Culture sur brûlis

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Friches brûlées pour cultiver le sol.

La culture sur brûlis est une technique agricole qui consiste à brûler des parties de forêts. Elle élimine les plantes non souhaitées et dégage de l'espace, pour les cultures qui ont besoin de lumière.

La technique de la culture sur brûlis[modifier | modifier le wikicode]

Dans les régions équatoriales, le couvert forestier est si dense qu'il interdit la culture et l'élevage. Pour pouvoir cultiver, les paysans aménagent des clairières de cultures qu'ils créent en employant la technique de la culture sur brûlis.

Les arbres sont élagués (on coupe les branches) mais non déracinés (ce qui est impossible vu leur taille et les moyens techniques dont disposent les paysans traditionnels). Les branches sont regroupées en tas auxquels on met le feu. Les cendres sont riches en carbone (le bois) et en éléments minéraux qui seront nécessaires à la croissance des plantes cultivées. Elles sont ensuite répandues sur le terrain découvert qui bénéficie alors de la lumière. Puis on plante et sème les cultures souhaitées.

Généralement le sol ne reçoit pas d'engrais naturels autres que les cendres. En deux ou trois années les plantes ont absorbé les éléments nutritifs et ne sont plus assez productives. Notons aussi que sur un terrain non protégé par la végétation, les eaux de pluies, très abondantes dans ces régions équatoriales, emportent une partie des couches superficielles pour peu que le terrain soit en pente. La clairière de culture est alors abandonnée et les paysans se transportent dans une autre clairière qu'ils ont défrichée auparavant. Dans la clairière abandonnée, la végétation naturelle reprend progressivement sa place. Les arbres qui n'ont pas été détruits refont des branches et des feuilles. Il faudra attendre entre 10 et 15 ans avant de revenir défricher cette clairière. Il s'agit alors d'une culture itinérante qui suppose que la communauté paysanne dispose d'un espace suffisant pour faire la rotation. Les communautés sont donc éloignées les unes des autres. Cela aboutit à des déserts humains

Problèmes liés à la culture sur brûlis[modifier | modifier le wikicode]

Si l'augmentation de la population est forte, le besoin de terres cultivables devient important. Il faut alors raccourcir les délais entre deux utilisation successives de la clairière de défrichement. La végétation naturelle stoppée précocement dans sa croissance va alors fournir moins de matière carbonée, donc moins de cendres. Les productions agricoles vont donc être moins abondantes.

On assiste aussi à la disparition de certaines espèces végétales moins résistantes au feu ou qui ont un cycle de croissance long. Il y a alors une réduction de la biodiversité végétale. Notons également que le défrichement par le feu détruit aussi une partie de la micro-faune vivant dans les couches superficielles du sol et qui ne peut plus jouer un rôle capital dans la fertilité du sol. Sans compter la réduction de l'espace de vie de la grande faune (mammifères, oiseaux) vivant sur le sol ou dans les branches qui doit migrer vers d'autres espaces où elle entre en concurrence avec d'autres espèces.

Enfin, cette technique est parfois considérée comme non respectueuse de l'environnement car elle déforeste parfois de grandes étendues de terrains, mettant en péril la survie de populations Amérindiennes tirant subsistance de la forêt. C'est le cas lors de grandes déforestations liées aux grosses exploitations agricoles en Amazonie, par exemple. Mais la culture sur brûlis est également réalisée par des populations autochtones (amérindiennes et bushinenges par exemple) à petite échelle, afin de subvenir aux besoins de la famille.

Pour compléter sur ce type de techniques agricoles[modifier | modifier le wikicode]

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