Alice Guy (qui devint Alice Guy-Blaché lors de son mariage avec le cinéaste Herbert Blaché (wp) en 1907) naît le 1er juillet 1873 à Saint-Mandé dans une famille de cinq enfants : Louis, Julia, Henriette et Marguerite. Elle passe trois ans chez sa grand-mère qu'elle surnomme « Bonne-maman » dans la commune de Carouge en Suisse. Sa mère vient la chercher et toute deux partent en bateau à Valparaíso au Chili rejoindre le père de Alice qui est libraire. Sur place, c'est une nourrice qui s'occupe d'elle et lui apprend l'espagnol, à l'âge de six ans elle se rend en France où elle est logée et scolarisée avec ses trois sœurs, Julia, Henriette et Marguerite dans un couvent .Son frère Louis meurt en 1880. Puis, peu de temps après, son père est ruiné car son entreprise a fait faillite. Il meurt à 51 ans à Paris en 1891.
Alors qu'elle à 21 ans, elle devient l'assistante du Comptoir général de la photographie qui est racheté peut de temps après son arrivée par Léon Gaumont (wp) et deux de ses collaborateurs. Pour commencer, celui-ci entrepend mettre en vente des phonographes et bien d'autres objets techniques. Il pense pour une raison de marketing en 1897 à organiser ce que Monsieur Gaumont appelle des « vues animées » après la présentation de son dispositif. Cependant, contrairement à l'entreprise rivale Pathé, Léon Gaumont ne songe pas à projeter ou encore à produire des films. Puis, Alice se montrant éloquente, arrive à le persuader de changer ses projets mais cette charge supplémentaire ne doit pas influer son activité actuelle. En 1896, elle réalise son premier cours métrage qui dure 51 secondes, La Fée aux choux (wp). À seulement l'âge de 23 ans, elle devient la toute première réalisatrice de l'histoire du cinéma. La réussite retentissante de ce cours métrage convainc son supérieur de la charger d'un service dédié aux vues animées de fiction dans lequel elle travaille de 1896 à 1907. Plusieurs droits lui sont accordé dont celui de choisir ses associés. C'est de cette manière que Alice engage le réalisateur Ferdinand Zecca en 1904 ainsi que Louis Feuillade dont elle lance sa carrière qui débute à peine. Celui-ci deviendra le cinéaste favori de Léon Gaumont quelques temps plus tard. Mademoiselle Guy travaillera avec Henri Ménessier, un directeur artistique français. De 1898 à 1899, Alice Guy braque sa caméra sur de nouveaux sujets diversifiés comme la Passion du Christ qui dure 35 minutes, ce qui assez incroyable pour l'époque. Cependant, les pellicules du film sont commercialisées en plusieurs épisodes. En 1906, Léon Gaumont la complimente pour son cours métrage qu'elle a nettement amélioré entre temps. Pour cela, Alice a embauché un peu près 300 figurants et sa production comporte plus d'un vingtaine de tableaux. Pour cet exploit, la ville de Milan en Italie lui remet une médaille. Elle mène d'une main de maitre plus d'une centaine de réalisations de phonoscènes de 1902 à 1906 grâce à des dispositifs influencés par le chronophone de Georges Demenÿ. Cela a permis de garder la trace de prestations de chanteurs lyriques ainsi que de chansonniers en vogue. Elle n’hésite pas, pour rendre ses films et courts-métrages plus réaliste, à faire exploser de vraies bateaux, voitures ou engins motorisés
Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Alice Guy de Wikipédia.
- Alice Guy de José-Louis Bocquet et Catel Muller, aux éditions Casterman, 2021.
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