Madeleine Brès
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Madeleine Brès (1842-1921), de son nom de naissance Madeleine Gibelin, est la première femme médecin en France.
Madeleine Brès est surtout reconnue pour son apport à la pédiatrie et à l'hygiène à la fois des enfants, mais aussi des mères. Elle est par ailleurs à l'initiative de la création de la première crèche de France, concept qu'elle étudie et ramène de Suisse sur la demande du ministère de l’Intérieur.
Formation[modifier | modifier le wikicode]
Née le 26 novembre 1842 à Bouillargues, dans le Gard, elle commence à acquérir très jeune sa formation scientifique lors de ses visites à l’hôpital de Nîmes auprès des religieuses qui soignent les malades. Elle y apprend notamment à préparer quelques remèdes et cataplasmes, alors qu’elle n’a qu’une dizaine d’années.
Biographie[modifier | modifier le wikicode]
Elle est mariée très jeune, à 15 ans, à Adrien-Stéphane Brès. Elle doit d’abord obtenir l’accord de son mari pour présenter le baccalauréat ès-sciences, qu’elle obtient en tant que candidate libre. Son inscription à la Faculté de Médecine de Paris en 1868 intervient au terme d’un combat romanesque puisque l’impératrice Eugénie et Victor Duruy, Ministre de l’instruction publique doivent intervenir en sa faveur.
Avec la guerre franco-allemande et le départ pour le front de nombreux médecins des hôpitaux, elle est nommée « interne provisoire » jusqu'en juillet 1871. Grâce à cette expérience, Madeleine Brès souhaite poursuivre une carrière hospitalière et présenter le concours de l'externat, puis de l'internat, mais cela lui est impossible.1
Madeleine Brès n'insiste pas. Veuve et ayant trois enfants, elle décide donc de devenir pédiatre. Elle prépare sa thèse dans le laboratoire du professeur Wurtz et la soutient le 3 juin 1875. Son titre est De la mamelle et de l’allaitement. Elle est reçue avec la mention très bien. Madeleine Brès devient ainsi la première femme française médecin française et la seconde internationalement.
Carrière[modifier | modifier le wikicode]
Elle exerce alors à Paris, dirige un journal : Hygiène de la femme et de l'enfant, et fonde aux Batignolles, grâce au généreux concours de quelques femmes reconnaissantes, une crèche dans laquelle les enfants étaient reçus gratuitement et où, une fois par semaine, les jeunes mères pouvaient écouter des leçons de choses, faites au berceau même de l’enfant par la fondatrice, et publie des ouvrages de puériculture. En 1891, le gouvernement la missionne pour aller étudier en Suisse l’organisation des crèches.
Elle meurt le 30 novembre 1921, à l’âge de 79 ans, à Montrouge, dans la pauvreté.
Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ [ http://www.biusante.parisdescartes.fr/histoire/medica/entree-femmes-en-medecine.php#04 Histoire de l'entrée des femmes en médecine]
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