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Florence Nightingale

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Statue de Florence Nightingale, 1914

Florence Nightingale (1820-1910) est une anglaise célèbre pour ses talents d'infirmière et d'organisatrice : elle a été promue responsable des équipes médicales pendant la guerre de Crimée.

C'est la première femme à recevoir la distinction de l'Ordre du Mérite du Commonwealth ; on l'appelait la dame à la lampe car, pendant les années de guerre, elle passait ses nuits à veiller les soldats blessés, une lampe à la main. Elle a eu le courage de s'opposer à sa famille et de ne pas se laisser enfermer dans un rôle de riche aristocrate de l'époque victorienne. Elle a introduit dans les formations des infirmières et la pratique des soins hospitaliers des progrès révolutionnaires. Elle ne supporte pas la sentimentalité à l'égard des souffrances des malades, sait réprimer ses émotions. Elle n'est pas prude et ne craint pas la crudité de détails techniques. Écrivain prolifique, elle a vécu jusqu'à 90 ans.

Sa vie[modifier | modifier le wikicode]

L'hôpital de Scutari en Turquie

Elle est née en Italie à Florence, d'où son prénom. À son retour en Angleterre elle est choquée de constater le nombre de décès de malades provoqué par leur impossibilité d'avoir accès à des soins à cause de leur pauvreté ou par l'ignorance des infirmières.

Elle décide de devenir infirmière malgré l'opposition de ses parents et profite de ses voyages à l'étranger pour visiter des hôpitaux et faire des enquêtes sur les malades et les maladies. Elle s'appuiera souvent sur les données statistiques pour convaincre les responsables ou les hommes politiques.

Elle entreprend de réorganiser une maison de santé de Londres (Harley-Street) et s'occupe en premier de rétablir sa situation financière.

La dame à la lampe

Pendant la guerre de Crimée, de 1854 à 1856, elle travaille à Istanbul avec trente-sept compagnes et démontre, statistiques à l'appui, que le choléra, les mauvaises conditions d'accueil des soldats et le manque d'hygiène dans les hôpitaux font plus de ravages que les blessures de guerre.

En 1860, elle rentre en Angleterre et crée une école d'infirmières à l'hôpital St Thomas en s'appuyant sur la reconnaissance nationale.

En réponse à une invitation de la Reine Victoria, elle joue un rôle central dans l'établissement de la Commission royale pour la santé dans l'Armée, et rédige un rapport de plus de mille pages, incluant des données statistiques détaillées.

Elle meurt en 1910 à Londres.

Ses écrits[modifier | modifier le wikicode]

École d'infirmières aux Philippines

Son engagement dans le métier d'infirmière et la création d'écoles d'infirmières n'est qu'un aspect de son combat féministe : Toute femme est naturellement destinée à devenir garde-malade.

Chaque jour, les notions de l'hygiène, l'art de soigner les malades, le secret de fortifier la constitution, de façon à prévenir les maladies, ou de les guérir quand on n'a pu les prévenir, prennent une plus grande importance.

En 1860, Florence Nightingale publie ses Notes sur les soins infirmiers (en:Notes on Nursing). Cet ouvrage sur les soins à donner aux malades, ce qu'il faut faire ce qu'il faut éviter, va servir de livre de référence pour les écoles d'infirmières créées en Angleterre mais aussi auprès du grand public.

Elle exploite ses dons pour les mathématiques et la statistique ainsi qu'une formation poussée en épidémiologie par son père. En 1858, elle devient la première femme élue membre de la Royal Statistical Society, et devient par la suite membre honoraire de l'American Statistical Association.

Diagrammes des causes de mortalité dans l'armée de l'est d'avril 1854 à mars 1856 : les zones en bleu représentent les décès par maladie infectieuse et les zones en rouge par blessure de guerre.

Elle commence son introduction aux Soins à donner aux malades par cette mise en garde : O mères de familles ! Savez-vous que sur cette terre d'Angleterre si remarquablement civilisée, un enfant sur 7 meurt avant d'avoir accompli sa première année ? À Londres, deux sur cinq périssent avant leur cinquième année.

Miss Nightingale a partagé ce livre en sections :

  • ventilation et chaleur,
  • salubrité des maisons,
  • observance des petits détails,
  • bruit qu'on fait autour des malades,
  • variété comme moyen de guérison,
  • nourriture,
  • lit,
  • lumière,
  • propreté,
  • bavardage,
  • banalités qu'on débite au patient,
  • nécessité de bien étudier le malade,
  • qualités que doit avoir la garde-malade,
  • direction de la convalescence et
  • soins particuliers pour les enfants

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

1858, Subsidiary Notes as to the Introduction of Female Nursing into Military Hospitals in Peace and War (London: Printed by Harrison & Sons)
1860, Notes on Nursing: What It Is, and What It Is Not (London: Harrison, 1860)
1861, Directions for Cooking by Troops, in Camp and Hospital, Prepared for the Army of Virginia, and Published by Order of the Surgeon General; With Essays on "Taking Food", and "What Food" (Richmond: J. W. Randolph).
1862, Des soins à donner aux malades : ce qu'il faut faire ce qu'il faut éviter / par Miss Nightingale ; ouvrage traduit de l'anglais avec l'autorisation de l'auteur précédé d'une lettre de M. Guizot et d'une introduction par M. Daremberg. (Paris : A la librairie académique Didier et Ce)
1862, Army Sanitary Administration and its Reform Under the Late Lord Herbert (London: Printed by McCorquodale and Co.)

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

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