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Bia (rivière)
La Bia est un fleuve d’Afrique de l’ouest qui prend sa source au Ghana et se jette dans l’océan Atlantique par la lagune Aby en Côte d’Ivoire. Elle traverse les villes ivoiriennes de Ayame et Aboisso. Sa longueur est de 300Km et a pour bassin 10 000km2.
Situé dans la région du Sud-Comoé au sud-est de la côte d’ivoire, nous voulons montrer son importance dans cette région et dans l’économie Ivoirienne en général. Cette importance au niveau de la région se traduit par son impact culturel d’une part et son impact économique d’autre part. En effet, la Bia est une eau sacrée et adorée par les autochtones (agni du Sanwi).
Un fleuve sacré[modifier | modifier le wikicode]
La Bia est pour les habitants, source de bénédiction et de protection c’est à ce juste titre qu’un chef de terre est désigné comme garant des rituels effectués au nom de cette eau. Il est celui-là même qui, lors des cérémonies d’adoration, reste sous l’eau (la Bia) près de sept jours et en ressort avec des poissons frais et fumés ; lesquels poissons sont consommés sur le site où se tient le rituel.
Ajoutons à cela que les dons remis le jour de l’adoration ne retournent pas au village mais plutôt rendus aux génies de la Bia en guise de remerciement.
Pour la petite histoire, à la fin d’une cérémonie en 2007, les dons remis aux génies du fleuve ont été volés par des individus. A la suite de ce vol, la ville a connu de nombreux décès mystérieux dont des élèves en majorité. Pris de peur et de panique, les parents interdire leurs enfants de se rendre à l'école et même les écoles furent fermées. Les autorités coutumières se saisirent du problème et décidèrent de faire venir un comian baoulé (Voyante spirituelle en pays Akan). Après les consultations, la comian a révélé qu’un groupe d’élèves était responsable de ce vol. Pour calmer les vagues de décès, la seule condition des génies, était de remplacer tous les objets volés (or, argent, marmites, tissus…). Pour remplacer les objets volés, il a été demandé de cotiser la somme cinq (5) francs par personne à toute la population d'Aboisso. Le montant collecté a permis de remplacer les objets volés et de demander pardon aux génies. Les génies ayant accepté le pardon, le calme est revenu dans la ville, et on ne connut plus ces nombreux décès. Les écoles ouvrèrent par la suite.
Cette histoire pour montrer que la Bia est une eau sacrée et très importante pour la ville d'Aboisso et environs.
Après son aspect culturel et sacré, la Bia permet de fournir de l’eau potable dans la ville et ses environs traitée par la SODECI (La société de fourniture d'eau potable nationale).
Économie[modifier | modifier le wikicode]
La Bia est un patrimoine culturel dans cette région, cependant elle est aussi importante économiquement :
Au plan économique par exemple, elle permet l’irrigation de plantation. En outre, elle favorise le ravitaillement du marché en poisson par pratique de la pêche, source de revenu pour les populations. La Bia, bien qu’étant une richesse culturelle et une source économique pour la région, son importance s’étend au plan national. Ce volet est axé sur deux points qui sont le volet énergétique et le volet économique. Son apport énergétique est considéré de non seulement la BIA a permis à la Côte d’Ivoire de construire ses premiers barrages hydroélectriques à savoir Ayamé1 en 1959 et Ayamé2 en 1965. Mais encore, économiquement, elle permet à la Côte d’Ivoire d’être autonome en énergie électrique.
Nous pouvons dire pour terminer que la Bia est une richesse dans la région du fait qu’elle soit vénérée et crée des richesses tout au plan local et au plan national. Nous devons en prendre soins pour le caractère culturel qu’elle revêt et pourvoyeuse d’énergies et d’emplois au plan national.
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