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Coup d'État de 2021 en Birmanie

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La dirigeante civile Aung San Suu Kyi et le chef de l'armée Min Aung Hlaing.
Résultats des élections législatives de novembre 2020 en Birmanie.      Ligue nationale pour la démocratie, parti d'Aung San Suu Kyi      Parti de l'union, de la solidarité et du développement, parti de la Tatmadaw

Le coup d'État de 2021 en Birmanie est un coup d'État militaire survenu le 1er février 2021 en Birmanie. Les militaires de la Tatmadaw renversent le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi qui dirigeait jusqu'alors la Birmanie.

La Birmanie, jusque-là en voie de démocratisation, voit donc un retour en arrière forcé, bien que la dirigeante ait aussi été accusée d'adopter un comportement autoritaire et individualiste1.

Pourquoi ce coup d'Etat ?[modifier | modifier le wikicode]

Pour justifier son acte, l'armée prétend que l'ancien gouvernement a commis des fraudes massives aux élections législatives de novembre 2020, bien que la commission électorale ait démenti ces accusations2. Ces élections avaient été largement gagnées par la Ligue Nationale pour la Démocratie, le parti politique dirigé par Aung San Suu Kyi3

Les réactions des Birmans à ce coup d'Etat[modifier | modifier le wikicode]

La population rejette massivement le coup d'État. Il s'ensuit de grandes manifestations que l'armée réprime brutalement, causant plus de 1 000 morts. Les anciens membres du gouvernement civil qui échappent à la prison mettent en place un gouvernement parallèle, le Gouvernement d'Unité nationale (NUG), tandis que les diplomates birmans à l'étranger se révoltent4. Plusieurs conflits ethniques, qui étaient en cours de résolution avec Aung San Suu Kyi (même si elle n'a pas clairement condamné le massacre des Rohingyas de 2016-2017, prenant la défense des militaires), reprennent. Les manifestations sont d'abord pacifiques, mais les interventions violentes de l'armée entraînent une réciprocité de la part des manifestants. Le coup d'État mobilise l'ensemble de la population contre la junte militaire, une situation d'unité nationale exceptionnelle dans un pays de 135 ethnies qui surprend les militaires eux-mêmes. Les Birmans de l'ethnie majoritaire des Bamars et les minorités s'allient contre l'armée5.

Les réactions des autres pays du monde à ce coup d'Etat[modifier | modifier le wikicode]

Le coup d'État suscite de nombreuses réactions internationales. Les États-Unis et l'Union européenne sanctionnent les militaires, tout comme le Japon et la Corée du Sud, qui sont de gros investisseurs. L'Indonésie et la Malaisie expriment de vives inquiétudes à la suite du coup d'État, mais entretiennent un dialogue avec les militaires afin de les pousser à ouvrir des négociations. L'Indonésie entretient également des contacts avec le gouvernement parallèle. En revanche, la Chine et la Russie soutiennent les militaires qui sont d'importants clients dans la vente d'armements ; la Chine exprime toutefois ses inquiétudes sur la situation car elle a d'importants intérêts économiques et stratégiques en Birmanie que le chaos politique dans le pays peut mettre en danger6. L'Inde exprime ses préoccupations sans condamner ouvertement le coup d'État pour éviter un basculement de la Birmanie vers la Chine[Source ?]. L'ONU appelle à cesser les livraisons d'armes aux militaires birmans7. Le rôle du pétrolier français Total, qui finance les militaires à travers des comptes offshore, suscite des critiques8. Des appels à reconnaître le gouvernement parallèle paraissent dans la presse internationale9,10.

Le 7 septembre, le gouvernement d'unité nationale déclare une « guerre défensive » contre la junte militaire11.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

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