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Nicolas Nikolaïevitch de Russie

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Nicolas Nikolaïevitch de Russie
Le grand-duc Nicolas Nikolaïevitch, en 1914.
Le grand-duc Nicolas Nikolaïevitch, en 1914.
Surnom Nicolas le Jeune
Nicolas le Long
Date de naissance 6 novembre 1856
Lieu de naissance Saint-Pétersbourg (Empire russe)
Date de décès 5 janvier 1929
Lieu de décès Antibes (France)
Carrière militaire
Allégeance Flag of Russia.svg Empire russe
Grade Général de cavalerie
Années de service 1871 - 1917
Commandement Chef d'état-major de l'armée russe (1914-1915)
Commandant en chef de l'armée du Caucase (1915-1917)
Distinctions Ordre de Saint-Georges
Autres fonctions Vice-roi du Caucase
Famille Nicolas Nikolaïevitch de Russie (père)
Alexandra Petrovna d'Oldenbourg (mère)
Grand-duc de Russie
Grand-duc de Russie
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Nicolas Nikolaïevitch de Russie (en russe : Николай Николаевич Романов), né le 6 novembre 1856 à Saint Pétersbourg (Empire russe) et mort le 5 janvier 1929 à Antibes (France), est un général d'armée de la Première Guerre mondiale et grand-duc russe. Participant à la guerre russo-turque de 1877-1878, il acquit une réputation de modernisateur en devenant commandant en-chef du district militaire local de Saint-Pétersbourg, où il réorganise l'administration et les plans de préparation à la guerre. Influent au sein de l'armée, il est nommé chef d'état-major au début du conflit où il permet un temps des victoires contre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, avant d'être digracié en août 1915 suite aux défaites subies en Pologne et de par son poids politique. Envoyé au Caucase combattre l'armée ottomane jusqu'à la révolution de février 1917, il s'installe en Crimée jusqu'à l'arrivée des bolcheviks en 1919. Il s'exile alors en France, où il y vit jusqu'à sa mort1.

Bénéficiant d'une certaine popularité, sa dépouille est rapatriée en Russie en 20152.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Issu de la famille impériale en tant que petit-fils du tsar Nicolas II, il entre dans l'armée en tant que lieutenant d'infanterie en 1872. Il participe à la guerre russo-turque de 1877-1878, où il recevra l'ordre de Saint-Georges pour sa traversée du Danube sous les bombardements de l'armée ottomane. Il gravit alors la hiérarchie militaire, devenant commandant des 2e brigade et division de cavalerie en 1890, puis inspecteur général de cavalerie en 1895, avant de diriger le district militaire de la région de Saint-Pétersbourg et le Conseil d'État de la défense nouvellement créé en 1905, chargé de la refonte de l'administration militaire. Il permet alors la modernisation des écoles de cavalerie, de leur formation et fonctionnement. Le 12 mai 1907, il épouse la princesse Anastasia de Monténégro. En 1905 et 1908, diverses mesures comme la réduction de la durée du service militaire et une rémunération plus élevée sont prises par le Conseil d'État, mais la politique de concentration du pouvoir autour du tsar ralentit le rythme des réformes, et il finit par être dissous par crainte de l'émegence d'un organe d'opposition au pouvoir impérial. En 1912, il permet la révision du plan de préparation à la guerre, prévoyant initialement une posture défensive et réorganisé en plan d'attaque contre l'Autriche-Hongrie1. En parallèle, une rivalité naît entre le grand-duc, Raspoutine et l'impératrice Alexandra Feodorovna, qui dénonce son mariage avec son amie Anastasia, et Nicolas Nikolaïevitch craint l'influence qu'exerce Raspoutine sur la famille impériale.

Nommé à la tête de l'état-major au début du conlit, où il est chargé de la mise en œuvre des opérations militaires par l'armée russe, il détient la responsabilité de gérer une armée désorganisée et souffrant de conflits internes sur trois fronts différents (Allemagne, Autriche-Hongrie et Empire ottoman). Il est ainsi responsable des défaites subies en Prusse-Orientale (Tannenberg en août-septembre 1914) et en Pologne (lacs de Mazurie en septembre 1914), qui entraînent de lourdes pertes et obligent les Russes à se replier. Le lancement d'une offensive en Prusse-Orientale permet cependant à l'armée française de remporter la bataille de la Marne et de stabiliser le front, en contraignant les Allemands à dégarnir le front occidental en redéployant une partie de leurs effectifs sur le front russe. Sans véritable expérience de commandement de troupes, il ne planifie pas les opérations et se contente de choisir des plans conçus par plusieurs généraux.

Le 21 août 1915, suite aux défaites subies en Pologne (Offensive de Gorlice-Tarnów, Varsovie), le tsar Nicolas II le démet de ses fonctions et dirige personnellement les opérations. Nicolas Nikolaïevitch est envoyé dans le Caucase, où il est commandant en chef de l'armée locale combattant les Ottomans. Sa gestion des attaques remporte des succès, et permet la prise de la ville d'Erzurum et du port de Trabzon en Anatolie orientale. Le régime tsariste affaiblié, il est l'une des personnalités pressenties pour succéder à Nicolas II, de par sa popularité au sein des milieux républicains et des pays de la Triple-Entente. Il organise un complot destiné à le renverser avec une dizaine de grands-ducs et de députés de la Douma. Il est brièvement réinstallé à la tête de l'état-major suite à la révolution de Février 1917, mais se fait discret et s'exile en Crimée. En avril 1919, il quitte la région menacée d'invasion par l'Armée rouge afin d'évacuer la princesse Maria Feodorovna. Après un bref séjour à Gênes, lui et son épouse s'installent dans une maison isolée près de Paris, où ils sont surveillés par les services secrets français. Perçu comme un prétendant au trône par une partie des émigrés russes, il fonde l'organisation anti-bolchevik Union militaire russe en 1924, qui forme un réseau d'espionnage à destination de la nouvelle Union soviétique. La police politique de la Tchéka réalise une opération d'inflitration (l'opération Trust) des cercles monarchistes russes, afin d'enlever le grand-duc, mais ne parviennent pas à le capturer. Il devient alors l'une des figures les plus connus des mouvements blancs en exil.

Il meurt en exil dans sa villa d'Antibes, le 5 janvier 1929. D'abord enterré dans l'église Saint-Michel-Archange à Cannes, son corps et celui de sa femme sont rapatriés en Russie, où ils sont placés dans une chapelle du parc mémorial de la Première Guerre mondiale à Moscou.

Références[modifier | modifier le wikicode]

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

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