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Aram Khatchatourian
Aram Khatchatourian (ou Khatchaturian) est né en1903 à Tiffis en Géorgie (alors dans l'empire russe) et est décédé à Moscou (alors capitale de l'URSS) en 1978. D'origine arménienne, il a été un des grands compositeurs de musique de la période soviétique. Grand mélodiste, s'inspirant de la musique populaire du Caucase, il est mondialement connu pour quelques-unes de ses compositions comme La Danse du sabre ou La Valse en la mineur.
La formation musicale[modifier | modifier le wikicode]
Aram Khatchatourian est le fils cadet des cinq enfants d'un artisan relieur qui a émigré d'Arménie (région du Nakhichevan) en Géorgie. La Géorgie devient soviétique en 1921. Pendant son enfance il étudie le piano en amateur. Puis il commence des études commerciales tout en continuant à étudier le piano.
Puis en 1921, il rejoint son frère metteur en scène dans un théâtre à Moscou. Il entre alors à l'académie de musique Gnessine (un établissement privé qui avait une bonne réputation) où il apprend le violoncelle. En 1922, il participe à son premier concert. Parallèlement il suit aussi des cours de biologie à l'Université de Moscou. Pendant cette période il compose en 1926, Suite de danse pour violon et piano et en 1927 le Poem en sol dièse majeur (1927). Il écrit également la musique d'accompagnement de nombreuses pièces de théâtre.
De 1929 à 1934 il est élève du Conservatoire de Moscou où il étudie la composition et l'orchestration. Durant ses études il rencontre Nina Makarova, elle-même élève du Conservatoire, il épouse en 1932.
Le compositeur soviétique[modifier | modifier le wikicode]
En 1932, il compose un trio pour clarinette, violon et piano qui est remarqué par Prokofiev. Pour son concours de sortie, en 1935, il compose une symphonie dédiée au quinzième anniversaire de la République soviétique d’Arménie, qui connait le succès.
Il devient alors un des musiciens officiels de l'URSS. (mais il n'adhère au Parti communiste de l'Union soviétique qu'en 1943). Dès 1937, il est membre de la Société des compositeurs, (il en deviendra le secrétaire général en 1957). Cela lui permet de bénéficier de nombreux avantages matériels en contrepartie de l'application des directives venant du parti : écrire une musique compréhensible et éduquant la population. Il se plie alors aux recommandations qui créaient le réalisme socialiste et rejetaient la musique contemporaine occidentale. Ainsi dans sa composition Gayaneh (1942), un ballet en 4 actes, l'action se passe au début de Seconde Guerre Mondiale et raconte la vie dans d'un kolkhoze arménien, où affrontent le traître saboteur anti-soviétique et l'héroïne luttant pour le triomphe de l’idéal communiste et son amour pour le vaillant travailleur Armen.
En 1941, Khatchatourian reçoit le prix Staline pour la création du Concerto pour violon et orchestre. En 1944, il compose l'hymne officiel de la République soviétique d'Arménie qui sera joué jusqu'en 1991 (date de la disparition de cette république soviétique après l'éclatement de l'URSS).
Cependant, en 1948, cela n’empêche pas Andreï Jdanov, le responsable de la propagande et de la culture sous Staline de le classifier dans les compositeurs formalistes (trop attachés aux formes de la musique savante, qualifiée « d’art inutilement complexe » ), donc anti-populaires et de ce fait condamnables aux yeux du régime communiste. Il avait ajouté un orgue aux instruments de la Symphonie n° 3 dite «Triomphale}} (1947). La présence de cet instrument très lié à la musique chrétienne aurait déplu à Staline. Comme beaucoup d'autres artistes Khatchatourian d'alors il est forcé de faire des excuses publiques.
Khatachatourian essaie de faire oublier sa bévue, en écrivant de la musique à la gloire de l'Union soviétique, de ses héros (Ode à la mémoire de Vlamidim Ilich Lénine en 1948), de ses faits d'armes (La bataille de Stalingrad en 1949) récents, ou des héros du prolétariat mondial (ballet Spartacus en 1955).
Après ses ennuis politico-musicaux (il est réhabilité dès décembre 1948) ; Khatchatourian se consacre à l'enseignement de la composition musicale à l'Institut Gnessine et au Conservatoire de Moscou. Il y insiste sur le fait que les compositeurs doivent développer l'héritage musical de leur pays d'origine. Il dirige également de nombreux concerts (avec très souvent ses œuvres au programme) aussi bien dans les pays du bloc de l'Est que dans les pays occidentaux. Il continue à écrire de la musique pour le piano, le violon et le violoncelle.
Parallèlement il a une activité politco-administrative. En 1954, il reçoit le titre d'Artiste du Peuple de l'URSS. En 1952, il est membre du comité soviétique pour la paix. De 1957 à sa mort, il est le secrétaire de l'Union des compositeurs soviétiques. Il est élu député au Soviet suprême de l'URSS de 1958 à 1962.
L'œuvre d'Aram Khatchatourian[modifier | modifier le wikicode]
Le catalogue complet de ses œuvres est disponible sur le site [1] chant du monde.
Audition[modifier | modifier le wikicode]
- [2] La Danse du sabre. Sur YouTube.
- [3] Concerto Rhapsody pour violoncelle. Dirigé par Aram Khatchtourian avec Mstislav Rostropovich au violoncelle. Sur YouTube.
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