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Arletty

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Arletty en 1943, à 45 ans.

Arletty est née Léonie Bathiat le 15 mai 1898 à Courbevoie (proche banlieue de Paris) et décédée le 23 juillet 1992 dans son appartement de la rue de Rémusat, à Paris dans le XVIe arrondissement. C'est une actrice, comédienne et chanteuse française qui connaît la célébrité dans les années 1930-1940. Son plus grand rôle est celui de Garance (« le nom d'une fleur ») dans Les Enfants du paradis de Marcel Carné, sorti en mars 1945. Ayant eu, durant l'Occupation, une relation amoureuse suivie avec un officier allemand membre de la Luftwaffe, elle a des démêlés avec la justice à la Libération et est en 1946 interdite de travail pendant trois ans. Sa carrière d'actrice reprend ensuite, mais désormais en demi-teinte. Devenue à moitié aveugle suite à un accident de tournage1, elle arrête peu à peu le cinéma au cours des années soixante, mais reste un nom relativement illustre de cet art, voire une femme admirée pour son allure et son caractère, dans les années soixante-dix et même après.

La gouaille et l'accent légèrement faubourien de ses débuts au cinéma restent dans l'oreille de tous les cinéphiles, grâce à la fameuse réplique (« Atmosphère, atmosphère ! Non mais est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ! ») qu'elle lance à Louis Jouvet (dans Hôtel du Nord, déjà de Marcel Carné, 1938) après que celui-ci lui déclare lors d'une querelle de ménage : « J'ai besoin de changer d'atmosphère, et mon atmosphère, c'est toi ! »

Plaque commémorative au 14 de la rue de Rémusat, où habita l'actrice à la fin de sa vie.

Au total, elle tourne, de 1930 à 1985, dans plus de soixante films, sous la direction de réalisateurs comme Jacques Feyder, Marc Allégret, Sacha Guitry, Marcel Carné (à cinq reprises), Maurice Cloche, Claude Autant-Lara, Gilles Grangier, Robert Siodmak, Jacqueline Audry, Henri Verneuil, Denys de La Patellière et finalement Christian-Jaque. C'est, comme dit plus haut, avec Les Enfants du paradis qu'elle atteint le pic de sa carrière. Ce film de Marcel Carné, tourné en 1943 et sorti en mars 1945, est unanimement considéré comme un chef-d'œuvre du cinéma français, un chef-d'œuvre illuminé par le charme et la beauté mystérieuse d'Arletty.

À soixante ans et plus, elle reste naturellement belle, et à une journaliste qui lui en demande le secret, elle répond : « La meilleure crème de beauté, c'est la bonne conscience », boutade qui ne s'apprécie vraiment qu'en regard des péripéties de son existence.

Jolie femme et comédienne de talent, mais pas seulement : Arletty, par son indépendance d'esprit, son courage, son franc-parler et le non-conformisme de sa vie privée2, annonce trente ans à l'avance le mouvement de libération des femmes (MLF) et apparaît comme une figure du féminisme.

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. ...probablement à l'origine de crises de glaucome.
  2. Arletty : ce que vous ne savez pas sur elle, telestar.fr
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