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Hospitalité chez les bétés
Ohokaloho[modifier | modifier le wikicode]
Les Bété appartiennent au grand groupe ethnique Krou qui serait venu du Liberia. Situés au Centre Ouest de la Côte d'Ivoire, dans la boucle du cacao, ce peuple est basé dans les villes de Gagnoa, Daloa, Issia, Soubré, Guibéroua, etc. Épris de paix et d’hospitalité, les Bété d’Issia ont conservé le sens de l’hospitalité légendaire. Le ‘‘ohokaloho’’ c'est-à-dire l'hospitalité est une valeur chère. C’est une tradition à laquelle nul n'a le droit de s'opposer. Après avoir fait l'historique de ‘‘l’Ohokaloho’’ il serait intéressant d’en montrer les manifestations et les avantages que procurent l'accueil chez soi.
Historique[modifier | modifier le wikicode]
Peuple pacifique[modifier | modifier le wikicode]
Située à 368 km d'Abidjan dans la Région du Haut Sassandra, Issia doit son calme et sa tranquillité à son peuple. En effet, le bété d'Issia est accueillant. Ouvert aux étrangers qui le sollicitent. Il les reçoit librement leur offrant gîte et couvert sans rien attendre en retour. Cet accueil chaleureux de l’hôte se traduit d’abord par une eau fraîche suivi du ‘‘nôhô pôpô’’ ou vin de palme. Ensuite, il lui est servi à manger un « wouwou batéï » (une banane braisée) accompagnée de « gbérékou » (une carpe séchée) ou du foutou tarot appelé « ptè-souco »). Enfin, une chambre est mise à sa disposition pour son séjour. Si l’étranger veut demeurer dans le village il lui octroie une parcelle de terre pour construire son habitation et un lopin de terre pour ses cultures.
Une végétation propice[modifier | modifier le wikicode]
Le climat est propice aux cultures de rente (le café ; le cacao ; l'hévéas ; le riz) et au maraichage (la tomate ; les aubergines; le piment…). La démographie est évolutive à cause du besoin de mains d'œuvre. Cette main d’œuvre contribue à la mise en valeur des forêts. Le bété à l’origine n’est pas un agriculteur. Il est guerrier ou chasseur si bien qu’il lui faut des personnes pour lui procurer des produits de la terre. Ainsi est né “trou ka tra” c’est-à-dire “travail-partager”. Le propriétaire terrien cède une parcelle à un étranger qui la met en valeur. Quand la parcelle arrive à la production alors ils se partagent équitablement les fruits.
L’expression de ohokaloho[modifier | modifier le wikicode]
La population étrangère[modifier | modifier le wikicode]
La disposition du bété d’Issia à accueillir chez lui toute personne a entrainé une forte démographie dans cette zone. Plusieurs campements appartenant aux étrangers foisonnent dans les villages. C’est le cas du village de Maboguhé qui compte plusieurs campements que sont : Kouamékro, N’zuékro, N’Guessankro, Paulkro et même au sein du village il y’a un quartier dénommé “quartier moré”. Le moré est une ethnie du Burkina-Faso. Le taux de la population étrangère dépasse celui des autochtones soit 57 % de la population totale.
Le brassage culturel[modifier | modifier le wikicode]
Outre les peuples étrangers venant de la CEDEAO d’autres allogènes en l’occurrence les ethnies des peuples akan et malinké résident à Issia. Cette cohabitation pacifique et la grande générosité du bété a favorisé le brassage entre le peuple bété et les autres peuples hôtes. Ainsi des mariages sont célébrés scellant pour toujours les différents peuples aux bété.
Les avantages[modifier | modifier le wikicode]
Le tourisme[modifier | modifier le wikicode]
L’ouverture de ce peuple au reste du monde suscite des touristes et pélerins. Il y a plusieurs sites touristiques dont le sanctuaire notre dame de la délivrance et la grotte d’Issia 5 ; le « grokossou » c’est un arbre dont l’écorce produit un tissu utilisé pour la tenue traditionnelle de la région. Cette espèce est en voie de disparition si bien que ceux qui existent attirent la curiosité. Toute l’année la région accueille plus de 8000 personnes. Les réceptifs hôteliers sont développés et reçoivent toujours du monde.
Un développement économique[modifier | modifier le wikicode]
Ces rassemblements constituent un enjeu important pour l'économie de la ville. Les commerçants écoulent les stocks de leurs marchandises. Tandis que les tenants de maquis et restaurants profitent aussi de ce rassemblement pour se faire aussi des bénéfices ainsi que les transporteurs. Bien s’occuper de l’étranger est une tradition à laquelle le bété ne déroge pas depuis son arrivée en Côte d’Ivoire.
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