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Assénah

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« Assénah » qui signifie la gratitude en langue Baoulé, est une fête de réjouissance qui a lieu tous les 8 août de chaque année dans le campement Tanoh Thierrykro. Tanoh Thierrykro est un campement situé à 12 kilomètres de la sous-préfecture de Kononfla dans le département de Sinfra et a pour chef Tanoh Kouakou Thierry. Abritant plus de 300 âmes, il est composé de baoulé venus du centre de la Côte d’Ivoire. En 1998, à la recherche de terres cultivables, ce peuple quitte sa région d’origine et est accueilli par les Gouro.

Déroulement[modifier | modifier le wikicode]

À l’approche du 8 août, les habitants des campements voisins arrêtent toutes activités champêtres pour se rendent à Tanoh Thierrykro. Ils viennent avec de la banane, des tubercules d’ignames, des aubergines, des graines de palme, de la volaille, du riz et d’autres vivres pour la cuisine et les dons aux autorités villageoises et administratives.

Invocation des ancêtres[modifier | modifier le wikicode]

Un chef vêtu d’un pagne traditionnel rouge appelé « kamadjê ».

Au début de la cérémonie le chef de la tribu Gouro vêtu d’un pagne traditionnel appelé « kamadjê » s’avance au centre de la place. Tout en prononçant des paroles, il verse de la liqueur sur le sol. Cette libation se nomme en langue Gouro « wouin zran ». Elle consiste à remercier les ancêtres, leur demander protection et bénédictions pour le bon déroulement des festivités. A sa suite, le chef du village, Tanoh Kouakou Thierry, par ailleurs chef spirituel de tous les « komian » de Côte d’Ivoire procède à la danse sacrée du « komian » pour sécuriser spirituellement le lieu de la cérémonie.

Discours[modifier | modifier le wikicode]

Les autorités prennent la parole à tour de rôle à commencer par le chef Baoulé. Habillé du « kô n’dro » (pagne traditionnel baoulé). A sa suite, le chef Tanoh Kouakou Thierry exhorte ses parents Baoulé et les Gouro à cultiver et à entretenir le ¨vivre ensemble¨ et à donner de la valeur à la paix et à l’indépendance. Ensuite, le chef Gouro réaffirme l’hospitalité de son peuple envers le peuple Baoulé. Enfin, le Sous-préfet, dans son discours invite à la paix et à la cohésion sociale.

Un chef Baoulé vêtu d’un pagne traditionnel multicolore appelé « kô n’dro ».

Partage du repas[modifier | modifier le wikicode]

Préparatifs.

Après les discours, chaque campement s’organise pour servir les différents repas à tous les invités. Les Baoulé cuisinent le foutou d’igname « douo aliê » accompagné de la sauce « djoungblé » et les Gouro, le riz à la sauce graine appelé « zian sé ». Le repas est partagé dans une ambiance de fête pour resserrer les liens d’amitié et de fraternité entre les deux peuples.

La population s'organise.

Avantage[modifier | modifier le wikicode]

Cette cérémonie qui traduit la symbiose entre ces deux peuples présente plusieurs avantages sur le plan économique, administrative et social.Sur le plan économique, la culture du café, du cacao, du palmier à huile, de l’igname, du riz, etc... permet à la population d’avoir de l’argent pour leurs besoins et d’avoir une autosuffisance alimentaire. Sur le plan administratif, la population a pu construire des écoles, des routes, des pompes hydrauliques grâce à la vente des produits.Sur le plan social, les mariages inter ethniques permettent de tisser des alliances entre les deux peuples. Ainsi, les deux peuples forment un seul peuple se partageant peines et joies.

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