ci est située à côté du jardin médicinal. On découvre en premier le laboratoire. Dedans, il y a des coffres en métal conservant au frais les ingrédients. Il y a aussi un grand mortier et un pilon de 6 kg. Deux cordes sont accrochées à lui pour faciliter son utilisation. Plusieurs alambiques sont aussi installés, permettant d’extraire l’huile essentielle des plantes médicinales (problèmes respiratoires ou pour hydrater). Sur une table se trouve du matériel pour fabriquer des pilules avec des poudres mélangées et compactées, puis étalées sur une planche contenant des petits trous. Il y a aussi de quoi fabriquer des suppositoires qui étaient réalisés avec des huiles médicinales mélangées à du beurre de cacao fondu puis placé dans des moules en forme de balle de fusil.
Dans l’autre salle sont stockés tous les ingrédients et plantes utiles pour faire des médicaments dans des pots posés sur des armoires vitrées.
La salle aux tapisseries[modifier | modifier le wikicode]
Cette salle est dédiée aux tapisseries, la pièce est sombre pour mieux conserver ses magnifiques toiles.
Une oeuvre majeure : le polyptyque “Le jugement dernier” de Rogier van der Weyden
Le Jugement dernier est un retable polyptyque (plusieurs toiles) de 15 tableaux (9 en mode déployé et 6 en mode replié). Ce tableau représente la scène chrétienne du Jugement Dernier. Dans cette religion, on croit que lors de la mort, les croyants sont jugés par un ange sur une balance en fonction de ses bonnes actions ou mauvaises actions. Ainsi, si la balance descend, l’âme est lourde et indique de mauvaises actions impliquant d’aller en enfer (à droite sur le tableau) alors que de bonnes actions impliquent une âme légère, donnant accès au paradis.
Le tableau déplié représente cette scène avec au-dessus Jésus-Christ assis sur un arc-en-ciel, qui a à sa droite , Marie et à sa gauche , Jean-Baptiste, son cousin et derrière eux les apôtres.
Quand le retable est replié, on voit notamment Nicolas Rollin et Guigone de Salins priant pour les âmes des mourants.
Le tableau était dans la chapelle de la salle des Pôvres mais maintenant il se trouve dans une salle spéciale du palais.
Le domaine viticole des Hospices de Beaune[modifier | modifier le wikicode]
Les Hospices de Beaune sont aussi un domaine viticole qui compte 60 hectares de vignoble. Il y a des vignes dans toute la Bourgogne (Beaune, Nuits-Saint-Georges, Chablis, Mâcon). Chaque année, les vins en tonneau sont vendus aux enchères permettant d’obtenir de l’argent pour l’hôpital de la ville. Chaque tonneau correspond à l’équivalent de 300 bouteilles de vin.
La vente des vins[modifier | modifier le wikicode]
La vente des vins est une des plus célèbres ventes aux enchères de charité du monde. Elle fait partie des trois Glorieuses de Bourgogne : le troisième samedi de novembre a lieu la réunion du chapitre de la confrérie des Chevaliers du Tastevin à Vougeot, le dimanche qui suit, la Vente des vins, et le lundi qui suit, la Paulée de Meursault. Date de la première vente : 1859
Pendant la vente des vins, le semi-marathon de la vente des vins de Beaune a lieu. De grandes stars viennent y assister et parfois acheter des pièces. Plusieurs domaines ouvrent leurs caves pour les faire visiter.
La 158ème édition a battu un record historique avec 828 lots de vendus qui ont atteint près de 14,2 millions d’euros et une pièce adjugée à 135 000 euros (fût de Bâtard-Montrachet Grand cru de 228 litres). Les autres lots ont un prix moyen de 16 850 euros . Entre 2017 et 2019 le prix des vins blancs a augmenté de 20% et les vins de 16%.
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