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Aïnou
| Aïnou | |
|---|---|
| Nom d'origine | アイヌ イタㇰ aynu itak |
| Pays |  Japon Russie (avant 1990) |
| Nombre de locuteurs | 304 (en 2006) |
| Classification linguistique | |
| Classification par famille | Isolat linguistique |
| Statut officiel | |
| Exemple | |
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L'Aïnou est la langue historique du peuple des Aïnous au Japon et en Russie.
Classification[modifier | modifier le wikicode]
L'aïnou est considéré comme un isolat linguistique car aucune autre langue semble y être apparentée, même si certains traits communs avec les langues paléosibériennes existent. Certains mots aïnous seraient en réalité d'origine japonaise et inversement.
La langue aïnou est parfois (rarement) inclus dans la famille des langues altaïques, rassemblant à la fois les langues turciques et les langues mongoles et parfois le coréen et le japonais.
Variétés[modifier | modifier le wikicode]
La langue des Aïnous est divisée en trois variétés distinctes ;
- Aïnou d'Hokkaidō parlé sur l'île d'Hokkaidō au nord du Japon.
- Aïnou des Îles Kouriles (ou kourilien) anciennement parlé dans les Îles Kouriles et dans la péninsule de Kamtchatka, disparu.
- Aïnou de Sakhaline anciennement parlé sur l'île de Sakhaline, disparu.
Les variétés d'Hokkaidō et des Îles Kouriles s'étant différenciées tardivement, sont parfois considérées comme faisant parti du sous-ensemble de l'Aïnou d'Hokkaidō-Kouriles.
Histoire[modifier | modifier le wikicode]
Origine[modifier | modifier le wikicode]
Le proto-aïnou serait apparu au début du Ier millénaire sur l'île principale du Japon : l'île de Honshū. Avec l'apparition et le développement de la civilisation japonaise, les Aïnous commencèrent à migrer plus au nord vers l'île d'Hokkaidō entre le VIe et le VIIe siècle, abandonnant petit à petit l'île principale aux Japonais. Le proto-aïnou disparu probablement d'Honshū vers le XIe siècle et les Aïnous étant resté sur place apprirent le japonais.
Les Aïnous d'Hokkaidō ayant conservés leur langue, commencèrent à coloniser l'île de Sakhaline probablement vers le XIIIe siècle puis les Îles Kouriles entre le XVe et le XVIe siècle. Les Aïnous atteignirent la péninsule de Kamtchatka au début des années 1500.
Évolution[modifier | modifier le wikicode]
C'est vers le XVe siècle que plusieurs variétés de la langue aïnou commencèrent à se différencier, notamment la variété de l'île de Sakhaline. Entre le XVIIIe et le XIXe siècle, on commença à différencier l'aïnou d'Hokkaidō avec celui des Îles Kouriles.
Disparition[modifier | modifier le wikicode]
L'aïnou des Îles Kouriles fut la première variété à disparaitre. Ces derniers locuteurs ce sont éteint au début des années 1960 dans la péninsule de Kamtchatka sans que nous puissions récolter beaucoup d'information sur ce dialecte. Dans les années 1980 ou 1990, c'est l'aïnou de Sakhaline qui disparu.
Il ne reste aujourd'hui que la variété de l'île d'Hokkaidō.
Causes[modifier | modifier le wikicode]
La quasi-disparition de l'aïnou est du à l'isolement et la faible population de locuteurs. Sous la domination du Japon, les Aïnous ont du abandonner leur langue pour le japonais. En Russie, la langue russe s'imposa sur les populations aïnous également.
Aujourd'hui[modifier | modifier le wikicode]
Après la disparition des variétés de l'aïnou de Russie, certains défenseurs de la langue aïnou craignirent la disparition de l'aïnou d'Hokkaidō, seul dialecte encore parlé. En 1996, suite à une étude, on ne trouva qu'une dizaine de personne, âgées, sachant encore parler l'aïnou au Japon et grâce à d'importants efforts pour promouvoir la langue, 304 personnes avaient appris l'aïnou en 2006. En 2022, l'aïnou a probablement augmenter en effectif des locuteurs mais reste très menacé de disparition.
La quasi-totalité des Aïnous du Japon ne savent parlé que le japonais. En Russie, le millier d'Aïnous restant ne parlent que le russe.
Beaucoup d'Aïnous désirent d'apprendre l'aïnou comme signe de leur identité.
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