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Conjuration des Égaux

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La conjuration des Égaux est une tentative de coup d'État menée contre le gouvernement révolutionnaire du Directoire par Gracchus Babeuf et ses partisans, pendant la Révolution française, le 10 mai 1796 (21 floréal an IV)12. Elle fait suite à l'instauration d'un comité insurrectionnel en mars 1796, et à une campagne de mobilisation de la population.

Contexte[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : Convention thermidorienne.

Après la chute de Robespierre, le 28 juillet 1794, la scène politique française est d'abord principalement dirigée par des députés libéraux dantonistes et du Marais ainsi que d'anciens Girondins qui furent autorisés à revenir au sein de l'Assemblée, avec de l'autre bord une minorité de députés montagnards (les Crêtois) partisans de la Terreur, et une poignée de députés royalistes qui s'opposent à la République et aux jacobins3. Face aux insurrections montagnardes (12 germinal et 1er prairial an III), la Convention thermidorienne concentre initialement son attention contre ces derniers qui perdent tout rôle politique après 1795, avant de s'attaquer ensuite aux royalistes qui gagnent en importance. Pendant ce temps, le révolutionnaire Gracchus Babeuf, partisan de l'égalité sociale et de l'abolition de la propriété privée, diffuse ses idées au sein de la population en fondant le journal Le Tribun du Peuple, qui remporte un franc succès dans les milieux jacobins et chez les anciens montagnards4. Craignant une agitation de la part de la population, la Convention le fait emprisonner en février 1795, d'où il rencontre Philippe Buonarroti qui deviendra l'un de ses partisans les plus influents1.

Cependant, suite à la montée en puissance des milieux royalistes, le Directoire libère rapidement de nombreux militants jacobins afin de limiter l'importance des premiers. En octobre 1795, Babeuf et ses partisans sortent alors de prison, et celui-ci reprend la rédaction du Tribun du Peuple dans la clandestinité. En mars 1796, lui et plusieurs militants politiques s'étant ralliés à lui fondent un comité insurrectionnel (ses membres sont alors appelés les Égaux), qui est un vaste réseau organisé possédant des relais au sein de la population et dans l'armée. Ce dernier souhaite le rétablissement de la Constitution de 1793, votée par la Convention nationale et n'ayant jamais été appliquée en raison de la guerre contre les puissances coalisées5.

Arrestation et procès[modifier | modifier le wikicode]

La plupart des directeurs étaient au courant des activités du comité proclamé par les partisans de Babeuf, bien que ce n'est pas avant la dénonciation d'un agent-double appelé Georges Grisel que le Directoire ne décide de réagir. Le 10 mai 1796, neuf jours avant la date prévue avant le début du coup d'État et sur ordre du directeur Carnot, Babeuf et Buonarroti sont arrêtés, suivis d'une vague d'arrestations dans les jours suivant dans toute la France qui touche les personnes suspectées d'avoir un lien avec la conspiration. En septembre, une tentative ratée des Jacobins de reprendre la main en marchant sur Paris se solde par des dizaines d'exécutions, les soldats sur-place ayant été avertis du plan12.

En mai 1797, le procès jugeant les responsables de la conspiration condamne à la guillotine Babeuf et Augustin Darthé, à la déportation Buonarroti et six autres accusés et acquitte tous les autres (dont Félix Lepeletier). Sylvain Maréchal parvient à échapper aux poursuites1.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

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