Guerre de Smalkalde

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche
Guerre de Smalkalde
Charles Quint, vainqueur de la Bataille de Mühlberg, dernière bataille de la Guerre, le 24 avril 1547
Charles Quint, vainqueur de la Bataille de Mühlberg, dernière bataille de la Guerre, le 24 avril 1547
Informations générales
Dates 1545-1547
Lieu Saint-Empire romain germanique
Cause Hostilités entre catholiques et protestants
Issue Victoire des catholiques
Changements territoriaux Les combats débutent dans le Nord de l'Allemagne avant de s'étendre au Sud puis à l'Est, régions pourtant déclarées neutres
Belligérants
Ligue de Smalkalde
Ligue de Ratisbonne
Commandants
Jean-Frédéric Ier de Saxe, Philippe Ier de Hesse
Charles Quint, Ferdinand Alvare de Tolède, Maurice Ier de Saxe
Forces en présence
Inconnues
Inconnues
Pertes
Inconnues
Inconnues
voir modèle • modifier

La Guerre de Smalkalde est une guerre de religion, qui a opposé catholiques et protestants, et qui a eu lieu dans le Saint-Empire romain germanique de 1545 à 1547.

Contexte[modifier | modifier le wikicode]

En 1517, Martin Luther s'oppose à certaines idées de l'Église catholique, notamment les Indulgences, en affichant ses 95 thèses sur la porte de l'église du château, à Wittenberg. Il publie également différents ouvrages pour protester contre d'autres pratiques, notamment la vénération des saints et l'autorité du Pape. Il expose ses idées, fondées sur la Bible. Excommunié par le Pape Léon X en janvier 1521, il est convoqué à plusieurs reprises pour révoquer ses idées: il refuse. Résistant, il est mis au ban de l'empire par l'empereur Charles Quint, le 26 mai. Les adeptes de Luther se font appeler protestants à partir de la Diète de Spire, en 1529. Le protestantisme gagne la majorité de la population allemande, y compris la noblesse. Le 19 mars 1531, les villes et princes protestants s'unissent contre l'empereur catholique en formant la Ligue de Smalkalde.

Déroulement[modifier | modifier le wikicode]

En décembre 1545, Charles Quint déclare la guerre à la Ligue. Deux états, la Bavière et le Royaume de Bohême, se déclarent neutre dans le conflit. La Ligue de Smalkalde est dirigée par les princes Jean-Frédéric Ier de Saxe et Philippe Ier de Hesse. L'armée catholique, quant à elle, est menée par Charles Quint, Ferdinand Alvare de Tolède et Maurice Ier de Saxe. Ce dernier est pourtant protestant, il ne trouve cependant que des prétextes politiques pour se ranger dans le camp de l'Empereur et ainsi s'opposer à son propre cousin, Jean-Frédéric.

Les combats débutent dans le Nord de l'Allemagne, territoires protestants, puis se déplacent dans le Duché de Bavière, qui s'était pourtant déclaré neutre. La Ligue assiège puis prend la ville Füssen, un fief de l'évêque d'Augsbourg, un Prince catholique. La prise de Füssen oblige l'armée impériale à se replier à Ingolstadt, plus à l'Est. Pour affaiblir les troupes protestantes, Maurice Ier lance une attaque contre les terres de Jean-Frédéric. Celui-ci est contraint de quitter la Bavière pour délivrer ses sujets. Jean-Frédéric, à son tour, attaque les terres de Maurice, son cousin.

Les combats se déplacent jusque dans l'extrême Est de l'Empire, le Royaume de Bohême, qui s'était pourtant déclaré neutre. Le 24 avril 1547, les deux armées se sont retrouvées séparées par le fleuve de l'Elbe, près du village de Mühlberg. Alors que le culte était célébré dans le camp protestant, les mercenaires impériaux traversèrent la rivière. La résistance fut rapidement organisée et la petite dizaine de chevaliers furent vaincues. Cependant, l'empereur envoya des renforts. La route vers Mühlberg étant bloquée, les protestants se replièrent à Falkenberg. Ce village fut rapidement pris par l'empereur. Jean-Frédéric de Saxe et Philippe de Hesse furent faits prisonniers. Initialement condamnés à mort, ils ne sont finalement qu'emprisonnés pour une durée de 5ans.

Quelques jours après la Bataille de Mühlberg, les princes protestants et catholiques se réunissent ensemble pour signer la Paix de Wittenberg. Par cette dernière, Jean-Frédéric perd son titre d'électeur au profit de son cousin Maurice. La même année, l'empereur signe l'Intérim d'Augsbourg, qui condamne notamment le réformateur Martin Bucer à l'exil. Des hostilités reprennent entre l'Empereur et la ville de Strasbourg, qui refuse de se soumettre. Finalement, la paix entre catholiques et protestants n'est faite que lorsque le nouvel empereur, Ferdinand Ier de Habsbourg, signe la Paix d'Augsbourg (qui confirme la liberté religieuse), le 25 septembre 1555.

Icone chateau.png Portail de l'Histoire —  Toute l'Histoire, de la préhistoire, jusqu'à aujourd'hui.
Portail de l'histoire militaire —  Tous les articles sur l'histoire militaire, les batailles, les chefs de guerre...
Portail de l'Allemagne —  Tous les articles sur l'Allemagne.
Portail du christianisme —  Tous les articles concernant le christianisme.