Marivaux
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, né le 4 février 1688 à Paris et mort le 12 février 1763 dans la même ville, est un écrivain français.
Marivaux est, avec Beaumarchais, l'un des deux grands dramaturges 
du siècle des Lumières. Marivaux faisait partie de la moyenne bourgeoisie, il a vécu au tournant de trois règnes: la fin du règne de Louis XIV, la régence de Philippe d'Orléans et le règne de Louis XV.
Marivaux entre dans la deuxième querelle des anciens et des modernes du XIIIème siècle. Il était considéré comme un "moderne" à l'époque et il s'opposait à la façon d'enseigner traditionnelle dans les écoles. Il préférait encourager l'audace et la liberté. Marivaux était très influencé par un style de peinture appelé "fêtes galantes", qui exprimait la joie de vivre, les plaisirs de l'amour, les émotions et l'importance de l'apparence.
Marivaux cultivait son art de la conversation, son raffinement des moeurs et des usages, en fréquentant des salons précieux, notamment celui de Mme de Tencin, Mme de Lambert et de Mme de Geoffrin, où l’on essaye de faire renaître l’atmosphère spirituelle de l'Hôtel de Rambouillet, salon littéraire qui accueillit les premières précieuses au XVIIe siècle.
Pour améliorer son talent pour les conversations et sa connaissance des bonnes manières, Marivaux fréquentait des salons précieux, lieus de rencontre et d'échange intellectuel, organisés par des femmes influentes de l'aristocratie ou de la haute bourgeoisie française. Parmi ces salons, il y avait celui de Mme de Tencin, Mme de Lambert et Mme de Geoffrin. On essayait d'y recréer l'ambiance intellectuelle et artistique de l'Hôtel de Rambouillet, un salon littéraire célèbre qui avait accueilli les premières femmes écrivaines importantes au XVIIe siècle: les premières précieuses.
Il fut élu à l'Académie française en 1743.
Œuvres[modifier | modifier le wikicode]
Comédies[modifier | modifier le wikicode]
Ses œuvres les plus connues sont ses comédies, destinées à corriger les mœurs sociales par le rire, comme les pièces de Molière :
- L'Île des esclaves (1725) ;
- Le Jeu de l'amour et du hasard (1730) ;
- Les Sincères (1739);
- Les Fausses Confidences (1737).
L'Île des esclaves et Le Jeu de l'amour et du hasard jouent sur une permutation des rôles de maître et de serviteur : dans la première, cette permutation est forcée et dans la seconde, elle est délibérée. C'est aussi une manière de critiquer les conséquences de l'appartenance à une classe sociale et l'existence ou l'absence de privilèges.
Au XVIIIe siècle, il y avait un mouvement appelé les Lumières qui s'est répandu en Europe. C'était une période où les idées intellectuelles ont beaucoup évolué. C'est à cette époque que Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, qui était très intéressé par les coutumes de son époque, s'est tourné vers le théâtre. Il a travaillé avec une troupe de comédiens italiens et s'est inspiré de la commedia dell'arte, un style théâtral populaire de l'époque.
Les Fausses Confidences est une pièce de théâtre en trois actes en prose. Elle a été jouée pour la première fois en 1737 sous le titre de La Fausse Confidence. Le titre que nous connaissons aujourd'hui a été utilisé lors de la deuxième représentation en 1738. L'histoire raconte l'amour que ressent Dorante, un jeune homme qui a perdu toute sa fortune, pour une jeune veuve appelée Araminte. Dorante devient son intendant et l'histoire se développe autour de cette relation.
Romans[modifier | modifier le wikicode]
Il a également écrit plusieurs romans dont La Vie de Marianne, commencé en 1731, inachevé.
Le Marivaudage[modifier | modifier le wikicode]
Au XVIIIe siècle, un terme appelé "marivaudage" est apparu. Il a été utilisé dans une lettre de Françoise de Graffigny à Devaux le 12 mai 1739: « Voyons ta lettre. Hélas, quelle légèreté de style ! Tu ne touches pas terre. C’est un tissu de Sévigné rebrodé de marivaudage ». Dans cette lettre, elle critique le style léger de Devaux en disant que c'est comme un mélange de lettres de Sévigné et de marivaudage.
Marivaux était accusé de ne pas être naturel dans son écriture, alors même qu'il voulait suivre la nature. On disait qu'il utilisait un langage obscur et une conversation artificielle. Les personnages parlaient d'une manière qui ne semblait pas correspondre à leur situation et il mélangeait différents niveaux de langage. Le terme "marivaudage" a été créé pour critiquer un type de théâtre que les gens ne comprenaient pas.
Au XVIIIe siècle, le terme "marivaudage" avait une signification négative. Il désignait un style de conversation futile et artificiel.
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