Kees van Dongen

Kees van Dongen
Kees van Dongen, en 1923.
Nom de naissance	Cornelis Theodorus Marie van Dongen
Date de naissance	26 janvier 1877
Lieu de naissance	Delfshaven (aujourd'hui Rotterdam, Pays-Bas)
Date de décès	28 mai 1968
Lieu de décès	Monaco
Profession	Peintre
Nationalité	Pays-Bas  France (naturalisé en 1929)
Œuvres célèbres	Femme au grand chapeau (1906) Le Châle espagnol (1913) Portrait d'Anatole France (1921)
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Kees van Dongen, né le 26 janvier 1877 à Delfshaven (aujourd'hui arrondissement de Rotterdam) et mort le 28 mai 1968 à Monaco, est un peintre franco-néerlandais. Il est principalement connu pour ses portraits représentant des personnages féminins, et acquirt une grande notoriété dans les milieux artistiques parisiens pendant la période des années folles, dans les années 1920-1930.

Biographie

Issu de la classe moyenne, dans un environnement catholique et bourgeois, il entre à l'académie des beaux-arts de Rotterdam en 1894. Parallèlement à ses études, il fréquente le quartier rouge de la ville réputé pour abriter des prostituées et d'où il puise l'inspiration, et est proche des cercles anarchistes. En 1897, il s'installe dans le quartier parisien de Montmartre dans des conditions précaires, et rencontre sa future épouse Augusta Preitinger (dite « Guss » et également peintre) en 1901. Il s'essaie au dessin, publiant dans des journaux satiriques et anarchistes et rencontrant des critiques d'art. Après avoir brièvement utilisé le style impressionniste, il adopte ensuite le style postimpressioniste.

En 1905, il provoque un scandale lors de la présentation de son œuvre Cage aux fauves lors du salon d'automne, en raison des teintes perçues comme trop « colorées » et « outrancières  ». Il marque l'apparition du style fauviste, qu'il adoptera ainsi que Matisse et Vlaminck. Il continue de publier dans les journaux et effectue plusieurs voyages dans le début des années 1910, comme au Maroc et en Orient, où il propage l'art fauviste. Il rencontre également Picasso ainsi que Derain, et obtient une bonne réputation d'artiste couplé à un mode de vie luxueux. Il emménage à Montparnasse en 1912. En 1913, son tableau Le Châle espagnol déclenche un nouveau scandale dans une partie de la presse, qui dénonce l'« ordure » qu'est son œuvre car montrant une prostituée nue. Il poursuit son train de vie pendant la Première Guerre mondiale, n'étant pas mobilisable car citoyen néerlandais, pays neutre. Après le conflit, il peint également une série de lithographies ainsi qu'un portrait d'Anatole France en 1921, une de ses œuvres les plus connues, destiné à la France et accidentellement vendu à un collectionneur qui le revenda à la famille d'Henry Ford. Il est aujourd'hui réclamé par le gouvernement français, dont le coût est estimé à 350 000 dollars (320 000 euros) en 2023.

Il obtient la Légion d'honneur en 1926, puis la nationalité française par naturalisation en 1929. Les commandes, d'abord en baisse, reprennent à la fin des années 1930 et sont demandées par de nombreux artistes. Sa popularité subit un sévère coup en 1941, lors d'un voyage organisé à l'initiative du sculpteur Arno Breker en Allemagne, afin d'obtenir la libération de prisonniers de guerre français. Échouant cependant, le voyage exploité par la propagande nazie salit sa réputation et amène à un boycott de la part du milieu artistique français après la Seconde Guerre mondiale. Il retrouve néanmoins sa popularité dans les années 1950, faisant l'objet de nombreuses expositions et réalisant le portrait de Brigitte Bardot (1959). Il meurt le 26 janvier 1877 à Monaco.

Références

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