Poésie

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La poésie est l'art de créer des textes, dits poèmes, qui apportent des impressions et des sensations grâce à la « musique des mots », c'est-à-dire :

Un poème est généralement court et en vers (notamment en alexandrins). Mais certains sont longs et/ou en prose.

Le poète[modifier | modifier le wikicode]

Celui qui écrit de la poésie est un poète (en grec, celui qui crée). La poésie est aussi une vision du monde, duquel le langage poétique donne une connaissance intuitive ; elle est donc un instrument de connaissance qui exprime ce qui n'est pas concevable par la seule raison.

Les poètes romantiques considèrent la poésie comme le langage du cœur. Baudelaire et les poètes symbolistes en font le moyen de déchiffrer les "correspondances" de l'Univers.

Les débuts de la poésie[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : Histoire de la poésie.

La poésie apparaît dans l'Antiquité, d'abord dans un cadre religieux, avec différents mythes apparus en même temps que les croyances.

Chez les Grecs, toute expression littéraire est qualifiée de poétique (art oratoire, chant ou théâtre), et n'importe quelle personne qui sait un tant soit peu manier la langue est un poète. Aristote, un philosophe grec, identifie trois genres de poésie : la poésie épique, la poésie comique et la poésie dramatique. Plus tard, trois genres sont retenus : l’épopée, la poésie lyrique et la poésie dramatique (c'est-à-dire le théâtre en général). Le vers s’imposa alors comme la première caractéristique de la poésie.

La poésie sera d'abord narrative et philosophique, puis cèdera la place à une expression des sentiments. La poésie est marquée par une recherche de rythmes particuliers (utilisation du vers) et d’effets sonores (rimes), et servait entre autre de moyen mnémotechnique pour la transmission orale. La poésie est donc d’abord destinée à être entendue plutôt que lue silencieusement.

Depuis le XXe siècle, la plupart des poètes refusent d'utiliser des alexandrins, des rimes ou des formes données comme le sonnet. Mais ces formes existent toujours chez certains poètes.

Exemple de poème[modifier | modifier le wikicode]

L'isolement, d'Alphonse de Lamartine.
Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.
Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encore jette un dernier rayon ;
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.
Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs :
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.
Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N'éprouve devant eux ni charme ni transports ;
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.
De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !
Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D'un œil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.
Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts :
Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire;
Je ne demande rien à l'immense univers.
Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !
Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ;
Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire,
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !
Que ne puîs-je, porté sur le char de l'Aurore,
Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi !
Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.
Quand la feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !

Source[modifier | modifier le wikicode]

Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Poésie de Wikipédia.
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