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Franc-tireur
Un franc-tireur est un soldat ne faisant pas partie d'une armée reconnue officiellement, et combattant à ses côtés de façon autonome1. Parfois employé pour désigner un résistant, le terme désigne certains corps d'armée pendant la Révolution française, avant d'être principalement utilisé pour évoquer la formation d'unités d'autodéfense pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871.
Si la convention de Genève de 1949 les reconnaissent comme des combattants soumis aux lois de la guerre, ils sont de moins en moins présents au sein des conflits armés2.
Histoire[modifier | modifier le wikicode]
Lors de la Révolution française, un franc-tireur est le combattant de certains corps d'infanterie3.
En 1867, le ministre de la Guerre Adolphe Niel organisa la création de la garde nationale mobile, afin d'agrandir les effectifs de l'armée française4.
Durant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, des groupes de francs-tireurs se forment dès août 1870, dont la formation est officiellement permise depuis le 31 juillet de la même année et dont l'armement est financé par l'État. L'aventurier Charles Bombonnel est l'initiateur d'une des premières compagnies de francs-tireurs5. L'idée se propage rapidement, dans un contexte de faiblesse matérielle et organisationnelle de l'armée française4.
Les effectifs sont faibles, ne dépassant pas 100 soldats, et ces derniers compensent leur infériorité numérique en usant de techniques de guérilla destinées à harceler l'adversaire, en agissant dans des lieux reculés4. La majorité des volontaires se forment dans le nord et l'est du pays, bien que sont fondées des compagnies dans toutes les régions métropolitaines et les colonies. Des effectifs sont également envoyés depuis l'étranger, dans plusieurs pays d'Europe et d'Amérique. Les profils politique et statut social sont très variés, intégrant des monarchistes et partisans de l'Empire et républicains, ainsi que des nobles, des ouvriers, des étudiants ainsi que des artistes64. L'armement est difficile à obtenir et dépend de la volonté des préfets et de l'armée régulière, qui peuvent refuser l'envoi d'équipement d'un commandement à l'autre. De ce fait, l'armement dominant ne comprend qu'un fusil de chasse, avec des armes plus performantes acquises à l'adversaire4.
Le souvenir de cette guerre fait naître un sentiment de haine et de peur des francs-tireurs au sein de l'armée allemande, qui les considérent comme des traîtres. La résistance belge lors de la Première Guerre mondiale provoque des récits légendés, associant les francs-tireurs à des espions7. Cette croyance est à l'origine de massacres de civils durant l'avancée allemande en Belgique8. Pendant la Seconde Guerre mondiale, un mouvement de résistance à l'occupation allemande est fondé sous le nom de Franc-Tireur, le journal du mouvement nommé également Le Franc-Tireur devenant l'un des principaux périodiques de la résistance pendant la guerre9.
Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ franc-tireur — Wiktionnaire, le dictionnaire libre (wiktionary.org)
- ↑ FRANC-TIREUR - Encyclopædia Universalis
- ↑ Histoire des Francs-tireurs | Infos.fr
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 Les francs-tireurs pendant la guerre de 1870-1871 | Cairn.info
- ↑ Les francs-tireurs de la Côte d’Or en 1870 -1871 - www.histoire-genealogie.com
- ↑ Les francs-tireurs (defense.gouv.fr)
- ↑ Espions et Francs-tireurs en 1914 dans la littérature de guerre | Nicolas Beaupré - Academia.edu
- ↑ Les "atrocités allemandes" - WW1 - Secrétariat Général - Fédération Wallonie-Bruxelles (commemorer14-18.be)
- ↑ Francs-tireurs et partisans (FTP) | Gallica (bnf.fr)
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