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Péronne
| Péronne | |
|---|---|
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| L'embouchure de la Cologne dans la Somme, à Péronne. | |
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| Administration | |
| Pays |  France |
| Région | Hauts-de-France |
| Département | Somme |
| Arrondissement | Péronne |
| Intercommunalité | Haute-Somme |
| Code postal | 80200 |
| Démographie | |
| Population municipale | 7 444 hab. (2020) |
| Densité | 526 hab./km2 |
| Géographie | |
| Altitude | Min. 47 m Max. 117 m |
| Superficie | 14,16 km2 |
| Liens | |
| Site web | https://ville-peronne.fr/fr/ |
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Péronne est une commune française de 7 444 habitants (au 1er janvier 2020) située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Géographie[modifier | modifier le wikicode]
La ville se situe à la confluence de la Cologne et de la Somme. Elle est également parcourue par deux canaux (canal du Nord et canal de la Somme) ainsi que de nombreux étangs.
Histoire[modifier | modifier le wikicode]
Le nom de la ville de Péronne est d'origine celtique. Elle s'est néanmoins développée à l'époque mérovingienne et était la capitale de la province du Santerre. Le roi Gontran y a publié un capitulaire en 585. Le maire du palais Erchinoald y construisit vers 655, sous le règne de Clovis II, l'église Saint-Fursy, qui devint une collégiale prospère jusqu'à la Révolution française.
Le roi Raoul offre Péronne au comte Herbert II en 924. La ville passe ainsi en possession des comtes de Vermandois. Herbert II y détient prisonnier le roi déchu Charles III le Simple, qui y mourut le 7 octobre 929. De 1028 à 1105, les seigneurs de Péronne contrôlent une grande partie de l'actuel département de la Somme et étendent leur influence au nord jusqu'à Bapaume. Au début du XIIe siècle, une nouvelle dynastie noble prend le pouvoir à Péronne. De seigneurie, Péronne devient une châtellenie.
Philippe d'Alsace hérite de Péronne grâce à son épouse. Elle tombe ensuite aux mains de la couronne de France après la mort de Philippe, en 1191, sous le règne de Philippe II Auguste. Philippe Auguste et le comte flamand Baudoin VI y signèrent le traité de Péronne en 1200. En 1209, le roi accorde à la ville une charte avec plusieurs privilèges que Charles V confirmera en 1368. En tant que seigneurs de Péronne, les rois de France y font battre leur propre monnaie ; ils y résident également de façon occasionnelle. Louis IX annonce sa sentence arbitrale (le « Dit de Péronne ») dans la ville le 24 septembre 1256 au cours d'un litige successoral entre les maisons de Dampierre et d'Avesnes.
En 1435, le roi Charles VII cède Péronne ainsi que d'autres villes de la Somme à Philippe le Bon (de Bourgogne) lors du traité d'Arras. Elle sera rachetée par le roi Louis XI en 1463 avant de retourner aux Bourguignons grâce au duc Charles le Téméraire en 1465. En 1468, suite à une invitation de Charles le Téméraire à Péronne, il fut emprisonné ici et contraint de signer le 14 octobre de la même année un traité qui l'obligeait à faire d'importantes concessions et à déclarer la guerre à Liège. Après la mort de Charles le Téméraire (1477), le roi de France reprend la ville. Marie de Bourgogne réclame en vain Péronne, que l'empereur Charles V cède officiellement à la France par le traité de Madrid, en 1526.
En 1536, le comte Henri III de Nassau assiège en vain la ville, défendue par Robert III de La Marck. Pour saluer la résistance courageuse des habitants de Péronne, le roi François Ier accorde à la ville de nouveaux privilèges qui sont à l'origine du blason de la ville : D'azur au « P » gothique couronné d'or accosté de deux fleurs de lis d'or, une troisième en pointe. En 1576, la ville rejoint la Ligue catholique dans le contexte des guerres de Religion.
Le 26 juin 1815, lors de la retraite de l'armée française après la défaite de Waterloo, Péronne est prise par les Britanniques sous le commandement du duc de Wellington. Durant la guerre franco-allemande de 1870-1871, la ville est encerclée par les Allemands dès le 27 décembre 1870 et bombardée pendant deux semaines. Déjà affaiblie par une épidémie de variole, Péronne se rend le 9 janvier 1871.
Péronne subit également des destructions pendant les Première et Seconde guerres mondiales. Pendant la Première Guerre mondiale, Péronne se situe sur le front de l'Ouest. Lors d'un bombardement par les troupes françaises en 1916, de nombreux bâtiments parmi lesquels le musée et la bibliothèque de Péronne sont détruits. Le 2 septembre 1918, les troupes australiennes parviennent à reprendre Péronne aux Allemands (offensive des Cent-Jours). Un itinéraire circulaire de 80 kilomètres mène de Péronne aux champs de bataille historiques de la Somme ainsi qu'aux mémoriaux français et britanniques de Rancourt et de Thiepval, près de Pozières.
Démographie[modifier | modifier le wikicode]
| 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2008 | 2019 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 5 081 | 7 146 | 8 568 | 9 129 | 8 497 | 8 380 | 7 796 | 7 595 |
Lieux et monuments[modifier | modifier le wikicode]
- En 1992, un bâtiment moderne sur l'histoire de la Première Guerre mondiale, l'Historial de la Grande Guerre, conçu par Henri Ciriani, est intégré aux ruines du château. Ici, des parallèles entre les trois principaux belligérants (participants de la guerre), la France, l'Empire britannique et l'Empire allemand, sont montrés, et les dimensions historique et sociologique de la guerre sont illustrées à l'aide de vestiges, d'affiches et de documentaire cinématographiques. Les œuvres d'art exposées comprennent également l'eau-forte La Guerre de l'artiste et vétéran de guerre allemand Otto Dix ;
- Des anciennes fortifications, il ne reste que la porte de Bretagne ;
- L'église-halle gothique Saint-Jean-Baptiste, construite au début du XVIe siècle ;
- Collégiale Saint-Fursy.
Communications et transports[modifier | modifier le wikicode]
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À Péronne, l'autoroute A1 (Paris-Lille) bifurque vers l'A2 en direction de Bruxelles. Paris se trouve à environ 140 km, à 29 km de Saint-Quentin et 50 km d'Arras. L'aérodrome de Péronne Haute-Somme, exploité par l'aviation générale, est situé à 12 km au sud-est de la ville.
Péronne possédait une gare sur son territoire (Péronne-la-Chapelette) ainsi qu'une autre dans la commune limitrophe de Flamicourt (Péronne-Flamicourt) sur la voie ferrée Saint-Just-en-Chaussée-Douai, qui furent construites en 1873 par la Compagnie des chemins de fer de Picardie et des Flandres. Leur service prend fin en 1970.
Jumelages[modifier | modifier le wikicode]
La commune de Péronne est jumelée avec Altena, en Allemagne, et Blackburn, en Angleterre.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le wikicode]
- Pierre Dumarchey (1882-1970), dit Pierre Mac Orlan, écrivain.
Liens externes[modifier | modifier le wikicode]
- https://ville-peronne.fr/fr/ - site officiel de la ville
- https://www.historial.fr/ - musée de l'Historial de la Grande Guerre
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