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Bataille de Covadonga
La bataille de Covadonga a eu lieu en 718 ou 722 entre l'armée de Pélage le Wisigoth et l'armée du califat omeyyade. Combattue près de Covadonga, dans les Pics d'Europe, elle s'est soldée par une victoire des forces de Pélage. Elle est traditionnellement considérée comme l'événement fondateur du Royaume des Asturies et donc comme le point de départ de la Reconquista chrétienne ("reconquête") de l'Espagne après la conquête omeyyade de 711.
Prélude[modifier | modifier le wikicode]
Selon des textes écrits par des Mozarabes dans le nord de l'Hispanie à la fin du IXe siècle, les Wisigoths ont élu en 718 un noble du nom de Pélage (vers 685-737) comme princeps, ou chef. Pélage, premier monarque du royaume des Asturies, fils de Favila, qui avait été dignitaire à la cour du roi wisigoth Egica (687-700), établit son quartier général à Cangas de Onís, dans les Asturies, et incita à un soulèvement contre les musulmans omeyyades.
Dès le début de l'invasion musulmane de l'Hispanie, les réfugiés et les combattants du sud de la péninsule se sont déplacés vers le nord pour échapper à l'autorité islamique. Certains s'étaient réfugiés dans les montagnes reculées des Asturies, au nord-ouest de la péninsule ibérique. C'est là, parmi les dépossédés du sud, que Pélage recruta sa bande de combattants.
La bataille[modifier | modifier le wikicode]
En 722, des forces commandées par les commandants omeyyades Alqama et Munuza, et (selon la légende) accompagnées par l'évêque Oppas de Séville, ont été envoyées dans les Asturies. Alqama ayant envahi une grande partie de la région, le folklore suggère qu'Oppas a tenté de négocier la reddition de ses concitoyens chrétiens, mais qu'il n'a pas réussi à le faire. Pélage et ses troupes se retirèrent profondément dans les montagnes des Asturies, et finirent par se retrancher dans une vallée étroite flanquée de montagnes, facilement défendable en raison de l'impossibilité de lancer une attaque de front. Pélage n'avait peut-être que trois cents hommes avec lui.
Alqama finit par arriver à Covadonga et envoie un émissaire pour convaincre Pélage de se rendre. Alqama ordonne alors à ses meilleures troupes de se battre dans la vallée. Les Asturiens lancent des flèches et des pierres depuis les pentes des montagnes, puis, au moment décisif, Pélage conduit lui-même certains de ses soldats dans la vallée. Ils s'étaient cachés dans une grotte, à l'abri des regards des musulmans. Les récits chrétiens de la bataille font état d'un massacre effroyable parmi les musulmans, tandis que les récits omeyyades la décrivent comme une simple escarmouche. Alqama lui-même tomba au combat et ses soldats se retirèrent du champ de bataille.
Après la victoire de Pelagius, les habitants des villages conquis dans les Asturies sortirent leurs armes et tuèrent des centaines de soldats d'Alqama qui battaient en retraite. Munuza, apprenant la défaite, organisa une autre force et rassembla ce qui restait des survivants de Covadonga. À une date ultérieure, il affronta Pélage et sa force désormais considérablement augmentée, près de la ville moderne de Proaza. Pélage l'emporta à nouveau et Munuza fut tué au cours du combat. La bataille est commémorée au sanctuaire de Notre-Dame de Covadonga.1
Sources[modifier | modifier le wikicode]
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