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Gorée
L'île de Gorée ou Gorée est à la fois une île de l'océan Atlantique nord située dans la baie de Dakar (Sénégal) et l'une des 19 communes d'arrondissement de la capitale. C'est un lieu symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978 : Gorée, « île-mémoire » de cette tragédie, fut ainsi l’un des tout premiers lieux à être portés sur la liste du patrimoine mondial gérée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
Captiverie[modifier | modifier le wikicode]
La Captiverie de Gorée est une des captiveries sur les côtes de l’Océan Atlantique, elle est à Gorée.
On comptait plusieurs captiveries d’esclaves. Ces captiveries servaient à garder les esclaves avant de les vendre. Les esclaves étaient dans des conditions de vie très difficiles. Dans l’île de Gorée, il y avait cinq captiveries dont l’une était réservée seulement aux femmes. Les femmes esclaves étaient capturées par force ou parfois elles étaient dupées: on leur donnait des perles, des bracelets et d’autres pacotilles.
Bordure de mer à Gorée
Plan d'une captiverie
Gorée : Première école pour femmes[modifier | modifier le wikicode]
Les femmes captives étaient généralement utilisées pour les travaux domestiques. Pour bien gérer ces tâches domestiques, il fallait les instruire dans la langue de leur maître. Ainsi la première école de femmes fut construite à Gorée, par la Sœur Anne Marie Javouhey en 1822. Cette école s’appelait Saint Joseph de Cluny.
Les femmes captives étaient amenées à Gorée pour les instruire. Ces captives instruites étaient vendues après à d’autres missionnaires. Les plus belles parmi les instruites ont eu des enfants avec les colons. Et les enfants métisses de sexe féminin étaient appelées signares. Signare provient du portugais Senhora.
Édifices religieux[modifier | modifier le wikicode]
A Gorée, deux édifices religieux sont visibles.
L'église de l'île de Gorée[modifier | modifier le wikicode]
L’église de Gorée s’appelle Saint Charles Borromée. Elle a été créée par les sœurs de la congrégation Saint-Joseph de Cluny en 1830. Elle est inaugurée le 05 novembre 2006 par Monseigneur Théodore Adrien Sarr, ancien Archevêque de Dakar.
Cette église se situe entre les rues qui sont :
- La rue de l'Eglise
- La rue de Boufflers
- La rue de l'Hôpital
- La rue de Castel
Plusieurs églises ont été construites bien avant Saint Charles Borromée. Parmi les anciennes églises on peut citer :
- La Chapelle qui a été construite en 1481 à l’endroit de l’actuel poste de police de l’île.
- L'église Saint Nassau créée en 1627
- L'église du Saint Enfant Jésus construite en 1779
La mosquée de l'île de Gorée[modifier | modifier le wikicode]
Pendant la période coloniale, il n’existait pas de mosquée à Gorée. Les colons obligeaient les musulmans à aller à la messe.
En 1825, après l’abolition de l’esclavage, un généreux chrétien, Silmane Ngom offrit sa maison aux musulmans de Gorée. La première mosquée était une baraque. La minorité musulmane a attendu 40 ans pour collecter la somme nécessaire à la construction de la mosquée avec les pierres basaltiques. Elle est inaugurée en 1892. Cette petite mosquée se situe au bord de la mer et au-dessous de la montagne Castel. Elle est située entre les rues Camel et Dongeon.
A l’entrée de la mosquée il y a les plaques sur lesquelles on peut lire les versets du Coran.
A côté de cet édifice il y a une esplanade qui sert de lieu de prière pour les fêtes musulmanes comme la Korité et la Tabaski.
Le dialogue inter-communautaire[modifier | modifier le wikicode]
L’entente entre les chrétiens et les musulmans de Gorée date d’il y a longtemps. Quand le Cardinal Hyacinthe Thiandoum venait à Gorée, c’est l’imam de Gorée, Amsatou DIA qui l’accueillait en premier. Les deux guides religieux visitaient l’île ensemble. Jusqu’à présent les habitants de Gorée continuent à avoir de bonnes relations. Il y a une année, le gouvernement turc avait offert des moutons aux musulmans de Gorée pour la fête de Tabaski. Ces moutons ont été aussi distribués aux chrétiens de Gorée. Ce qui montre que les musulmans et chrétiens de Gorée sont en bonne entente. Parfois, pendant la prière de la fête de Tabaski, le maire Augustin Senghor se présente au lieu de prière. Après la prière, il salue les prieurs et tous échangent leurs vœux.
Avec l’érosion maritime, la mosquée allait tomber. Mais musulmans et chrétiens de Gorée se sont mobilisés pour construire un mur avec les pierres basaltiques. Ainsi la mosquée a été sauvée.
Dans presque chaque famille, il y a une partie musulmane et une partie chrétienne. Les gens vivent sans dispute. Chaque personne peut suivre sa religion sans problème.
Photo prise le 07/02/2018 lors d'une sortie pédagogique
Mur de pierres protégeant la mosquée
Gorée aujourd'hui[modifier | modifier le wikicode]
Aujourd’hui, on trouve à Gorée une école d’excellence pour jeunes filles. Elle s’appelle Maison d’Education Mariama Bâ (MEMBA). Mariama Bâ était une écrivaine sénégalaise qui ;a écrit le roman Une si longue lettre. Cette école est un internat et est gérée par les femmes. Le Proviseur, le Censeur et les surveillantes sont toutes des femmes. On constate que les femmes sont majoritaires. Dans le marché artisanal, il y a beaucoup de femmes qui vendent des objets d’art. A Gorée, presque tout est féminin. Le génie protecteur de Gorée est une femme: elle s’appelle Coumba Castel. L’école maternelle s’appelle Keur Khadija. Elle porte le nom d'une petite fille.
Aujourd’hui, Gorée est classée patrimoine de l’UNESCO.
Portail de la Maison d'Education Mariama BA
Les jeunes internes de la MEMBA au travail
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