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Asperges de Rommel

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Un champ d'asperges de Rommel. France. Juin 1944

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les asperges de Rommel (en allemand : Rommelspargel) est le nom donné à un dispositif défensif intégré au Mur de l'Atlantique gigantesque système de fortification construit par les Allemands pour empêcher un débarquement anglo-américain sur les côtes de la Mer du Nord, de la Manche et de l'océan Atlantique.

Ce dispositif consistait en un ensemble de pieux de bois de grande longueur implantés dans les champs en arrière des littoraux. Ces pieux, serrés, taillés en biseau, reliés à des mines devaient interdire l'atterrissage de planeurs transportant des troupes ennemies ou des parachutistes en arrière des fortifications littorales.

Les asperges de Rommel ont été mises en place à partir du début de 1944, après que le maréchal Rommel ait pris le commandement des défenses du Mur de l'Atlantique. Ce dispositif, non achevé en juin, a été peu efficace pendant les opérations du débarquement en Normandie en juin 1944.

Par extension on a aussi donné le nom d'asperges de Rommel aux pieux métalliques et chevaux de frise implantés sur les plages, défenses destinées à gêner l'approche des péniches de débarquement.

Mise en place des asperges[modifier | modifier le wikicode]

Rommel reçoit le commandement des forces allemandes défendant le Mur de l'Atlantique en décembre 1943. Il prend ses ordres directement de Hitler mais est en théorie placé sous le commandement du maréchal Von Rundstedt. Les deux maréchaux divergent sur la manière de faire face à un débarquement des anglo-américains sur les côtes ouest européennes. Von Rundstedt pense qu'il vaut mieux regrouper les troupes à l'arrière du littoral pour attaquer massivement les soldats débarqués. Rommel est persuadé qu'il faut empêcher les envahisseurs de débarquer, donc les repousser avant qu'ils aient atteint le sol continental, donc les clouer sur les plages avant que les têtes de ponts ennemies ne soient consolidées. Hitler se rallie à l'idée de Rommel.

Dès son arrivée en Normandie, Rommel inspecte toute la ligne de fortification et décide de la renforcer. Il imagine de placer des obstacles en avant du rivage afin d'empêcher l'accostage des péniches de débarquement. À l'arrière des fortifications, pour gêner l'atterrissage des planeurs transportant des soldats il fait installer des zones de pieux. Il ordonne également l'inondation des terrains en creux. Le travail est effectué par des travailleurs locaux requis de force par l'organisation Todt. Plus d'un million de pieux sont plantés.

Les arbres sont coupés dans les forêts et bois proches. Il s'agissait d'arbres d'environ 3 mètres de hauteur et de tronc de 20–30 cm de diamètre. Dans les plages sableuses les trous étaient effectués grâce aux lances d'incendie des pompiers où l'eau sortait avec une forte pression. Afin d'éviter la corrosion par l'eau de mer, les pieux des plages étaient en acier. Les pieux étaient espacés de 2-3 mètres. Par-là même ils étaient dangereux pour les parachutistes. La partie aérienne dépassait le sol d'environ 2 mètres. La pointe était le plus souvent taillée en biseau. Certains pieux étaient reliés par des fils actionnant des mines ou des grenades à main.

Les Allemands n'ont pas le temps d'équiper en asperges toutes les zones envisagées. Les pieux d'acier seront récupérés rapidement par les anglo-américains. Après transformation ils sont installés à l'avant des chars américains afin de servir de défonceurs contre les nombreuses haies du bocage normand, obstacles naturels beaucoup plus dangereux que les asperges.

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